THIÉBAUT Charles 1870-1935.
Charles Auguste THIÉBAUT naît le 27 octobre 1870 à Onville (Meurthe-et-Moselle). Il meurt le 4 mai 1935 à Nancy. Obsèques en l’église Saint-Léon. Inhumé le 7 mai au cimetière de Préville, à Nancy.
© Bibl. Lettres et Sc. humaines ENS
L’Est républicain, 5 mai 1935
Fils d’Auguste THIÉBAUT et de Madeleine Élisabeth BOUCHY, son épouse. Le père est né le 25 juin 1841 à Onville. Vigneron (propriétaire) comme son père. Décédé le 12 novembre 1901 à Onville. La mère a 27 ans en 1870. Elle survit à son époux.
Un frère. Henri Émile, né le 13 décembre 1873 à Onville. Pas d’autre acte de naissance d’enfant Thiébaut-Bouchy à Onville de 1861 à 1879.
Mariage avec Marthe Eugénie THIÉBAUT (sic) le 20 août 1906 à Nancy. L’épouse est née le 23 novembre 1881 à Nancy. Fille d’Eugène Émile THIÉBAUT et de Louise Thérèse JEANPIERRE, son épouse. Décédée le 9 juin 1964 à Nancy. En 1881, le père a 36 ans et est boulanger, et la mère a 31 ans.
Quatre enfants. Madeleine Louise, née le 21 octobre 1907 à Onville. Suzanne Martine, née le 8 février 1909. Décédée le 26 février 1910 à Nancy. Henri Auguste, né le 9 janvier 1911 à Onville. A Nancy Charles Émile, né le 9 juin 1912 à Nancy. Élève au lycée de Nancy. Décédé le 17 avril 1930 à Nancy.
Études secondaires à l’École professionnelle de l’Est, à Nancy. Baccalauréat ès sciences en 1887 à Nancy.
Élève de spéciales en 1888-89 et 1889-90 au lycée de Nancy. Classe de Hervieux (ENS 1867). Peut-être en 1887-88 dans la classe de spéciales 1ère année de Bourdeau (ENS 1864) ; mais, selon son dossier de candidature à l’ENS, il est entré en spéciales à Nancy en 1888. Admissible à l’ENS en 1889 ; 33e au classement final (le dernier entrant est le 28e).
Admis à l’ENS en 1890 (2e admissible, 1er au concours, entré 1er sur 18). Classé 60e à l’X. 15e au passage en 2e année (12e en maths, 18e en physique).
Agrégé de mathématiques en 1907 (9e sur 14, 6e admissible sur 25, 55 candidats). Inscrit chaque année de 1895 à 1906, sauf peut-être en 1904 et 1906, sans jamais être admissible.
Carrière. Élève de l’ENS.
entré le 01-11-1890
Service militaire en 1893-94. Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 septembre 2016
Répétiteur stagiaire au lycée Janson de Sailly (petit lycée). Répétiteur stagiaire au lycée Michelet. Répétiteur au lycée Michelet. Répétiteur au lycée Henri IV.
12-11-1894 17-09-1895 09-07-1896 04-09-1897
Il demande, sans succès, un emploi de professeur en collège. Le proviseur relève son « extérieur si juvénile ».
Répétiteur au lycée Hoche.
28-09-1899
Proviseur, mars 1900 : « M. Thiébaut a été placé, vu ses grades, dans l’étude de nos candidats à l’X. Il y a réussi. » Proviseur, mars 1902 : « M. Thiébaut vit en bonne harmonie avec ses élèves dont il est plutôt le camarade que le maître. » De 1905 à 1907, il est chargé de 2 heures d’enseignement en 5e et 2e. L4IG Niewenglowski le juge timide.
Professeur au lycée d’Évreux.
16-10-1907
5 classes, de la philo à la 4e ; 39 élèves.
Chargé, à titre de suppléant, des fonctions de professeur de math spé au lycée de Rennes. 10-10-1908 Voir la notice consacrée à Eugène Martin, à qui il succède en math spé 1ère année, bien que l’arrêté de nomination le fasse succéder à Picardmorot, éphémère suppléant en spé 2e année à Rennes. . Classe de 19 élèves. Thiébaut est nommé professeur de math spé au lycée de Rennes par un arrêté du 18-06-1909 (succession théorique de Picardmorot). L’arrêté qui suit annule cette nomination.
Professeur de math spé au lycée de Nancy.
03-09-1909 (succède à Dubesset)
Thiébaut a d’abord la classe des vétérans, et Iliovici celle des 1ère année. Depuis 1904, Lapointe et Dubesset alternaient dans les 2 classes. Thiébaut et Iliovici permutent aussi en 11-12 et 13-14. Effectif : 40 en 09-10 (6 admis à l’X), 31 (12 X), 24 (nouveaux, 2 X), 31 (10 X), 27 en 13-14 (nouveaux). ENS. 3 admis en 1914.
Guerre. Sergent au 44e régiment d’infanterie territoriale (R.I.T.), du 1er août 1014 au 1er décembre 1916, puis à la 57e compagnie d’aérostiers jusqu’au 1er janvier 1917 ; 2 ans et 5 mois au front. Une citation, le 3 juin 1916. Croix de guerre. Détaché à la section technique d’artillerie, à Paris, du 15 janvier au 25 septembre 1917. En sursis, le 1er octobre 1917.
Reprend sa classe de spéciales à Nancy à la rentrée de 1917. 20 élèves en 17-18. Il semble que le lycée ferme avant la fin de l’année scolaire. Chargé des fonctions de professeur de math spé au lycée de Besançon par arrêté du 18-09-1918, il n’y va pas : la réouverture du lycée de Nancy en octobre lui permet de retrouver son poste. Effectif : 26 en 18-19 (tous nouveaux), 35 (vétérans), 40 (N), 54 (V) en 21-22, 49, 43, 32 en 24-25, 24, 11, 20 en 27-28. 22, 26, 12 en 30-31. 1920 : Renard et Namy classés 13e et 14e à l’ENS ; Renard entre 9e à l’ENS et Namy 136e à l’X. Entrent à l’ENS entre 1922 et 1931 (1924 pas trouvé) : Poirot, 14e entrant en 1922 (35e au concours, 159e à l’X) ; Bourion 15e en 1925 (24e, 90e) ; G. Guinier 13e en 1928 (21e, 36e). Par ailleurs, Spitz, 9e en 1922, entre 31e à l’X. La classe de nouveaux, recréée en 1919, est confiée à Sauvigny, qui prend les vétérans l’année suivante. Parmentier succède à Sauvigny en 1921, et prend la classe de math spé prépa qui succède à celle des nouveaux ; il n’alternera pas avec Thiébaut, à qui il succédera en 1931. En 1920, le Recteur, qui considère que, malgré ses qualités, il ne sait pas entraîner les meilleurs, suggère de nommer Thiébaut à Paris, dans une classe ne préparant pas aux grands concours. En 1921, le même recteur écrit : « L’an dernier (1920), succès à Polyt et à Norm comme on n’en avait pas connu à Nancy depuis 30 ans. L’honneur en revient pour la plus grande part à M. Th. » Peu de succès en 1922 (nouveaux), mais la confiance persiste. 1924 : 3 X. Proviseur, février 1926 : « Réussit le mieux possible avec des élèves dont la majeure partie n’ambitionne plus l’Ecole Polytechnique ou l’Ecole Normale, leur préférant en particulier les Instituts de l’Université de Nancy, d’accès beaucoup plus facile. » L’année suivante, sa classe est réduite à 11 élèves triés ne préparant que l’X et l’ENS ; les résultats ne suivent pas, et on recrute à nouveau plus large. Proviseur, janvier 1930 : « M. Thiébaut est toujours le même, c’est un très honnête professeur, un peu vieilli sans doute, mais possédant d’excellentes qualités. Je tiens essentiellement à le soutenir de mon autorité et, à aucun prix, je ne saurais m’associer à la campagne de dénigrement qui a été montée contre lui à Nancy ; je sais bien qu’il manque de flamme, mais un professeur plus jeune et plus allant rendrait-il à notre classe de Spéciales ce lustre d’autrefois, que d’ailleurs on se plait à Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 septembre 2016
exagérer ? Les classes de Spéciales des régions voisines de Paris continueront […] à être écrémées au profit des classes de Paris. » Il rappelle la concurrence des « multiples Instituts de Nancy, dont je ne mets pas en doute l’utilité, ouvrant plus aisément leurs portes que l’Ecole Polytechnique ».
Admis « sur sa demande et pour ancienneté d’âge et de services » à la retraite à dater du 0110-1931 (arrêté du 18-05-1931). Membre de l’APMESP dès sa création en 1910. Adhérent de l’UPS dès sa création, en 1927-28.
Pas de publication connue. Sources Dossier de carrière, F/17/24224, aux Archives nationales.
L’Est républicain, 9 mai 1935
Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 septembre 2016
