VASNIER Charles Félix 1814-1853
Charles Félix VASNIER naît le 27 février 1814 à Montchauvet (Calvados) Il meurt le 10 septembre 1853 à Montchauvet. Au terme d’un « longue et douloureuse maladie » (lettre de sa belle-sœur Antoinette, 29-11-55).
Fils de « Charles Jean François et de Marie Anne Anne dit Le Roux laboureur » (acte de naissance) Charles Jean François VASNIER est né le 23 février 1787 à Montchauvet. Laboureur. Décédé le 22 janvier 1860 à Montchauvet. Marie Anne Susanne LE ROUX est née le 1er décembre 1784 à Montchauvet. Décédée le 9 mars 1860 à Montchauvet. Ils se marient le 6 février 1810 à Montchauvet.
Trois frères. Charles Jean-Baptiste, né le 8 décembre 1812 à Montchauvet. Louis, né le 16 août 1821 à Montchauvet. Laboureur. Épouse Marie Esther Aurélie Tourgis le 11 avril 1849 à Montchauvet. Cinq enfants. Décédé le 5 décembre 1880 à Montchauvet. Jules Arsène, né le 4 juin 1826 à Montchauvet. Élève du collège de Caen, il est soutenu financièrement par Charles, qui dirigera toutes ses études. Bachelier ès sciences mathématiques (août 1846). Répétiteur de maths au collège de Cherbourg en 47-48. Candidat à l’ENS en 1849 ; 30e admissible sur 32. Régent de maths au collège d’Agen (2102-53). Maître d’études surnuméraire au collège royal, puis lycée, de Toulouse. Candidat à la licence ès sciences en 1853 (résultat non trouvé). Professeur adjoint de physique au lycée de Pau (28-11-1854). Épouse Antoinette Dreuilhe le 16 février 1854 à Agen ; née en 1834, elle est fille d’un boulanger. Pas d’enfant. Nommé professeur adjoint de maths au lycée de Rodez le 17-09-1855, il meurt 14 jours plus tard à Agen.
Célibataire. Élève du collège de Vire jusqu’en 1833. Jusqu’en rhétorique.
Élève de spéciales au collège royal de Caen en 1833-34. Classe de Bonnaire (père). Admis à l’ENS en 1834 (2e sur 10). Agrégé de mathématiques en 1837 (4e sur 7). Docteur ès sciences mathématiques le 25 septembre 1839 à Paris. Mécanique : Attraction et figure des planètes. Astronomie : Théorie des perturbations des mouvements planétaires. Carrière. Professeur de physique au collège royal de Dijon.
10-10-1837
IG, 1840 : « M. Vasnier se recommande toujours par sa bonne conduite et son amour pour le travail, mais il n’aime pas la physique et c’est à l’étude des mathématiques qu’il consacre tous les moments dont il peut disposer. ».
Provisoirement, professeur de math élém au collège royal de Caen. 03-10-1839 Il avait demandé la chaire de spéciales, mais Schmit, jusque-là prof de math élém à Caen, avait été nommé. En 40-41, il est chargé des math spé (alternat avec Schmit). Deux admis à l’X (Goupil 76e, Bertrand 124e) sur 3 présentés.
Provisoirement, professeur de math spé au collège royal de Caen.
14-09-1843 (succède à Schmit)
Les math spé sont rebaptisées math sup de 1847 à 1852. Les collèges royaux reprennent le nom de lycées en 1848. Du fait de l’alternat, Ch. Toussaint, prof de math élém, est chargé des math spé une année sur deux ; Vasnier prend alors les math élém. Rapport du recteur au ministre, 15 juin 1840 : « On l’accuse d’avoir reçu, la nuit, des femmes dans sa chambre, et d’avoir suivi des petites filles jusque dans l’église et au pied d’un confessionnal. Tous les efforts que j’ai faits pour parvenir à savoir si et jusqu’à quel point ces imputations sont fondées sont restés infructueux. Tout ce qu’il y a de certain, c’est que M. Vasnier est un homme sans principes religieux et qu’on ne le croit pas d’une moralité sûre. L’opinion publique accueille d’autant plus facilement les imputations dont il est l’objet qu’il professe des doctrines politiques avancées. » Peu satisfait par ailleurs du professeur (qui ne s’occupe que des meilleurs élèves, a peu de zèle et « exécute les ordres de mauvais gré »), il demande qu’il soit nommé ailleurs. Les rapports des Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 fevrier 2017
années précédentes (IG, proviseur) sont élogieux, mais l’avis du recteur, appuyé en ce qui concerne l’enseignement par celui des IG, l’emporte.
Provisoirement professeur de math sup au lycée de Pau.
28-09-1850 (succède à Diguet)
(Journal général de l’IP, 2 octobre 1850). Il succède à son ancien élève Diguet, qui lui succède à Caen. Le lycée de Caen est de 1ère catégorie, celui de Pau de 3e catégorie. Le traitement de Vasnier subit une baisse sensible. Les rapports de l’IG Blanchet et du recteur sont favorables.
Provisoirement, professeur de math sup au lycée de Toulouse.
04-10-1851 (succède à Gisclard)
5 élèves en 51-52. Demandant en septembre 51 la chaire de math sup de Marseille, il nomme ses élèves admis aux écoles : 2 ENS (Suchet en 39 à Dijon, Diguet en 45 à Caen), 13 X, 5 Cyr, 1 Navale, … (en 1839, il enseignait la physique et non les maths.
Décédé le 10 septembre 1853, à l’âge de 39 ans. Les collèges royaux reprennent le nom de lycées en 1848.
Publications. Les thèses, Bachelier, 1839, 41 p. Programme de la thèse de mécanique, p.3-8. Thèse d’astronomie, p.9-42.
Sources Dossier de carrière, F/17/21834, aux Archives nationales.
Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 fevrier 2017