PIQUET Virgile 1853-1919
Virgile Ernest Louis PIQUET naît le 13 août 1853 à Aumagne (Charente-Inférieure). Il meurt le 25 juillet 1919 à Paris (5e). Fils de Joseph Virgile PIQUET, 32 ans, et de Louise Catherine HOCQUARD, 24 ans, son épouse. Le père est né le 20 juillet 1821 à Dizy-le-Gros (Aisne). En 1853, il est percepteur. En 1882, il est comptable au Chemin de fer de l’Est et habite Paris (10e). Décédé le 2 mars 1885 à Paris (10e), âgé de 65 ans. La mère est née dans l’Aisne (nom de la commune illisible sur l’acte de décès ; peut-être Dizy-le-Gros, mais elle ne figure pas dans les registres des naissances). Elle meurt le 2 septembre 1853 à Aumagne. Virgile est élevé par sa grand-mère maternelle et deux tantes.
Il épouse Marie SOUILLET le 5 août 1882 à Tours. Elle est née le 6 juillet 1857 à Tours. Fille de Charles SOUILLET et de Marie Céline CONNIN, son épouse. Elle survivra à son époux. Le père est né le 13 janvier 1827 à Tours. Il est loueur de voitures en 1857 comme en 1882. La mère est née le 27 décembre 1835 à Saint-Avertin. Ils se sont mariés le 6 juin 1854 à Saint-Avertin (Indre-et-Loire). Vivants en 1882.
Deux filles. Louise Renée, née le 27 novembre 1883 à Douai. Mariée à Pierre Henri Chenut le 29 mars 1927 à Paris (8e). Décédée le 5 juin 1962 à Paris (10e). Madeleine, née le 16 septembre 1887 à Douai. Mariée à Marie Pierre François Louis Belle le 8 juin 1909 à Paris (5e)
Bachelier ès lettres et ès sciences, en juillet 1871, à Poitiers. Élève au lycée Charlemagne à partir de 1867. Pensionnaire à l’institution Massin. 1867-68. Concours général, classe de quatrième : accessits de thème latin, d’histoire et géographie. 1868-69. Concours général, classe de troisième : accessit de mathématiques. 1869-70. Concours général, classe de seconde : accessits de version grecque, d’histoire et géographie. Il passe l’année 1870-71 à Tours chez sa grand-mère.
Élève en spéciales au lycée Charlemagne en 1871-72 et 1872-73. Classe de Hauser (ENS 1833). 1871-72. Accessits en maths, en descriptive, en physique, en chimie. Inscrit à l’ENS, il ne se présente pas au concours ; admis à l’X, il démissionne. 1872-73. 2e prix d’examen, 1er prix de géométrie analytique et algèbre, 1er prix de physique, accessits en géométrie descriptive et en chimie. Concours général : 2e accessit de chimie, 2e accessit d’allemand.
Reçu à l’ENS en 1873 (1er admissible, 1er admis, 1er entrant sur 15)
Appell est 2e, H. Poincaré 5e. Appell devancera Piquet pour les passages en 2e et en 3e années. Piquet est 11e au concours de l’X (le 1er est Henri Poincaré).
Agrégé de mathématiques en 1876 (3e sur 9, 5e admissible sur 17). Il est précédé par Appell et Riquier.
Carrière. Élève à l’ENS. Professeur à titre provisoire de math élém au lycée de Nantes.
01-11-1873 01-10-1876
Nommé professeur à titre provisoire de math spé au lycée de Troyes le 17-09-1877, il n’y va pas.
Professeur à titre provisoire de math spé au lycée de Tours. 30-09-1877 (succède à Pellet) Effectif : 8, 6, 8.
Professeur de math spé au lycée de Clermont.
07-08-1880 (succède à Lacour)
Effectif : 8, 16.
Professeur de math spé au lycée de Douai.
11-08-1882 (succède à Hubert)
Effectif : 22 en 82-83, 32, 36, 30, 31, 29, 24 en 88-89, 22 en 91-92, 18 en 92-93. X : 1 admis en 1884 (11 admissibles), 2 en 1885 (13 admissibles), 4 en 1887. Autres années non connues. ENS. 1884 : Feugey 31e classé et 20e entrant. 1887 : Caullery 1er, Moreau 4e). Paz d’autre entrant. IG Vacquant, 1888 : « Un de nos professeurs de math spé les plus distingués. »
Professeur de maths (Saint-Cyr) au lycée Saint-Louis.
24-08-1893
Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 fevrier 2017
Professeur de maths (Centrale, 1e année) au lycée Saint-Louis.
10-10-1899
Rivière : « une classe nouvellement créée où les candidats à l’École centrale subissent une première année d’entraînement. Soit par excès de modestie, soit par crainte d’une responsabilité trop grande dans des divisions surchargées, il refuse ou néglige de demander, quelque temps après, une chairede spéciales. Peut-être aussi l’a-t-on jugé trop facilement satisfait. » D’abord 40 élèves, puis 48, 70 en 02-03, 67 en 03-04, puis de 60 à 66 chaque année, 72 en 09-10. De 30 à 35 élèves de 11-12 à 14-15, puis 49, 46, 63 en 17-18. IG Niewenglowski (janvier 1918) : « M. Piquet a l’aspect d’un vieillard fatigué et dans son propre intérêt, il serait bon qu’il prit un repos bien mérité. » La classe a 55 élèves. Proviseur (mars 1918) : « Il faut, malheureusement, noter l’état de fatigue de cet excellent maître, qui devra bientôt songer à la retraite et au repos. Il travaille actuellement plus que ses forces ne le lui permettent. » La classe a 63 élèves. Congés pour raisons de santé (troubles cardio-vasculaires), avec plein traitement, du 5 janvier au 16 février 1919.
Il meurt en juillet 1919 avant la retraite, à près de 66 ans. Il a 45 ans, 8 mois et 25 jours de services. Son traitement annuel moyen des 6 dernières années est de 9342 francs, ce qui pour 45 ans 8 mois et 25 jours de service, donne une pension de 7120 francs par an, ramenée au maximum légal de 6000 francs. Sa veuve reçoit le tiers réversible, soit 2000 francs.
Publications. Nécrologie normalienne d’Émile Balézo, 1913. Une notice du présent dictionnaire est consacrée à Émile Balézo, 1857-1913, ENS 1876, prof de maths (Cyr) au lycée Saint-Louis.
Sources. Dossier F/17/25885 aux Archives nationales. Nécrologie normalienne par Charles Rivière,1920. Charles Rivière, 1856-1939. ENS 1875. Professeur de physique en math spé au lycée Saint-Louis de 1883 à 1921.
Dossier Légion d’honneur (chevalier 1912) aux Archives nationales.
Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 fevrier 2017