ESSAI SUR LE PROCES DE LA

VEGETATI-ON METALLl·Q UE ET DE L..l

CBlSTALLISATION. PA:tt

M.

PARROT.

(Lti le fo octo'bre ts:40.)

p

r

e.

f

a

c

e.

Lorsque le cel~bre Haiiy eut public sa Cristallographie' 1' enthousia:sme que cet innnortel travail inspira fit croii'e a bie'n des savans que:r on etait en possessio~ du secret de la cristallisation J des lois qui president a Ia forma:tiorl ·des cristaux> que Ia Physiqu'e et Ia Chimie seules peuvent (tecounir. Persuade de mon cote que Haiiy ne nous avait livre que la connaissance de la structure des cristaux, je me fai"sais line autre i'dee de c'e secret. En effet il y a aussi loin de la Gristallographie a la connoiasance du proces de la cristallisation que de l'Anatomie ~ Ia Physiologie> que d'une science descriptive

a une

science rationnelle.

pARR 0 T.

494:

Plein de celte idee, je conc;us le projet de commencer la culture de ce champ encore en friche et j'y vouai souvent mes loisirs. Mes premiers travau~ datent du mois de juin 1804. Mai~ d'autres objets de recherches · et de nombreux travaux a~ministratifs et m~me techniques, dont j'etais constamment charge pour l'universite et les ecoles de !'arrondissement de Dorpat, ne me permirent pas de vouer

a

ce travail 1' assiduite qu'il exigeait.

Des· lacunes de plusieurs mois _et de plusie~rs annees signalent le journal de n:tes e~periences. Jl y a . environ . 10~ ans que je presentai il l'Academi~ . une partie de ce travail que je retirai avant !'impression pour le continuer. Je suis bien eloigne de croire que ce que je livre aujourd'hui soit un travail complet. Je lui reproche non seul~ment le trop peu . . . . -moi-nieme . - . . ....._. . d'etendue, mais surtout le trop peu de methode. Mais comment baser une ~

methode sans donnees prealables? Comment cultiver un terrain dont on ne voit que l'immensite, sans avoir observe quelques poin~s au moyen desquels on puisse 's'orienter? Ainsi je consens volontiers, je desire m~me, que 1'on ne regarde mes experiences et leurs resultats que comme une orientation pour ceux qui voudront se charger de refaire tout le travail a neuf, travail dont 'je ne puis plus me charger. Mon terns est passe; je _dois me le dire, apre~ plus d'un demi-siecle ~onsacre tout entier a Ia science~ Les principes q~i m'ont guide dans le cours de ce ~avail sont Ia theo-

rie chimique de l' electricite et la marche spontant!e des substances chimiques l'une vers l'autre dans les jluid_~s. Le premier' ·.est trop · connu pour devoir le -r!lppeler au lecteur. Le sec~md 'I'est fort peu, malgre sa grande influence dans tous les proces chimiq.l!-es, sans exception. C'est pour quoi je me suis permis d'en li~rer u~ aperc;u, surtout pour les Physiciens et Chimistes . ' qui ne lisent pas les livres allemands ecrits il y a lO ans.

J

495

Essai sur le proces des vegetations mt!talliques.

Plan de cet essa1. INTP.ODUCTION.

A. De Ia cristallisation en general. Caracteres du cristal. Les metaux a l' etat metallique cristallisent-il!~>? Le moire metallique n'est pas une cristallisation de l'ctain . B. Sur la marche spontanee des substances chimique.s. Lois de cette marche. Les substances concretes contenues dans un liquide n"en sont pas susceptibles par elles-m~mes. Plusieurs marches spontanees a la fois dans le meme proces. Relations de l'affinite physique a l"affinite chimique. IE -PARTIE.

Des vegltations mitalliques. Considerations generales sur les agregations. vegetation tubulaire d'oxide de zink. De l'Endasmose.

Lf •6~?

Iu

CH.lP ITRE.

Des vegetations de plomb. Experiences executees sous diverses modifications des donnees.

liE

c HA.P I TR.E.

Des vegetations d' autre~ metaux. vegetation de I' argent. vegetation du cui vre. Vegetation de l'etain. La vegetation . du fer ne reussit pas par les moyens employes pour celle des autres metaux. Mem. VI Ser. &. matlt., phys. et nat. T. Y. ie part.

64

:.-·

496

P ' AR R 0-T.

HIE

CHAPITll E.

De la cause qui produit la vegetation metallique. La cause premiere est !'oxidation d'un metal; la cause seconde l'electricite. Mode d'action de ces deux causes. Les liqueurs aqueuses sont ~es isolateurs pour l'electricite negative et ile faibles conducteurs pour Ia po~itive. L'~lectricite _positive a besoin de larges canaux pour se _propager dans les liquides aqueux, quoiqu'elle se propage si facilement sur les plu_s minces . conducteurs metalliques. Les E. en activite pour la reduction des metaux, ne perdent point de leur

met~ I oxidahle ~u lai liqueui: a 'desoxider

energie' quoique 1' on m.ette le

en communication metallique avec les corps solides environnants.

IVE

CuniTP.E.

Resultats concernci~t la vig{!tation metallique.

nE· PARTIE.· De la cristallisation. JEll CHA.PITRE. Experiences sur differents sels et sur le camphre. · Observations sur Ia solidification de l' eau sous toutes ses formes . L'eau ne cristallise que lorsqu'elle est impregnee de sels. l liE · CnAPITRE. • i.

'

.._





!s.t.

Resultats concernant la cristallisation. Les metaux qm paraissent se cristallise1; ne · s~nt que des cristalloldes.

'

~97

Essai sur le proces des 'J'egetations metalliques.

In t r o duct ion . . A.

De la crista llisation en general.

s.

1.

La Cristallisation est I' acte de 'Ia nature par lequel cette mere feconde

p~oduit les cristaux:. Notre but est de chercher les lois qui pre~ident a tant de formations si variees. · Mais avant tout il parait m!cessaire de fixer l'idee que l'on attache au mot crista!, mot, qui, comme quelques autres, tels que .m(tal, acide et'c. n'est guere susceptible d'une definition exacte et concise.

Comme il importe cependant que nous attachions autant que possible des idees _preciscs aux: expressions que nous employons, nous

~lions co~1sidereF

.!
Nous nommons cristaux des substances de. conformations tres differentes . que nous pouvons partager en trois grandes classes, dont Ia premiere ~

.

. _. . •

I

.

contient les cristaux massifs, la seconde les cristaux. en feuilles et la troisieme . les cristaux en parallelipipedes tres delies ou e~ forme d'aiguilles. Dans la premiere classe la nature augmente Ia massse Ju cristal dans tous les sens, selon les trois dimensions.

Dans la seconde classe la m~sse n'augmente

,que dans deux sens, longueur et largeur. que selon Ia longueur. nous a dit jusques

Dans la troisieme elle n'augmente

C' est du moms ce que le temoignage de nos . sens

a present.

s.

3.

Si nous voulons passer. du simple au compose, nous distinguerons d"abord la cristallisation lineaire.

.E lie est simple dans les cristaux qui ne semblent

composes que d'un__ fi_~ ou d'une aiguille, dont il 'peut se trouver un grand ...

.-

;

PARROT.

498

nomhre dans un petit espace, mais chacun independant de I'autre, et grouppes Elle est combinee dans les

soit irregulierement, soit en guise de rayons.

cristaux plumaces, oi1 la cristallisation lineaire se multiplie de chaque cote du premier fil so us differents angles, ~~rtout so us c_eux de 60° et 90° sans cependant jamais former une surface continue, une feuilie, quelque serree que soit d'ailleurs quelquefois cette texture.

Vient ensuite la cri-

stallisalion feuilletr!e, . qui forme des surfaces planes, des ·feuilles extr~mement mmces. Enfin nous arnvons a la cristallisation massive qui p-r oduit des cristaux massifs qui paraissent etre une seule masse figuree et comme J

sortie d' un moule.

Ce demier genre etant non seuleme~t celui qui a ete

le plus ,etudie, mais aussi celui que nous regardons comme le plus parfait,

v

I

celui oi• la nature a developpe le plus d'art et de variete dans. s~ structure, c'est a lui que nous nous atfacherons de preference pour decouvrir les _ proprietes du cristal. §. 4.

En resumant en auss1 peu de mots que possible ce que nous savons des cristaux massifs, nous disons q'u e le cristal ~ous apparait dans son etat le plus parfait comme un corps de figure symetrique -~<), chimiquement h'omogt:me, qui, en passant de I' etat de liquide a celui de soli de, se forme en lamelles _qui s' attac~ent les unes aux· autres selon des loi~ precises et a vee une force de cohesion moindre que Celie qui unit les molecules d'une m~me . lamelle . entre elles et qui no~s fait s~tpposer d~s fissures disposees symetriquement la-meme oi1 l'on n'en voit nulle .trace. outre non malleahles mais tres elastiques,

a

Les cristaux sunt en

peu-pres comme le verre.

A\nsi les caracleres du cristaI parai~s(mt · ~tre: une configuration symetrique I

Je m'abstiens d'empioyer le mot regulier partout ou j] s'agit de la 'figure ou de la structure des cristau~, parce que le mot corps .reg11lier est consacre en Geometrie aux cinq corps connus, limites par des surfaces egales et semhlables et des angles 'solides egaux. •)

'

-..-=--'""--

Essai sur le proci~s des 'Jllgltations mtftalliques.

4:99

a l' exterieur , l'homogeneite chimique de ses parties, Ia formation successive par apposition , Ia moindre cohesion dans les fissures, l' elasticite et Ia non malleabilite, la symetrie

interieure.

Analysons ces caracteres pour

nons assurer jusques a quel point ils sont necessaires pour constitu~r l'idee du cristal. §. 5.

La symetrie exterieure est de tons les caracteres dP. Ia cristallisation celui f{Ui , frappe le premier 1' observateur et a le pluS' excite cristaux.

a

observer }es

Mais elle ne se manifeste completement que lorsque la cristal -

lisation n ' est genee par aucune cause, soit interieure, soit e1terieure. Elle se . modifie ou disparait m~me entierement lorsqu 'il se trou ve plus ou moins de matieres non cristallisables m~lees a la substance du cristal. Elle se modifie encore lorsqu'une suli>stance m~Iee est a la verite cristallisable, mais selon une autre lo~ . que celle de Ia substance

m~Iee.

a

laquelle elle est

De m~me, lorsqu'une cause mecanique met en mouv·e ment Ia

substance qui doit se cristalliser.

Ces trois ~auses peuvent de~ruire toute

symetrie non seulement exterieure mais aussi interieure. Une quatrieme cause a lieu lursque l' espace oit Ia cristallisation s' effectue est trop limite, soit primitivement, soit parce que plusieurs cristallisations s~ font en m~me , terns dans le m~me liquide, mais chacune a part, de sorte qu' elles se dis- . putent en qu'e lque sorte ou du mains se limitent mutuellement l' espace. Aucune, comme par exemple dans les masses granitiques, ne peut donner au cristal sa

~onfiguration

naturelle

a 'r e11:erieur,

sa structure interieure , et ce defaut dans toutes les

pa~·ties

sans cependant qu'il pe1·de

de forme symetrique

exterieure

des productions granitiques, qui affectent d'ailleu.rs

des formes symetriques bien prononcees' prouve que ces parties ont formees simultanement. Ainsi la symetrie exterieure n' est une

ete

propriete caracteristique dtt

cristal que lorsque 1' espace n' a pas manque au proces

de Ia

cristallisation.

~---.

'PAR-R 0 T.

L' homogeneite chimique parait ne pas · de voir etre pnse ici · dans.- le sens absolu, meme pour les cristaux les plus transparents et incolores. . Car dans le sens absolu, la su_bstance qui constitue le cristal, devrait etre disposet: avec une egalite parfaite d'ele mens et de densite dans tout le volume. Mais il est vraisemblable que le lieu geometrique que nous assignons aux fissures, est rempli d'une matiere de meme nature que .les lamelles, mais moins dense et pal; consequent moms capable de resistance mecanique. ' Ainsi ,

a

l' exception de cette variation de densite , dont il sera encore 1

question plus bas, nous devons admettre en princrpe que les cristam:: .parfaits ne contiennent ·qu'une seule et meme matiere chimique; car nous observons que des qu'une matiere etrangere non dissoute entr: dans. la m:).sse qui doit se cristalliser, la cristallisation en est affectee et perd me~e par une cer.Jaine abondance de cette matiere etrangere, non se.ulement la conformation exterieure , mais .aussi la faculte de forriler . des fissures , symetriques.

Les silex de toute espece en offrent de nombreux exemples. §. '1.

, Si, par contre, la substance melee a celle qui ~oi~ se, _cristalliser. est. en etat de solution et cristallisable, . le tout cristallis_e ra,, m_aj~ _a.vec modificati<;>n de . figure exterieure et de structure interieure.

On pe1,1t 10eme roppeler

-ici un -jeu de l'art par .)equeT on· compose a de11sein ·des cristaux Iie~~ro-' genes en plongeant par exemple:.un cristal d'alun June solution sature~ d'alun

a base

a base ~unmoniacale

dans

potassine, puis dans. la _solution . d'alun

a

· base· ammoniacale ,.. ;puis de nouveau . dans . la seconde liqueur,. pui$ de nquveau dans la

premi~re,

et . ~in~i . de. suite: .Le.. crist~ gagne

mersion en masse , conservant sa forme premiere,

a.ch..~que ..im-

parc.e que...les,..~ristaux

d'alun de ces deux -especes ont la. ·rneme· .f~rme. de cristaJlisation,;, 10eme si ron verse les deux· liqueurs saturees

l'l!-n~ .. dans r autreJ

ron .~b~ent la

sot--

Essai sur le proces des :n!gtftatt'ons mtftalliques. m~me

espece de cristal qu'avec chacune des ~liqueurs a pal't. Ces faits sont eorhinuns peut-~tre a totis · les :cristaux · isomorphes. r On • produit

m~me des cristaux

a deux couleurs· au 'moyen de sulfates -de fer rouge et

vert. §. 8.

,Ainsi l'homogeneite chimique nous parait ~tre une propriete caracteristique du crista! et doit nous faire rejeter hors de Ia classe des cristaux toute substance qui porte des caracteres evidents d'heterogeneite, quelque symetrique

que

puisse

etre 'leur figure exterieure et

leur systeme de

fissures, tels que le hasalte, dont les fissures ne sont pas dues

a un

acte

de cristallisation, mais tout simplement au refroidissement, comme je l'aiprouve dans n:ta -Geologie.

§. 9. La structure lamelli'que qui a 1ieu dans tous les' cristaux :bien· reconnui pour · teis:· est d'lm caract ere essen tiel,

q~i

en outre fait d' abbrd naitre l'idee

d~- succession dans Ia formation des cristaux, en supposailt ·qu'ils se · sont

formes petit aut res.

a

petit par I' addition successive des lamelles les unes sur les ·-·

Et ce n"est pas une supposition gratuite; car d'un cote Ia -nature

nous offre quantite d'exemplaires de cristaux d'une certaine espece avec des anomalies qui prouvent que ·Ie proces de Ia cristallisation a ete ou gene ou modifie ou

interrompu par des anomalies d'action survenues -pendant

le proces, quelquefois crista!.

a plusieurs

reprises, pendant la formation du' meme

D'un autr~ cot~ l'art qui construit des cristaux soit par evaporation,

soit e_n combinant un acide avec une base, nous offre les preuves les plu;s evidentes que· les crislaux avec leurs lamelles se sont formes successivement et ne sont p as des masses priiniii vement coagulees ··sans fissures et' qui aurruent ohtenu ex post par une cause quelconque, Stibite

OU

lente~

les -fissiires syinetriques dont no us faisons un caracthe distinctif du crista!.

pARROT.

502

§. 10.

La cohesiorJ. moins forte dans les fissures est attestee par le couteau dont Rome de l'Isle et Haiiy se sont servis a vee tant de succes et ne peut etre sujette a aucun doute.

Elle peut avoir deux causes.

La premiere

qni s'offre a l'esprit est, qu·e ces fissures sont de vraies fentes provenant de . I'apposition pure et sim~le 'des lamelles l'une a }'autre, qui s'unissent uniquement par attraction de surface, comme deux plaques de verre ou de marbre ou de metal, polies, ou comme Ia. feuille d'etain amalgamee sur une glace de miroir, de sorte que Ia resistance du cristal ne serait, Ia oil se trou vent les fissures , que cette adhesio_n des surfaces l'une

a I' autre.

La

seconde cause que l'on peut assigner aux fissu~es des cristaux ·a deja ete designee au §. 6.. et consiste dans une moinJre densite de Ia masse cristalJisee en differents sens soum1s a une loi de symetrie, de sorte que le cristal serait, Ia oi1 l'on suppose des fissures, compose de. lamelles alternati· vement plus ou moins denses.

Nous nous reservons de faire voir dans le

com·s de ce Memoire que cette seconde idee des fissures cristalliques est b~aucoup

plus conforme

a

un phenomene bien connu que la premiere,

e\ plus tard d' expliquer comment ces alternations de den site . peuvent se produire pendant l'acte c~nt~ntons de, signaler

de Ia cristallisation.

Pour le moment nous nous

cet egard ~n autre phenomene, Ia double refrac-:ti~n; car !'admission de pareilles lamelles de different~s densites dans les

a

cristi\UX, livre Ia. seule explicat~Oil physique de ce phenomene, capable d' etre· s~bs!]tuee

a !'explication purement mathematique qui n'explique rien pour

le . P]lysicien~

s. 11. La non-malleabilite des cristaux se prouv~ dairement par l'effet du marteau et du lam,inoir qm ne changent nullement leur figure

a

demeure

aussi long·tems que Ia force n'est pas suffisante pour les faire .eclater en morceaux.

Leur elasticite se prouve par les cristaux filaires et les feuilles

I

Essai

SltT

les proces des ')lfgitations metalfiques.

503

cristallisees qui sont plus ou moins flexibles et se retablissent spontanement dans leur figure primitive des que la for~e qui les com·bait a cesse d'agir. En cela ils ressemblent au v erre.

Cette substance, il est vrai, perd

a la

longue, selon quelques p h ysiciens,1 de son elasticite ; ce qui proli'l:erait qu e cette elasticite n'est pas parfaite.

Mais de ml!me que nous comp tons ce-

pendant cette matiere au nombre de celles que nous nom m ons eminemment e!astiqnes; n o n.~ a vo r:.s aussi le dr oit de ran get· les cristaux: dans cette classe §. 12.

L a symi lrie intirieure,

qm

est proprement celle des fissures, est st

bien etahlie par toutes les observations, qu'il est impossible d'en douter et que l"on ne .pent se defendre de la regarder comme une propriete qui ne peut

many-uer au

c ris~al.

Mais

nous observons

qu une symetrie des

fissures est bien loin de suffire pour decider sur I' etat de cristallisation dans aucun corps.

Nous llvons deja cite le basalte et nous pouvons citer

encore une masse homogene, le verre, qui offre quantite de ralleles Jorscru'il a ete subitement refroidi.

~ssures

pa-

Je me l'OUviens entre autres .

d'avoir . admire cette symetrie de fissures dans un tube

d1! verre epais,

renferme dans une armoire, qui se rompit de lui-ml!me avec eclat en rna presence et celle d'une soixantaine d'etudian1s, sans que personne eut touche ce tube·. -Les morceau:t etaient de meme longueur, d' environ

1

a

pouce et

'

, offraient anx points de rupture des surfaces paralleles entre elles et courbes dont la coupe t1·ansversale avait la figure d'un /

ainsi penche.

La . cause

de ce phenomene et de tant d'autres de ce genre se trouve, comme l'on sait, dans l'action du calorique, qui, echappe

a la surface

exterieur~ prompte-

ment ref1:oidie, se trouvait encore accumule dans l'interieur

a qui

il donnait

une dilatation qui determina le v~lume de toute la masse encore fondue. Puis, cette masse, devant gagner en densite par le refroidissement et ne le pou vant a cause de . 1' en veloppe exterieure · deja solidifiee , dut remplir en JJ-Iem. PL Ser. Sc. matlz., phys. et nat. T. ie part. 65

r.

504

PARROT.

apparence tout le volume prescrit; ce qui fi~ que les molecules se trouverent

a

nne plus grande distance l'une de l'autre que dans le verre refroidi tres

Ientement, et fort proche de la limite a laquelle Ia rupture doit avoir lieu. Ainsi une vibration quelconque, imprimee dans le cas decrit par une cause inconnue, chi.t suffire pour produire ces ft·acassemens spontanes.

Jl para it

que dans le cas de notre tube, les fissures ne pou vaient t!tre que des fentes invisibles, oit les particules du ve rre etaient tenues en coheren'ce it une plus grande distance l'une de !'autre qu'elles ne le s0nt ordinairement, et par consequent fort pres de Ia limite ou cette coheren ce cede

a Ia

moindre

, impulsion. . 13.

Nous avons vu au §. 5. sous queUes conditions l'on peut ex1ger du cristal qu_il ai t it l'exterieur une figure

symelrique.

Mais peut-on ou

doit-on declarer cristal toute substance qui affecte dans sa configuration e-xterieure une certaine symetrie, une figure analogue bien reconnus pour tels ? Cette question est difficile

a

a celle

des cristaux

decider. . Car d'un

cote Ia figure exterieure d'un corps, produite spontanement par l'acte de formation de ce corps, est dans tous les vrais cristaux absolument de pendante de la structure interieure, de ~orte que le Cristallographe se regarde comme en droit de conclure de celle -la avons maints exemples du c~ntraire.

a

celle-ci.

D'un autre cote nous

Le Speckstein, dont on a ( quoique

rarement) des rnorceaux configures comme des cristaux, n 'offre -point da~s ces morceaux la str.ucture interieure du cristal. de sable qui,

a

On connait. ces concretions

Ia faveur d'une portion de . carbonate de chaux affectent

Ia figure de rho:nhoedre.

Peut-on compter ces corps et d'autres qm se

trouvent dans des cas se.mhlahles au nomhre des vrais cristaux?

s.

14.

II nous parait que l'on peut considerer ces corps comme composes de

Essai sur !es proces des ~i~getations metallir;aes.

505

deux substances, dont l'une est ct·istallisable et rautre ne l'est pas, la seconde genant Ia premiere on affaiblissant sa force de cristall isation sans l'aneantir tout -~t-fait, de sorte qu ~elle ne lui · Ie~ issc que le choix de la figu re exterieure

en interrompant intericurement la formation des lamelles et la continuite des fissures symetriqn;:,s.

L'art nous

offre un bel cx:emple

de fi gures

cristalliques produites dans une substance qui n 'a ffecte naturellement point cette figure , au moyen d'une substance qui se ceistallise suus ce tte figure De l'eau saturee de sel ordinaire et exposee gela que peu

a

r erterieur' mais offrit

a

a un

froid de -

24° R., ne

son interieur des solides de forme

cubique nageants dans le liquide ambian t. Or l'eau seule, comme on a le sait ne prendjamais cctte figure en gelant; mais Ie sel qu'elle tenait en solution la lui donna.

On objectera peut-~tre que le froid violent de -

24° R .

a sepat·e le sel de l' ~au et c1·istallise celui-la seul, comme suus lu latitude N°. de '12° il crista11ise le sel de l'eau de mer sur la glace, de sorte qu e les torosses de I' ocean septentrional sont les salines des naturels de la cote . Mais lorsqu'on retire ces cubes du verre d 'eau et les expose

a

...£.._

un froid

moins rigoureux, ils se fondent et prouvent par la qu'ils sont composes de sel et d' une qua ntite d 'eau capable de le teni r en solution.'

Ainsi nous

avons dans ce phenom ime cristallisation et congelation en meme te ms.

Ce fait

est analogue au fait plus generaL de tous les cristaux qui contiennent de l'eau de cristallisation et sont fusibl es

a

des degres de chaleur superieurs.

§. 15.

La transparence, qui, a dessein, n'a

pa~

ete nommee plus tOt parmi les

proprietes du crista(, est-elle un caraetere essentiel de la cristallisation ? Ce qui e~t bien certain, c'est que la cristallisation est d'autant plus parfaite que le crista! est plus transparent.

Les cristam: de silice et de chaux nous en

offrent de nombreux ~xemples, les premiers dans leur melange avec des matieres non cristallisables, les seconds par les proportions tres ,variees de

' '

506

PARROT.

l'acide carbonique

a

la terre calcaire,

a commencer

par le crista! d'Islande

et en passant aux marbres, aux stalactites et en terminant par Ia craie,. Ia plus acristallique de toutes les roches connues de matiere cristallisable. §. 16.

Apres cette enumera!ion des proprietes des cristaux, nous croyons

}!OU-

voir dire que le crista! massif est une masse transparente, elastique et non malleable, qui, en passant de l'etat de :fluide a celui de soli de, a obtenu une structure interieure en vertu de laquelle il est compose de Iamelles infiniment minces' separees l'une de }'autre par des fissures symetriques SOUmises

a des

lois que· Hauy a decouvertes~ et offre

a

son exterieur une

~ymetrie dependante de Ia structure, toutes les fois que l'acte de la cristalli-

sation a pu se faire sans desordre et en toute liberte.

Plus Ia substance

qui se cristallise est pure, plus la symetrie interieure et exterieure et la transparence sont parfaites. §. 17.

Il se presenle maintenaut une nouvel1e question : Existe-t-il des metaux cristallises ou des cristaux de ·metal pur, a r etat metallique ? II est peu de Physiciens, qui n'aient eie jusqu'a present croyance paraissant etre m~me generate, unamme.

pour !'affirmative, cette Les preuves que · I' on

en donne, ou que l'on peut en donner, sont Ia cassure tranchante et brillantee des met'aux c~ssans, tels . que le fer fondu, le zink., ' l'an~im.oine etc. m~e form,e exteri~ure cristallil).~ que ,l'on trouv!=! quelqu~fyis .dans l'o~ .et 1'argen~ natif~, da1,1s .le . !Dercure . cong,el_f; ..etc. et .Ies figur~s qu'of'fiie le -.moi-

re

J~u~tallique, .6 gures que l'on .. croi~ - .e xpliquer en -les cqnsi
effet de -la

c~:istalli~a,tion

s1 cejj preuves soutiennent

de I' etain qui couvre Ia feuille de fer.

1' exam en.

Vo;r~ms

Essai sur les proces des ~egetations metalliques:

507

§. 18.

La cassure brillantee qu' offrent plusieurs metaux annonce a la verite des fissures, mais non des fissures

symetriques et nous ne connmssons

aucun Physicien qui ait prouve par exemple que le zink ait des figures crista\lines , c' est a dire disposees selon nne loi quelconque qui an nonce le caractere de symetrie.

Au contraire les surfares brilhmtes du zink

casse , du bismuth, du fer fondu etc. paraissent s' offrir sous tous les angles et dans toutes les directions; elles sont vraisemblablement un effet simple du refroidissement.

Peut-etre parviendrait-on

a

leur donner quelque symetrie

si ron faisait fondre plusieurs toises cubes de ces metaux et les exposa it a un refroidissement lent.

Mais alors on n 'aurait cependant probablement

que des basaltes de metal, et. non des cristaux.

Quant am: metam. ductiles

leurs soi-disants cristaux n·ont (que je sache) pas encore subi l'epreuve du couteau cristallographique, non plus que ceux des metaux cassants, et l'on doit douter, a raison de leur ductilite, qu'ils Ia subissent jamais.

s.

19.

Le moire rnetallique, qt'ti nous offre nne espece de tableau mouvant de cristam: massifs imaginaires et de feuilles qui cbangent d'aspect et d'eclat au moindre mouvement de l' objet ou de pour nne cristallisation.

r oeil,

passe generalement

Abstraction faite de l'impossibilite d 'appliquer ici

les principes, que les cristaux massifs nous ont fournis, nous croyons devoir nier qu'il y ait ici une cristallisation. Car, que nous considerions les surfaces q~i nous apparaissent d'un luisant egal ou les figures composees de filamens luisants, nous ne decouvro11s aucune symetrie de distribut~on et nous croyons devoir rapporter toutes ces jolies figures--au refroidissement brusque de l'enduit ll!ince d'etain qui couvre la feuille de fer, refroidissement qui cause une infinite de fissures et de lamelles diversement ~our-

508

pARR 0 T.

mentees par ce passage subit de l'etat liquide a retat concret, fissures et lamelles qm se ferment necessairement par la differente dilatabilite du fer Les faits suivans que no~s devons principalement a M. le

et de l'etain.

Professeur Altmiiller de Vienne> paraissent confirmer cette opinion : 1) Le fer-blanc, tel qu'il sort de Ia fabrique, avant de passer au laminoir, offre quelques figures apres avoit·

ete traite par l'acide. Mais lors-

qu' on le fait passer au laminoir on sous le marteau pour le polir, les figures disparaissent et toute Ia surface se trouve etre d' un grain fin et egal apres

I' action de l'acidc.

On produit

a

dessein des . taches de ce genre dans le

moire . au moyen de coups de marteau qu'on applique avant Tacide.

2) Lorsqu·on . chauffe nne feuille de fer-blanc en entier et cgalement jusqu'a Ia fusion de l'etain sur des charbons ardents et qu'on Ia soumet ~t l'action de l'acide :;ans autre preparation, on n'ohticnt que de longs traits vagues, sans figure decidee.

Pom ohtenir des tigu.res nettes, il faut, a pres

avoir chcmffe la plal1ue com me il vient d' ~tre dit, I' asperger d' eau froide, dont chaque goutte on petit amas produit une figure, dont les passages et les interruption·s forment cette surprenante variete

de figures.

On obtient

des resultats a peu-pres semhlahles, rna is avec plus de choix, lorsqu' on chauffe Ia plaque

a

des points designes soit par la flamme d'une lampe

a

esprit dP.

vin, soit _par. le fer rouge.

3) Lorsque, au lieu de fer blanc, I' on prend du cmvre etame, on .

.

n'obtient jamais des figures si prononcees.

Ce qui nous parait provenir

d.e ce que Ia difference de dilatabitite ·entre 1e fer et l' ctain est environ double de · celle qui existe eptre le cuivre el I' etain ; ce qui · do it produire bu moins de fissures on des fissures plus etroites dan·s renduit d'etain sur · cuivre. et. par consequent des figures moins m,arquees/) . *) _ ~~ serait interessant · de faire des essais avec · du platine au lieu de fer, le platine cHant . le mom~ . ihlat~hle ~es met?~· .Le plo~h, comme plus dfl?table qu~ l'etain, serait p1·eferable't ce d~:rmer metal, s J.! ne s ox1d:ut . pas s1 promptement a l o1r. Le zmk et le platine livrel'aient I es figures les ·plus fortement prononcees.

)

Essai sur les proces des Nous ajoutons suivantes;

t~egetations

metalliques.

.S09

a ces faits dus a M. Altmiiller, les deux observations

a) Le moire metallique n'offre presque que des lignes courbes qm renferment des figures irregulieres, non symetriques, rarement des droites quoique quelques ferbl antiers pnssedent le secret de former des figures a peu-pres rectangulaires on rhomboldales. Par contre Ia cristallisation solide ne produit (a tres peu d' exceptions pres, comme dans le diamant) que des cristaux a faces planes et Ia cristallisatil)ll lamelleuse que des figures limitees pal' des !ignes droites. b) Nons a vons observe le moit·e metallique au moyen du grand microscope de Frauenhofer aux points les plus eclatans et aux points qui paraissaient obscurs.

Nons avon!> t~ouve dans l'un et l'autre cas, que Ia sur-

face etait entierement siJlonnee de fissures et ayant J'air d'argent mat, }a tile etait d'ailleurs le plus . brillante

a

Oil

Ia vue simple les fissures ne formaient

pas des lignes droites, mais un peu courbes et echancrees ou ciselees.

L 'etain se trouvait partag~ par Ia en petites paillettes, dont deux bards opposes etaient presque invisihles -et chacun des deux ~utres aboutissait a '·une fissure beaucoup plus large que les deux premieres et l'on voyait distinctement que l'un des bords etait un peu souleve au dessus de la paillette vmsme. Ce soulevement se montrait general et encore mieux prononce lorsqu,' on amenait Ia limite d'une figure hrillante sous Ia lentille. Au moyen d'une pins · forle amplification, ces paillettes paraissent tres distinctement sous la forme d'ecailles un peu soulevees d'un cote, les unes environ demi-circulaires, le plus grand nombre plus larges que longues ; plusieurs paraissent ridees. Par fois on voyait Ia surface luisante dechiree par une ·1igne droite; et cette iigne, qui a Ia longueur d'une centaine d~ paillettes et plus , se . distingue totalement des ombres portee$ par les parties relevees des ~cailles

'

>

rr

pARROT.

510

~.

20.

Cette derniere observation nous met a meme d'expliquer d·u,ne maniere satisfaisante le phenomime du moire rrietalliqne . Le refroidissement subit partage l'etain en une infinite de paillettes ou ecailles, dvnt il souleve Lorsqu~. le refroidissement est uniforme sur toute Ia plaque,

un cote.

il ne peut que se former un partage homogene ou

a peu

pres, c'est

a

dirr,

de longs traits vagucs, sans soulevement sensible, parce que le refroidissement se fait lentement et u ni(ormement.

Si, par contre, l'on produit un

refroidissement inegal, de meme si l'on ne produit la fusion de retain que sur quelques points

a

laquelle succede le refroidissement subit, Ia chaleur

se dissipant rapidement dans

les

parties

non

chauffecs du metal,

les

paillettes se soulevent dans des directio11S variees qui produisent la variete

'

des figures par Ia variete de Ia reflexion de Ia lumiere. me me relevees par le vern is, sont mattes.

Mais ces figures,

L' acide Jeur donne le dessin

p rononce en · ce qu'il peni'Jtre sons l~s paillettes soulevees _ et les soule ve da vantage, soit par le gaz qu'il degage, soit par l'o:xide de fer et d'etain qu'il produit sous le cote souleve de la paillette. Lc lavage n'enleve que l'oxide d'etain forme a l,a surface exterieure des paillettes, ne pouvant Si l'action de l'acide dure trop longtems, atteindre l'oxide inter.ieur. il ronge ~rop, la partie soulevee de Ia paillette, dont il ne reste que la partie adhe!-'ente au fer, laissant figur ~s.

a

nu _l'oxide produjt et detruisant par

la

les

Mais dans le cas 1e plus av_antageux; les paillettes n 'offrent que des

figures :r:nattes qui rec:;oivent leur hrillant et une plus grande nettete par l'effet optiqu"e du vernis. flechit

a

Cet effet d? vernis est double; d 'ahord il re-

sa surfa~e· quantite de lumiere et· augmente !'impression · sur l'oeil;

en s~cond ' li,e u (et c'est son action .principale) en q!.!alite de substance compac~e

et inflammable, · iJ dimii?-ue.l'angle 'de .reflexion des rayons sur Ies

paillettes tournees ve"rs la lumiere et l'augmente sur les paill~ttes tournees en sens rontraire , ce qui fait que , pour une direction donnee

---r

511

Essai sur le proces des 'Jlegt!tations mt!tallt'ques

de la lumiere · primitive , les premieres paraissent luisantes et les autres ombrees. Lorsqu' on fait passer au laminoir ou so us le marteau une feuille de fer etamee et ainsi preparee, avant qu' elle ait rec;:u le vernis, il est clair que les paillettes, ramenees a: une direc~on presque parallele, ne ,peuvent offrir que le phcnomene d'un miroir sillonne de ~nes rainures, c'est

a dire

un reflet mat et presque homogene, n' offrant aucuqe figure marquee. §. 21.

Nous croyons _devoir conclure de toutes ces premices, que le moire met_allique n 'est nullement l'effet d'une cristallisation, mais un effet combine de l'inegale dilatation des deux metaux, d'un refroidissement subit_, de !'oxidation et de l'action optique du vernis. On doit au reste regretter que cette jolie invention soit presque oubliee. . Si quelque artiste Ia reprenait et l'employait sur des plaques de platine endaites de zink, Ia nouveaut~ des figures et surtout le haut prix la remettrait a Ia mode ; car le hori ~marche a fait tort

a fin vention,

personile . ne voulant plus ce que

tous peuv.ent avoir. §. 22.

En suite de tout ce qm vient d' ~tre dit sur les proprietes des cristaux-.., no us rie crayons PilS pou VOll' jusqu'a present adniettre les metaux dans la classe des cristaux, qu01que quelques · uns offrent des formes

a

peu pres

cristalliques , Ia trans-parence et la regularite des fissure~ leur manquant. Nous ·croyuns devoir proposer de les no~mer des cristall~ides. A la suite _de nos experiences sur les vegetations inetallique3 nous r~viendrons sur ce sujet.

Mem. riSer. Sc. math. phys. et nat. T.

r. ie part.

66

512

pARR 0 T.

B.

Sur la marche des substances chimiques. §• .23.

Apres ces cons.iderations generate~ sur la cristallisation, qu'il nous soit permis de livrer dans cett~ introduction .une esquisse de ce que nous nommons ]a marche des substances chimiques, en faveur de ceux ~es lecteurs qui ne lisent pas l'AlJemand et n'ont

p~ prendre connaissance de ce grand

phenomene, qui constitu~ . J~ base -de toutes les operations chimiques de la Nature. §.

.2~ •.

Cette marche est spontanee; ~ue produit

a

elle seule tous les melanges

et toutes les comhinaisons; , lorsqu'on y ajoute un mouvement- mecanique, on ne fait qu'accelerer ses effets en offrant aux ·masses a m~ler ou a combiner de plus nomhreuses surfaces de contact.

£•

.25.

La spontaneite de cette marche des substances chimiques se prouve par les experiences faites av~c l'imtrument que nous allons decrire. ABC Fig. 1, est un vase de verre de forme cylindrique. Du milieu du fond part le tube · douhlement :recourbe CDEF, termine par un rohinet G et surmonte d'un entomioir; le tout en verre. Iegerement l'oritice du tube.

I est une lentille qui couvre

Le hut de cet inst:Fument est de placer deux

liqui9-~s l'un ~ur l'autre, de sorte qu'il ne se _produise aucun melange mec~ni9ue, · mais , que les deux colonnes .d_e fluid,~._ he~erogen~~ 1'le fassent
Essai sztr le proces des ')Jegtftations mtftalliques.

513

l'enleverait tres soio·neusement avec du papier joseph. Puis on met la " . -lentille a sa place; alors Ie flu ide qui est sous elle ne doit la toucher qu'a la partie Ia plus- inferieure de sa surface. On pourra mE!me laisser un tres petit espace plein d'air entr~ deux.

Alors, au moyen d'un petit ento'imoir, on

emplira Ie vase lentement de Ia liqueur b, en appliquant le bee de l'ent·mnoir contre la sm·face du vase, afin de diminuer la vitesse de la chute. De cctte maniere les denY liqueurs se trouveront separees par la lentille. ' '

On continuera l'emplissage a volonte.

Puis on laisse reposer la liqueur b

pendant quelques minutes pour amortir tous ses mouvemens.

Alors on

ouvre le robinet G, d'abord tres peu, pttis davantage, ayant soin de fournir son entonnoir de la liqueur a, jusqu'a ce que 1'on ait introduit Ia quantite de liqueur a, qu e l' on veut a voir so us la liqueur b. Pendant toute cette seconde ,operation, on voit lcs deu:x: liqueurs monter parallelement sans le moindre melange tl leur surface commune. Le couvercle, egalement de verre, sert a fermer l'orifice de l'instrun~e nt pour garantir les liquides de la poussiere et de Tevapo'r ation.

Le trou du milieu 'et son bouchOJ?. servent, . au besoin,

a

sl.1spendre des corps dans les liquides. §. 26.

Si les deu_x liqueurs n'ont point d'affinite entre elles, mms se distinguent seulement par une teinte coloree, reste constamment plane.

la limite entre les deux· liqueurs

Si par· contre les deux liqueurs ont une affinite

reciproque, ce pia!\ semble ·se changer petit-a-petit en une lentille d'abord extr~mement mince et presque imperceptible, mais qui augme~te de plus

en plus en epaisse~r, se dessinant toujours .nioins purement, et disparaissant enfin faute d'un contour prononce.

Si des que l'emplissage a ete termine

l' on a marqu.e .soigneusement le miliea de cette lentille, 1'on trouvera que pendant _toute la duree de son augmentation, It:: plan horizontal qui partage · Ia lentiHe en deux parties egales, reste toujours

a Ia ·hauteur

marquee.

*

Si

514

PARR 0 T.

le vase de \'instrument n' est pas cylindrique, ma1s l)arallelipipedique, alors ce n'est plus une lentille qu'on aperc:;oit, mais un espace un peu diffusement termine par deux plans horizontaux. II est facile de :s'expliquer la lentille apparente par les regles . de l'optique, ayant egard auxl:pouvoirs refrangibles des deux liqueurs qui commencent a se m~ler. Le plan horizontal qui partage ou la lentille ou l'espace parallelipipedique en deux parties egales, est ce que no us nommons Ia limite des liqueurs. Pour offrir a l'oeil, place a peu. pres a la hauteur de Ia limite, ces images d'une lentille on d'un espace rectangulaire . il n' est pas necessaire que l'une ou l'autre des liqueurs soit eoloree; au contraire ce phenomene s' observe le mieux quand les deux liqueurs sont incolores.

s.

27.

Cet effacement successif de la limite primitive des deux liqueurs, la formation et Taccroissement de Ia lentille ou de l'espace rectangulaire, qui commence des le premier moment de l'emplissage de la liqueur plus dense, est deja une preuve du melange spontane~ ca~ s'il :.;esultait du mouvem~nt d'ascension des liqueurs ou d'un autre mouvement imperceptible, il ne continuerait pas apres que l'emplissage est termine. Or cet effacement se · continue · pendant plusieurs heures d'une maniere tres visible; l'image len\

ticulaire gagne de plus en plus en epaisseur, mais sa · surface superienre et inferieure se distinguent toujours !JlOins de la liqueur adjacente, de sorte . qu'enfin on ne les distingue plus du tout. Cependant l'operatio~ continue e!lcore, comme nous le ve1;rons bientot, m~me _q uand !'instrument est place · sl.tr un p·oint aussi immobile. que les points fixes d'un cercle meridien. §. 28.

· L'ima ge lenticulaire ou rectangulaire que l'oeil ·aperc:;oit, indique la limite d'un espace parallelipipedique occupe par une liqueur qui a un pouvoir refringent different de celui des deux autres.

Mais cette tranche de

tI J. j

Essai sur le proces des "egetations metalliques.

515

liquide est elle-meme composee d' une infinite d' autres, et leurs surfaces _mal dessinees font voir que la liq?eur superieure et inferieure ont ellesmemes cha_nge leur pouvoir refringent ;..ux environs de cette tra~che; si cela n'etait, ces surfaces se dessineraient comme des surlaces bien tranchees. §. 29.

Nous pla~ons de l'acide sulfurique sous de l'eau distillee,

Experience.

a

chaque liqueur

la hauteur d'un ponce, et aussitot -que l'emplissage est

termine, nous posons sur Ia surface de l'eau une bandelette de papier teint de si peu de tournesol qu'une liqueur melee de 100000 p~rties d'eau et d'une d'acide sulfnrique concentre le rougisse sur le champ sensiblement. D'abord Ia bandelette, qui plonge tant soit peu dans l'eau, n'eprouve aucun changement sensible; mais apres environ 11 minutes ou 1000 secondes, elle commen~e

a

rougir et Ia qual\te acide de l'eau

a

sa surface se renforce

1mccessivement de sorte qu'apres une heure ou deux les papiers les plus fortement teints sont parfaitement rouges. Experience. Nous pla<;ons une solution concentree de potasse sous de l'eau distillee avec un papier tres legerement teint en bleu, puis rougi dans un acide extremement affaibli.

Au bout d'environ une heure le papier

redevient bleu et apres quelques heures les papiers fortement teints de jaune brunissent. .

Experience. Nous chargeons de nouveau notre instrument avec de l'acide ~t de. l'eau distillee ou bien avec une solution de pot~sse et de l'eau distil-

lee et suspendons un papier bleu ou un papier jaune verticalement dans l'eau distillee,

d~

fa<;on que le bout du papier se trouvtl -a . environ une

demi ligne de distance de la liqueur inferieute. On . voit alors _les papiers changer petit a petit de couleur et au bout de quelques heures ils sont teints jusqu'a Ia _surface de l'eau en teintes degradees de has en haut.

Experience.

Nous suhstituons a l'acide ou

a l'alkali

une solution d'un

I pARROT.

sel quelconqu~ et nons obtenons des resultats semblables a ceux de ces trois experiences en employant des reagens analogues . .Nous avons rep ete ces experiences avec plusieurs acides, alkalis __et sels et avons constamment observe des r esultats a~alogues, c'est a dire que la substance, dont la li<.iueur inferieure est plus uu moin s impregnee, marche vers le h aut en progression decroissante.

Comme la limite ne change pas

de place, ne monte ni ne descend, p~ndant cette operation, no us deyons en co~clure que · r e:m superposee desct·nd en m~me progression dans Ia liqueur inferieure; ce do,nt ·on peut s' assurer (~n outre en soutirant par l'entonnoir, apres quelques heures, une partie de cette liquem· qui se t rouve sensiblement affoiblie. §. 30.

Ce mouvement progressif des molecules d'tm e su bstance liquide v.ers celles d'une . autre substance egalem ent 'Jiquide, est ce que nous ll OIDmons Nous avons observe les m~mes pheno-

la marche des substances chimiques.

. meJ?.e,s lorsque n~us avon_s superpose l'une a I' autre differentes . paires de ga~.

dans un ·appareil destil}e a cet usage, dont nous nous abstenons de, don-

ner ici Ia description '* ). . Ainsi il ~st prouve que cette marche .c himique est u~ _phenomime general de Ja Nature) .de toutes les si1bst ances qui ont de l'affinite l'une pour !'autre, pourVti que ces deu x substancP.s scient flui~es . .

...... l..o.

' .



_ ·Experience.

§. 31. ;

Nous plac;ons au fond d 'un vase nne m asse d'une sub-

s~~, ,., c~. _co~c~ete. ~ soiuble .d~ns"i'eau , ou tout autre liquide et versons de ce ;

liq1,1i~e au moyen d'une mince _rondelle de liege (pour amortir les mouve-

m~.ns)'et no~s

trouvons au bout d\m

c~rtain

terns le liquide . plus ou

~oins

impregne de Ia substance solid e. ... Ain_si le phenomene a encore lieu meme . . *) Elle se trouve dans le second tome' de mon Grunddss der theoretischen Physik.

l. l

Essai sur le proces ties "igt!tations mt!talliques.

517

lorsqu'une des deux substances est a l'etat concret, po~uvu qu'il y ait affinite entre elle et le liquide.

§. 32. ' La loi de Ia marche des substances chimiques est pn probleme qui attend encore sa solution. Sans compter nos faibles efforts, nous l'a,v.ons p.ropose depuis bien des annees a plusieurs Geometres tres ·distingues, ..mais sans succes: Le sens de ce prohleme est de trouver theoriquement le .degre d'impregnation de chaque couche des deux liquides dans des ·terns donm!s. Pour cet effet l'on doit supposer que les deux couche;; in:finimerit minces, qui se touchent immediatement en de<;a et en dela de Ia limite, se reunissent et forment une couche rnoyenne, dont Ie degre d'impregnation est exprime par exprime par l'unite. nit

a

!

si le degre de la liqueur dans son integrite est

La moitie inferieure ,de cette nouv~.ll~ couche se reu-

la couche immediate~ent au dessous et la rnojtie superieure

a

Ia

couche immediatement au dessus. Nous considerons d'ahord cette derniere reaction et trouvons qu'il en resulte une ·nouvelle couche. moyenne. dont le degre d'.impregnation est exprime par {.

La moitie superieure de cette

nouvelle couche se reunit a sa voisine au dessus d'elle et en produit une nouvelle dont le degre est ~· Ainsi, si 1'on continue en idee ces .~artages de Ia substance migrante, l'on ohtiendra pour serie des impregnations Ia progression geometrique ·

(j) 1 ,

gyz-,

(H 3 , :(i)'', (i) 5 etc., et si nous supposons 10000 couches 1dans Ia

hauteur d'un ponce, .nous · aurons (~)1° 000 pour le degre d'impregnation a Ia derniere couche, c 'est a dire .que Ia p;remiere ·portion 1d!acide~ (en prenant notre premiere experience puur exemple) qui arriv.~ a.-la :: d-erni&e couche d 'eau, est (Dt ~ 00 de .Ia portion d'acid~ qJ.li ;se trouve·. dans une couche de I' acide non delayee .dont · l'epaisse.ur -est n!n .pouce. .La i·mrune consideration a lieu pour Ia marche de l'eau da.ns l'acide. . _..

PAR ROT.

518

Mais pendant que Ia moitie de la premiere couche moyenne se divise ainsi, il se forme une nouvelle accumulation de l'acide dans cette m~me couclte et cette nouvelle portion d'acide se divise de Ia meme maniere. Ainsi pendant que Ia seconde couche, dont l'intensite est L se partage, il se fait un nouveau melange d'une cuuc·he d 'aci de pur, dont l'intensite est 1, avec Ia premiet·e couche moyenne dont l'intensite est ~; ce qui for me une intensite egale a

i,

qui , en se rnelant avec Ia second·e couche rnoyenne, est

ramenee a l"intensite i· Nous rie voulom pas pousser cette analyse plus loin, m transcrire

ICI -

les formules et les tables qu' e lie no us a fournies, mais no us horner aux

.•

resultats suivans: §. 53.

a) Pendant tout le terns du melange, le degre d'impregna:tion : est limite ~on stamment egal a j. b) Les . differences des degres d'une conche dans la liqueur superieure et inferieure

a

a l'autre

a

la '

adjacente, prtses

distances egales de la limite; sont

constamment egales , si les hiluteurs des liqueurs dans !'instrument sont egales. c) Ces differences ont leur maximum

a Ia limite

et diminuent

a mesure

qu'on s'eri eloign~, tres rapidement pres de la' limite, . ~ais toujours symetriquement au dessus et au dessous pendant toute Ia duree d~ proces. d) Les suites successives de ces · differences · diminuent de moment en moment et ne deviennent m,tlles que lorsque ·les deux liquides .forment une masse absolum~mt homogene, dont le degre d'impregnation est partout egal

a ~ . comme · a

la .limite, si '1 les hauteu"rs des liquides h~terogenes dans le

vase etaient egales. e) Si l~s hauteurs des li qui des· heterogenes etai'ent inegales, Ia symetrie (b) ne subsiste_plus ; ma1s il s' en etablit une autre qtii depend cle la proportion des- hauteurs.

j'·

Essai sur le proces des ~t!gt!tations mt!talliques.

519

f) Si le melange des conches infiniment minces produit une chaleur sensible, alors le changement de densite qui en resulte peut occasionner des derangemens dans les suites. g) Le tems necessaire pour arriver

a l'egalite

de saturation est presque

infini, m~me dans de petites portions de liquides telles qu' elles avaient lieu dans nos experiences. En effef, Iious av.ons observe que, lorsqu' on fait durer

I'experience avec l'acide sulfurique et l'e1_m pendant 2 . mois, ayant soin de fermer l'appareil pour empecher !'evaporation, si l'on mele alors mecaniquement les deux portions de liquide , on voit des stries tres marquees se former par le mouvemt'mt imprime. Cette lenteur du melange vient de ce qu_e les couches, ne se me lent qu'en vertu de l' affinite absolue des deux substances et de la difference des degres d'impregnation; et I'on con<;oit que, si par des mouvemens mecaniqucs l'on met les couche_s les plus impregnees en contact avec celles qui le sont le moms, cette lenteur doit diminuer et le proce.s se faire avec rapidite *).

s.

34.

Ce melange successif des couches heterogenes qm se touchent, se fait par ce que nous nommons la marche des~substances chimiques , L'acide marche en effet dans I' eau jusqu'a sa surface et I'eau dans I' acide jusqu'au fond du vase, toujours en se d'ivisant.

Ce mouvement .n'a rien de com-

*) Cette r~pidite au reste n'a lieu que lorsque les ·liquides sont tres fluides. Les fluides visqueux, tels que le verre fondu, ne se me lent parfaitement qu'avec lenteur, malgre le mouvement interieur qu'on leur · imprime; ce qui cause la grande difliculte de produire des verres parfaitement exempts de stries. Nous nous permettons a cet egard de proposer aux Physiciens qui composent des verres pour l'optique, non pas de laisser leur masse reposer pendant plusieurs jours dans le fourneau, dans l'idee de ·l'amener a l'homogeneite, mais de mettre) leur masse, lorsqu'elle est bien epuree, pendant un · certain terns que !'experience determinera, dans un mouvement lent mais continue!, soit par le mecanisme d'un moulinet a ailes inclinees, soit en faisant passer continuellement un courant d'air au travers de Ia masse, si I'action chimique de I' air ne fait pas de tort a la tranSparence. Alors '2~ heures suffiront pour le repos.

Mem. YL Ser. Sc. math., plzys. et nat. T. ie part.

L_____________________ --

67

PARR

or.

mun avec ceux que la pesanteur, l'elasticite ou le cho.c produisent. Il obtient de couche en couche sa vitesse entiere pendant le terns in,finiment petit du melange des deux couches contigiies, vitesse qui depend probahlemel}t de Ia difference des deg.t:elS de saturation , de Ia densite de la masse et de Ia force absolue de · l'affinite. Or .si la force relative est ·moindre entre deux couches oit Ia difference des degr~ d'impregnation est moindre, par contre la masse

a transporter

est moindre aussi, de sorte que Ia vitesse

pent etre consideree comme l'effet seul de l'affinite absolue. consideree comme force, est

pro~ablement

Cette affinite,

differentc pour chaque patre de

substances que l'on soumet au proces. ~.

35.

Determiner cette vitesse des molecules des substances qui ont de l'affinite l'une pour l'autre, est un probleme extremement important, dependant entierement du premier et dont nous , regardons Ia solution comme digne des plus grands efforts des Mathematiciens, comme un chef-d'oeuvre de l'Analyse. Tout ce que nous pouvons dire a present de cette vitesse est qu'elle do it etre enorme J qu' elle surpasse tout ce que no us. connaissons de f vitesse~? dans la natu.re ~t que vraisembl_ab~ement ~elle de Ia lumiere n'est que tre~ J?~tite.. comparee .a celle-la. *). S'il n'a pas ~o_ins . fallu que l'espace de notre syst~me .Pla~etaire pour .~.calc.ul,er. Ia vitesse ~~ la h~mi_ere, les Geo-;metres ne devraient- ils pas etre· flattes de _ca~ul~!_Aes_v_!t~.!~.s ~ie~ ~lljle­ ri~w~s __q~ .

q.nt

l~eq da~s...~n · v~rr,e

d'ea:ti? ;

§. ~6._ .~..;

Le~ pta!~~r~~ •,?f~lo~~pt~_s,,rn~ _s~~t pas .,~us~~ep~il>J~s., pa~ .. ~rr~.~~D?e~~~ .. ae 1a ~) ~s ..n.o~e --~~ew..ie .de l~ . ~umielll; .qui ..co.nsJ.i:.~e. Je . s.r.steme .chimique,. de lu.. lwniere., .ou noH! C!JD§itl.~v~n~ ..~Q~ . J~~.cpb~!!9n:t.~M~. J~m.~~~\1;;" . (c;_elui .de Ia .reflection e
521 -

.Essai sur le proces des (Jeg·etations mt!talliques. parce~

a

1' etat de solution dans le liquide oil elles sont delayees , mais ne s'y soutiennent flottantes que par 1' adhesion reciproque des molecules du liquid e. Cette these , contrairc ~~ ce que · bien des Physiciens croient encore, surtout de celebres auteurs d'optique, qui s'imaginent par exemple, qu'il ne passe que des rayons rouges au travers d\m verre rouge, se prouve par les experiences suivantes. marche chimique,

qu' elles ne sont pas

§. 51

Experience. Nous pla<;ons dans notre appareil une Iegere teinture de tournesol so us Je l' eau distillee, dans laquelle on a mis une goutte de so.lution alkaline, de sorte que les deux liqueurs aient a 601"6 0 ou Io~oli pres la m~me pesanteur specifique. La limite reste bien dessinee et bien distincte par Ia couleur, pendant _24 heures et plus. Experience. Nous pla~ons la m~me teinture de tournesol sur de l'eau distillee, dans laquelle on a mele · un peu de sel com~un pour la re,ndre ;l'ant soit pel.P plus ·-pesante que la liqueb.r colon!c. La limite reste tout · aussi ·longtems bien dessinee, · la matiere colorante ne descend pas. · Experience. Nous ·pla<;ons dans l'appareil urte portion d'eau teinte de jaune d'or ali moyen d'une solution d'hydrochlorate de fer sous ·une portion egale d' eau distillee. deja atteint

la .cduche

Au bout d'une heure ou deux l'hydrochlorate ·a

superieure . de reau d'une ~aniere qui se nianifeste

clairement au moyen du prussiate de potasse, tan dis que · toi.Ite Ia masse·. d' eau · n' offre 'pas le moindre degre de couleur et que Ia iimite coloree est encore tres ·bien dessinee, quoique · Ia lehtille ~?oit deja fornil~e et tres visible, dont la inoitie inferieilre est dans la liqueur coloree et la•· supenelire dans l'eau. · Ce n'est qu'apres environ 24 heures. que Ia lna~ere · coloranle a passe dans l'eau en teintes tres pales jusqu'a environ 3 lignes de hauteur. ~!imtres

solutions d' oxides . metalliques colo1·ees ;offr-ent des resultats

analogues , qui ne d\{ferent entre eux que par le plus ou moins .·de terns

.

"

·~- ~. ·~ I

522 qu'il ' faut

a la

matiere colorante pour .passer d'une maniere un peu sensible

dans les couches superieures de l'eau. L'oxide metallique precede toujours de beaucoup la matiere colorante. Si l'on emploie des matieres colorantes du regne vegetal, cette predece~sion est beaucoup moindre , exemple dans le vin rouge et Ia teinture de Fernambouc etc.

comm~

par

s. 38. La marche de la matiere colorante dans ces experiences n'est point spontanee, mais produite · par une autre substance qui est faiblement liee

a la

matiere colorante.

Tant que cette substance est en surabondance elle

abandonne la matiere colorante qu'elle laisse

a

sa place et suit Ia loi de la

,marche chimique. Mais lorsqu' elle est epuisee jusqu'a un certain point, elle ne peut plus se separer entierement, mais entrairie une p-ortion de Ia matiere colorante avec elle dans son voyage. ,§, 39.

Ces dernieres experiences semblent prouver que, quoiqu'une masse coloree paraise I' ~tre dans t ous ses points , cependant elle ne l' est pas, mais que Ia _subs~ance co~orante, infiniment deliee, est di~seminee dans le . liquide . oil elle laisse une infinite _de petits espaces dans lesquels elle ne se irouve pas, au travers desquels Ia lumiere passe l!ans decomposition, que le prisme opere ensuite. C' est de . ces -interstices lib res de . couleur que part I'oxide en solution et libre de. co~leur' dans le commencement du proces du melange.

Lorsque cette masse non

p~rsemee

de

sub~tan~e

coloree est

.•epuisee: a u~ c~rtain degre, alors el!e emmene· a:ye~ elle une porti~n de , ~ouleur qui s' attache a elle p!lr 1' adhesion~- et toujours dava~tage,. . pJus la - . duree du proces est prolongee._ ' §,. 40.

_ Nous avons · repete· la troisieJ?e experience du §. 37 avec le plus grand soin, sur de grandes masses, en ajoutant Ia balance hydrostatique et en com-

Essai sur /e proces des 'Jlt!gt!tations mt!talliques.

523

parant, relativement a la couleur, Ia liqueur de l'appareil avec de I' eau pure et avec de l'eau distillee melee avec ce qu'il faut d'oxide colore pour lui donner Ia pesanteur specifique de la liqueur non coloree, q~e le proces a produitr.

La differen_ce de coul~ur etait frappante; la couleur de l'eau

distillee melee avec de I' oxide naturel etait tres sensible, tandis que Ia liqueur produite par le proces ressemhlait parfaitement a l'eau la plus limpide. Ces experien~es prouvent indubitablement que la matiere colorante des oxides metalliques

n~est

pas l'oxide lui-meme, mais une substance acci-

dentelle qui se forme par !'oxidation du metal. Proust avait deja fait cette On distinction et regardait la matiere colorante comme un h yd.rate. pourrait peut~etre en inferer que la couleur du sang n'est probablement qu'un hydrate carbone produit par !'oxidation au moyen de l'oxigene de !'atmosphere.

Mais ce qui est certain, c'est que, meme la matiere colorante

du sang fut-elle un · oxide de fer, elle n'en serait pas moins un hydrate. §. 41.

Experience.

Cette stagnation des matieres colorantes peut serVll' d'une

. maniere agreable a faire voir a I'oeil Ia marche des substances chimiques. Il suffit pour cela de placer dans notre appareil une portion d' eau co Ioree en bleu avec du tournesol sur une portion d:acide sulfurique ou autre. L'l,lcide rougit en mon~ant Ia teinture sans la depiacer; et coinme Ia limite reste, il s'en suit que l'acide est monte et l'eau descendue sans ca1;1ser de derangement dans Ia matiere colorante. mite coloree s' efface.

Ce n' est que fort tard que la li-

§. 42.

Il suit bien clairement de cette ~xperiep.ce que Ia marche chimique n'est

p~s

un ·deplacement de masses d'un volume visible, .meme au micros-

cope, . mais que chaque molecule fait son chemin a part, traverse isole~ent le liquide qui }'attire. Car s1 ce mouvement se faisait en masses visibles,

l pARR 0 T.

524

comme par un . mbuvement I'necanique, comtne lorsqu'on chauffe un point de la li'qlieur ,

la substan'Ce coloree mlirchei·ait avec ces masses, comme

·eeb a lieu dans ce's deu! cas. Nous en· avons fait !'experience en pla<;ant dans rapp:ireil une portion d'eau distillee sur une egale portion d'eau COlO·· ree', dont la pesanteur sp'ecifique ne surpassait que de ·nloli celle de I' eau pure. Si l'on ap~llqne un marceau de pap·ier plonge dans de l'eau bouillante,

a la

surface exterienre de la liqueur · coloree, on voit apres quelques

reau

secondes cette Hqueur moriter dans

distillee a·vec sa couleur.

Ainsi l'idee que- nous devons nous faire de .la n'larche des substances chitniques, est celle de myriades de molecules, par exemple d'acide, qui .s'acheminent dans l'interieur de l'eau, chacune separement, attirees a chaque pas infiniment petit de couche en couche par l'affinite de l'eau. Si l'acide est delaye, l'eau a laquelle il est m~le ne . prend point de part a cette inarche~ puisqu~il n' existe aucune" raison .qu'une . touches d'eau' en contact avec une ,ctuche"-de' m~me matiere, 1~ tra.ve'rsb pour s'unir i\ une seconde -ou troisieme couche homogene.

De ni~fne les ·molecules de l'eau

superposee a l'acide, s'aclieminent ~ers l'acide en ve'r fu d1:deur affin~te pour cet acide et non . pot~r _l'eau qu'IT pourrait contenir. , Tel est -le type de cette · marche qui est la base de' toutes les operations chimiques, type qui se prononce clairement da,ns chacune des nombreuses experiences q~e nous avons faites sur quantite de substance~ mi-

.

'

nerales et vegetales et ·que nous c·t;-o'yons devoir reconnaitre comme general. ·Il ·nolfis fournit ;}a ~~fe d~"urie" infinite d'·opetation'S.·de fa natu're et d' ex peri-

. e'nce's

phys:tq'-ties 'et icllln'llqi:ies f if :'noft's"'a "expliql:H;. la:· formation de)a suite

cfes'· i~o , fie's I

d'e· 1\otfe:'gl6be: :ef-:gmd"eTa Iios 'premierS ·pas

dW j>focM'''d~ Ia' cfist~Jt:islUion.

danS la COllnaissanCC

I I

.I

Essai sur le proces des "igitations mitalliques.

525

§. 44.

Les gaz qm ne se decomposent pas mutuellement ou qui ne forment -pas de nouvelles . combinaisons, peuvent de meme etre superposes run

a

I' autre avec facilite et sont eg~lement soumis ·a cette marche chiiPique, dont Ia loi att reste se tro~ve plus souvent modifiee par le calorique qui se degage du mel~nge spontane des couches, la dilatation produite par la temperature etant a. degres egaux beaucoup plus grande ,que dans les liquides. Nous distinguons deux especes d'affinite tres diff~rentes l'une de l'autr~ L'affinite physique unit deux substances heterogenes et en forme un compose qui _participe aux qualites des deux composans, qualites qui ne disparaissent · nullement, . mais se trouvent -dans le compose en raison ~es masses composantes. des substan_ces.•)

C' est cette affinite qui produit Ia marche spo~tanee

L'cif]inite chimique combine deux substances heterogenes

pour en former une troisieme qui n'a plus les proprietes compo~ans,

mais de nouvelles, differen tes d_e _celles-1~ .

di~tinctives

des

C' est elle qui forme

}es COil,lbinaiso~S soumises aux .lois stechiometriques. Nous considerons le calorique comme une substance

s~·~

laquelle

to~s

les corps exercent une affinite physique qui cc.nstitue Ia force conductricc des corps pour la chaleur.

Le calorique se combine en outre avec les

substances ponderables de maniere

a ce

qu'il n'affecte plus le thermometre.

D,aps c~t etat ,fi.Ol,lS le :QOmmO_QS . calor.ique ' combine.

.Mais le .ql~me corps

contient .en OJ.ltre du i ca~oriqu,e ! qui reagit sur le therroometre, qw . se dis•) _ pn a t~11.t~ de , fl\IP.~Fer Jes-,pheP.()~e_n~s _de l'aflin~t(.phjsi~~ ' a. ceux ,de ·l'adlulsion, ou_attra~ttion .de SllJ"face, majs sans, succe~. ' L'attractipn de surface . s'exerce ~ :1()1;!5 ~~s•. co~s qui se1 touchent, mais pas. J'affinite physique. ,Ainsi lorsqu'on sup~ose une huile ou de l'ether vitrio}ique a de J'eau distillee, OU de l'eqU a du· mercure, Jes deux liqueurs ne se meJent pas, quoique leur attraction de surface ,soit bien prononcee par d'autres experiences ;. et -s'il penetre ~n;IJ,~'!l ,..d:~!l~, fl~~ r c.~s ~sJ:i!pc~~· '- <~s~ ,co~~e . da.n~ ,. tousJ~s ..c;:_oFJ?~., pore!l~~.,,et . ~!I Bll~~tration n~~st ~as mutuelle_; Ia limite ·reste toujours bien tranchee, ~:x;ceJ?~e . )oz;~q,?-~1 . .~e }~r!P~ ,lple oxtdahon.

.- ;jr : ·,. 1\f.:

pARROT.

526

tribue dans tons les corps plus froids, mais qui est lie par affi.nite physique Nons de maniere a produire ce qu' on nomme Ia chaleur specifi.que. nommons. le calorique de cet etat calorique latent.

Enfi.n n9us nommons

talorique · libre celui qui p_asse par vo1e de radiation au travers de fluides ~azeux, sans y devenir calorique combine on latent.

§. 45.

Nons exammons

a

present comment l'affinite chimique se

comporte

relativement a Ia marche des substances chimiques. Experience. Nous pla~ons une solution d'alkali et une solution d'acide dans notre instrument; toutes deux: assez affaiblies pour que leur eau puisse tenir en solution le seLqui se formera.

Les deux substances, dou¢es d'affi.-

nite chimique l'une pour l'autre, forment ce sel qui se resout dans l'eau

a mesure qu'il se forme. Cette solution forme une couche indifferente separe l'alkali de l'acide.

q~i

Quelques minutes apres J'emplissage, on voit

distinctement cette couche, visible p,a r Ia difference de son pouvoir refringent.

Elle a,ugmente avec le terns, jusqu'a ce que I'alkali ou 1' acide

soit epuise ou l'un et I'autre, si 1' on a pr_is ces substances dans Ia proportion necessaire 1i Ia saturation reciproque. §. 46:

Des que eette couche interm~diaire neutre est formee ·jusqu'a une

ep~isseu~ visible'; l'on est bien ~ssure ~ue l'acide et l'alkali n'agissent plus immediatement l'uh sur l'autre. ~lais com me l'af.finite n'agit -qu'au contact il faut que chacun ~·eux marche dans Ja· couche intermediaire pour se ren-

c~ntrer vers son ·. milieu"') afin ' d:y .·engendrer le sel qui s'y resoudra de . .

'

•) La positioh ·du. plan horizontal des P?ints de rencontre, depend de la vitesse respective

de ' fa '~~~che ' de l'acide et de l'alkali.

'

'

•·· -.

-

Essai sur le proces des "t!cetations metalliques.

527

nouveau. Cette supposition n'est pas une fiction, comme le prouve l'experience suivante :

Experience.

On place dans notre appareil une solution d'un sel neutre Iegerement teinte avec un peu de tournesol, sur une portion d'acide pur, de cet acide qui forme le sel. Sur le champ Ia couleur rouge qui parait a Ia limite, indique Ia marche de l'acide vers l'alkali. De rn~me, si l'on - place sous le sel teint avec un p~u de tournesol, , a qui on a donne lacouleur violette par de I'acide, sur une ·solution de Ia base du sel. solution saline devient parfaitement bleue.

La

§. 47.

Des que Ia couche , impregnee de sel dans l'experience du §. 4~. est formee, il s' etablit une nouvelle migration, celle du sel qui se forme lou:- jours a la limite primitive ou dans res environs, Ia oil l'acide rencontre I'all\ali. II part de Ia, marche de bas en haut et de haut en bas au travers de Ja couche intermediaire de !'alkali et de l'acide.

Ainsi dans_ ces

experiences nous avons quatre marches chimiques dans des sens opposes et cela sans que l'une derange _I'autre""'").

L'acide et I'alkali rnarchent l'un

vers l'a!,ltre pour former a la limite le sel, que les reagens indiquent quelques heures apres dans les regions extr~mes des deux liquides. §. 48.

Nous pla<;ons dans l'app_areil une solution d'alkali et une d'acide l'une sur 1'autre, dont le sel q-ue ces deux substances composent soit insoluhie dans l'cau. L' operation a lieu comrne dans l'experien ce du §. 45., avec cette difference que le sel se cristallise et s'attache aux parois du vase ou ••) Qui ne se - rappelle pas ici Ia marche de Ia himiere daJ;lS tant de sens opposes o~ croises sans le moindre derangement? Ces experiences sur Ia marche des molecules chimique.J , doit jeter du jour sur ces phenomimes incomprehensililes dans tout autre systeme de Ia lumiere, que le systeme chimique. -

Mem. Yl Ser. Sc. math. , phys. et nat. T_. Y: 1e part. _

68

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~o~~e ~u f!J,l).d, J~iss.ant en,\~e l',flc~d~ ~t }'~~ali N\W ,.:;o,uc~e .~·.e~u PPt~ ~a:qs hquelle ces deux substances font leur marche pour se renc.~.,nt.r~r. ~· ~~·

4-i~si il 11a.~t _da.Q_s 1',Q.n ~.t r~.\W;e .~ s,

.f!P{l

~e .~el ,:;o,i.t .~~luqle .9,\1 t;l9.n_,

une cou_che ne,uti:e qans laq~~~ e \~s ~<1~1;-JX ~pJ>s,,ans~~s .lie r.e:pc.o:n trent pour .former le s~l. L'affh1ite cb.im1iq~~ .n~<,>p.Me .qp~9: poi1.pt de m,igration ~e ses

. ~up~_~nces et ~e . bc,n·ue a l~s co,whifl~r 1:P.res !Jt~e ra,ffin~t:e phy~ig1:1e les. a amenee_s l'n~-~- a l'au~e. A-i~lii ~lp mN;che ~.e~ Sl,\~St~~ces c;i}iJP,iqJ)~~! ~o~t qu' elles ne £assent que se m~ler in.#I¥~me~t, sc* qll' ~\l~s .~-~ cow_lj>jn~ll.t apres ctre arri vee~ au contact, est toujours l' oeuvre de l'affinite physique. Elle l'est encore lorsque le Chimiste emploie le mouvement mecanique pour accelerer le p1~pces et obtenir en un court espace de te..ms ce qu'il n'obtiendrait qu'_apres un tres long -terns, au cas du repos des liquides; car le melange mecanique seul n' opererait jamais une vra\e penetration et la . ·pesanteur specifique separerait bientot les deux substances. Que l'on_ ap.plique 'ce fait a toutes les operations chimiques naturelles et ratificielles, .et ;J'on ;verra que l'affinite physique est l'agent ·1~ plus puissant et ~le -plus .universe! de la ·nature. Sans -eUe l'affinite chiwique elie-meme serait im'puis·ante. jLa. lenteur: de saturati~n avec laquelle elle travaille lc)r~qu'elle n' est point -~ouhlee ou acceleree par ile mouvement, ne do it pas nous causer de regret.

Au contraire, c'~st

_conr,ais_san~~ ~~ c~tt~ £w:~t~ n,t!';~~~e promettent de nouvelles.

- r :L . r . _.

-a cette

_et_

lenteur que nous devons Ia

pJ:u~i_e~rs decopvertes qm _~~-us en

Essai sur le proces des "egltations metalliques.

ESSAI' S'

DE

tJ R L E P R 0 C E

$

tA YEGETATiON METALilQUE .Er' liE. LA ctusTAiLISAfioN.

lE

PARTIE,

n e s v eget a· t'i 0 n s

n. e s· v e g. e t

ati

0

IIi~ t

a 1t i q'li e 5.

n s de pl

0

m b.

On considere ordinairement les matieres qui composerit 1'ecorce de notre globe, comme se partageant n:aturellement en deux grandes classes, celle des mat~ res crist:illisees et celle . des matieres i-nformes·.- Cette di-vision peut · suffire a:ujaurd'hu.i -a, la Geologie que relativemenf aux g,and·es masses:

qu~

ne peut' encore tFa-iter -son

su~t

Mais entte' les de~x ertr~mes, · par

e:temple entre -une\ masse d'argae· dessecliee et un - cristal de r.oclfe, la·. rta~ ture nolis ·offre· pl'nsreu'Fs forll!es i11termediaires-- qui r se rA-pprocherlt plus e-u ·

Le· PhJ&icien, qui- va . a- la ·re-c!revc):re des · Fais de -la • cri'Stalli-~!Rion, ne· peut se.- ·dispenser d:en: main-s··de

FUD ;

mi.·· de; Vabtre de ces>deux: extr'~mes-:

prendrer··e-OTlrriDSSatrce· potrr. observer· la inMochfe:·· ~aduelle· de : Ia natt\t?e de'ptri~ i larvnra~se!J Ia piuS~ irtforme· j1lisqu1ad' crisial' le ··plu•-' parr--fait.



P .rrRk ttr:

5"bZ

l)uuclioil•): On enfb'nce· lcf boucliorl d'ans· le' ~dt.i' ef piorige 1~ zi:r1k &iris fa ~tiiitellie~ d'e- soHe' qu·e I~ zinU se fi•ouve a:peu-pre'!r dal1s· line· pos1tibri ve·r..: ti~ale: Puis on couvre le Bouchon et Ie coli ci~

ta-i5olit'eili~ avec

uri moi:.--

~eali d1e vessie medibcreiiient rifouille' qti; oh retfenf a: rei-Iilani~re orairtaire ~at' quefques tour11 d~ fi~elle. Apri!s Hque fe sui'n tement est lent; hr fi!quide -s'acciimi.J.Ie·- seul~me nt' sur fa· ves-si'e,

s·y

eva·p'ore et;; y forme,

pres· derni-spherique

a.· commet1cer

un'e· c'6'nedtidti a' peu..:: pleiiH~· de I'li hqueur'. ' De cetf'e·

par les ])(n'ds,

et ct·euse et toujours·

cilolte s'el~venl SO(lVeilt pltisielirs excl"oiss~ric.es e'n forme· al fameaiix creux~ des tubes, courbeS'et ~rteguliers, dont ·~ dianiefrtfvarie d'e t'uti' a l''a:utre et dans le m~me tube. Ils s'elevent a diverses hauteurs jusqu'a 1i pouce et sont souvent d'une finesse .qu'on ne se la~~e pas d'admirer~ m,ais qui les rend si fragiles que Ia moindre secousse les rom pt. V. Ia figure 'II, qui offre une de:; c~~ veget'a'titins' d~s~jn1e:e . d1apres' nature:.' TahtLque I1bpe'tlitioh'· ddre ces . .

tlifi~ g6n'f ouvertf ~· leirr· Holit- superrm~ . et oli." :Vuftil I:f• lfqtiedT· qili~ deb6r
fines~e des ffil5cs;- a:lorS' ·-I~· I8up~- re'btfl~ g&Ufelette vi~iBI~i. §. 54.•

La construction de ces -re~ebltibnsL tulrulaire's !fel:plrqde · fadlcmelit:

Pltisieti~' jofii's~ apt~s lie\· com1mebceml!iff1i de' · r~ pre&-i~piflftion· oo'. pi6fub en

~) Si- r l'onr • veilb ·qu.~r-t~utd };~: ve-g1!t:rtion·l ch! ptotnb lt.este"~Snspelfdne •atl"'iat6ffka'e ·zink";1l'on'-. fera_hi~D de DOUer quelctlles tour~ de ficelle au tour de CC • baton,d~1 "1\aJtW;

a 1f:l Oll

lf't. de fOUCe· l'lln·

Essai sur le proces des "egetations metalliques.

533

(or:rn~ m.~talligue, commence le d~gagemeqt .se~~ibl~ du . g~ h y
a,uparayant ava~t ,ete em,p,loye ~ Ia desoxidation de l' ~cet11te de _plomJ>.

La

force d'expansion du gaz .presse le liquide en tout sens et le fait pass~r Ia oil il se trouve un.~ issue, au travers du ljege et ·de Ia ye$Si.e. .la s-q.rface, ce liquide s'evapore et depose d'abord bulle Iiquide, I'.oxide qu'il tenait en s9lution.

a -Ia

Arrive

a

eirconlerence de .Ia

Petit a p,etit cette c_oJ;tcreti_on

s' etend vers le ·haut en prenant Ia figure de la })ulle. · Lorsque Gette calotte est entierement fermee, la pression y forme d,e _pl_us o.u I;UOins petits trous flU .t~avers des endroits les plus foible~; le liquide s'.y fait jour, .s'y evapore et forme des concretions qui prenn.e nt Ia figure tu~ulaire

qe

m~me

qu'elles avai((nt pris celle de Ia calotte, d'oit proviennent les vegetations que nous venons de decrire.

l:'ot;tte la liqueur pressee hors de Ia bouteitle

est l'emplacee par auta.n.t tle ga.z bydrugene et .l'on est et-9nn~ au · premier coup-~'oeil

qu,e Ia liqu~ur, s.eparee du ~ouchon par le gaz, ne cesse pas

de suinter.

Mais I' on s'aperc;oit bien tot que le liquide ~o!l_te ~en~v,~rtu de

~-

Ia capillarite .exercce par les milJiers .de _petites feuilles. de .plomb qui entou_rent J~ bato~ d.e zipif. en form_e de n~o'(:ts~e jus,q;tt'au b,oucho~ , q¢ _par Ia se trouve constamment couvert

a

l'interieur et penetre de Ia 1i(Jueur

.q ui s_e ~rouve l~ et qu~ l' ~Ia~tici~e du gaz pre sse vers le dehors; car si u~~ seco~sse

ou ·tout autre hasard depouille Ia partie superieure du baton de

zil)k de son <:l,1,1vet de plomb, le suintement n'a plus lieu et ces

concr.et~ons

cessent.



_5 5.

Ce .phenomene si interessant, ·pour l'execution duquel se reuni:ssent .I'afW,l~~¢ c~jrn~q~~'- I:e1;tst~c.ite, l1,1 p.;n:Q!!il.e, l'"dh.esion et l'e_vapo~~tion, _nq_~s offr!!

dans son ensemble )a premiere . trace ou du moins une image d'un proo~s

.Af,gfWtia.ue, .c' ~.~t ~
nn premier nwbile chimique_plac~ .egalement

a l'intt,;rieur , une v:~~~e.1 ~u.oi_~~~ :grossiere, 'formatign par · i~(us-s1.lste,P_tion.

534

PARROT.

La Physiologie pourra peut-etre en tirer quelque avantage pour ses e:xpli:.. cations, comme elle en a tire du phenomene de l'endosmose *).

Mais ces

•) Le pbeuomime de l'endosmose n'est pas si nouveau qu'on Ie -croit communemeut depuis qJ!.'on lui a donne un nom. Nollet nous en a deja livre Ia premiere experience. II re'mplissait un"petit boca! d'esprit de vin et en fermait l'ouverture par une vessie mouillee; ap1·es quoi ii ]e plongeait dans un plus g1·and boca! pleiu d'eau. Petit a petit la vessie se bombait, pr.ouvant par Ia !'introduction de l'eau dans le petit vase. II fit aussi, si je ne me trompe, !'experience inverse , dont le resultat fut que la vessie s'enfon<,:ait, prouvant par Ia !'extraction d'une partie de l'eau du petit bocaL En 1802 je repe tai cette double experience et des lors chaque annee dans mes le«;ons de Physique. Mais je ne ru'en tins pas la. Je sentis d 'abord la grande importance de ce phcnomene d'affinite physique au travers d'une membrane, pour la Physiologic. J'cn developpai les avantages precieliX, la meme, annee dans ma dissertation intitnlee: u t b c r t1 e 11 (!in, flu~ ber 'J)l)l)fiF unb ~l)emie auf bie ~qneirunbe,. nebfl einer pl)l)fifc!l_en 'i~tiHit be ~ ~itbtr !l unb bH 6c!!n>inbfuc!lt. Dans cette dissertation, qui contient en 70 apborismes tout ce que l'on p ouvait alors exploiter des sciences physiques pour l'explicalion des fonctions animalcs, je traite specialement l'endosmose relativement au proces des secre tions et ~e Ia deca rhonisation du sang p m· la respiration, qui est egalement un proces de secretion, faisa nt voir comment quantite de ces p'roces peuvent s'expliquer pa1· ce moyen. J'cxpliquai nommement la dilution ~e l'nrine dans Ia vessie de ce~e maniere, en faisant avec de !'urine hum aine toute Jl·aiche l es deux experiences suivantes: Jc mis une portion d'm·ine dans nne vessie d'agneau dont je ferma i l'ouverture bien soigneusement, et pesai le tout apres l'avoir sec he a l'exterieur avec un linge. Je plongeai cette vessie dans un boca! plein d'ean a la temperature de 30° R. que j'eus soin d'entrelenir pendant 2'i heu1'es. Au bout Je ce terus la vessie avait gagnc. 0,142 du poids tocal, c'est a dire environ O,t5G du poids de !'urine. On trouvera peut-etre cette augmentation de poids tres petite. Mais il ne faut pas ·ouhlier que !'urine , telle qu'nn homme Ia rend , est deja tres aJfaiblie et qu'il y a eu apparemment aussi exosmose . L'exped ence inverse ne fournit qn'une diminution de 0,12 du poids d.e l'eau , probablement parce que I' urine a cette temperature et exposee a !'air' se corrompit pendant c~s '24 beures. Une experience avec un oeuf sans coque tout fraichement pondu, mis dans l'eau a unc temperature moyenne, offrit un n!snltat analogue. La membrane, qui auparavant etait Iache et plissee, creva par le gouflement cause par l'nbsorption de l'eau au bout de quelques heures au moment oit l'oeuf fut retire du bocal pour elre mis sur Ia balance. L'annee suivante le celebre Lowitz, ayant lu mes expl!riences, m'ecrivit qu'il avait rcpete celles avec l'esprit de viu et l'eau , qu'il etait passe beaucoup d'eau dans !'esprit de vin et un peu d'e.sprit de vin dans l'eau. Ainsi voila Ia decouverte -de ce que l'on nomme aujourd'hui l'exosmose. M. Dutrochet n'a pas tort de blamer Ia separation des 'd eux phenomenes qui n'en font proprement qu'nn et qui ont tous deux Ia merue cause_, l'afjinite physiqrte des deux substances a l'etat de liquide, qui est demontree par mes nombreuses e.~periences avec !'instrument· d'affinite. Ces deux mots, endosmose et exosmose, ne doivent etre que deux expressions pour designer le m~me fait, les marches opposees de deux substances chimiques.

--

I

t

Essai sur le proces des ~eg-etations metalliques.

535

.c oncretions tubulaires ne nous rappellent nullement l'idee d'une cristallisation. La masse des concretions n' offre a l'oeil _aucune figure symetrique. ])1ais je crois que ce physiologue se, trompe en assignant le lieu de l'action des deu:IC liquides dans l'interietlr de la membrane. J e me suis assure au contraire que c'est a Ia surface ·d e la vessie qui touche le liquide qui regoit une plus graude portion de ,l'autre liqulde. J'en allegue la preuve suivanle: La vessie seche ne se mouille pas interiem·ement lorsqu'on la met en contact avec de l'alkool; elle reste seche et roide. Bien plus: lorsqu'on met dan~ de l'alkool un marceau de ves~ sie monille interieurement par de l'eau et entierement depouille de son· _elasticite, il s'y seche petit a petit, et si on renonvelle l'alkool plusieurs fois, il rep1·eud presque toute sa rigidite primitive. L'alkool lui enleve done .l'ean qu'il contenait, comme le ferait !'evaporation. Ainsi dans I'experience de l'endosrnose , l'alkool n'entre pas d,ans la substance de la vessic; mais c'est l'eau cqui la penetre et quf lui est en levee successivement par l'affinitc de l'alkool, lo1·sque l'eau est .arri\'ee au travers de la cloison jusques a lui. Pow· que l'endosmose eut lieu dans l'interieur de la membrane, par exeiilple au milieu, il faudrait que la vessie offrit aux deux liqueurs des degres egaux de permeabilite, et alors l'exosmose serait egale a l'endosmose; car j'ai prouve dans mes experiences sur la marche spontanee des substances chimiques, que la penetration mutuelle -des deux liqLtides est egale quant au volume, lorsque rien n'entrave la marche de l'une au de l'autre: Le passage d'une tres petite portion de l'alkool dans l'eau, en general l'exosmose se fait au moyen de l'eau dont la vessie est imbihee, et la vessie ne fait que retarder la marche de l'alk'o ol, qui n'aurait pas du tout lieu si ce liquide ne se trouvait en contact avec l'eau. Si Ja vessie etait impermeable a l'eau comme a l'alkool, il n'existerait ni endosmose ni exosmose; la vessie ferait l'cffet d'une plaque de verre. . Cet obstacle _que la ·vessie offre a la marche spantanee des deux liquides l'an dans I'autre~ · est purement mecanique._ Car nons voyons qu'une vessie pleine d'eau ne perd pas de son · earr par decoulement (on ne voit pas de goutte se former au -has de la vessie), mais ·uniquement par -evaporation. Cet obstacle n'est probablement autre chose que le frottement du liquide dans les pores de la membrane. M. D_utrochet tache de prouver que l'endosmose est proportionnelle a la hautem· a la~elle les deux liquides montent dans le meme tube capillaire. Je me permets de douter d«~ cette these : Voici roes raisons. Taus les Physiciens sont d'accord que le phenomene des tubes capillaires r~sulte de Ia difference de l'adlu!sion des molecules du liquide entre elles et c~lle du liquide a Ia suh~~nce du tube. II est counu en outre, com me M. D. I'observe lui-memc, que I'ascension de l'alkool dans le tube de verre n'est pas mule, quoique moindre que cellc d,e l'eau. Or, d'apres ce qui a ete -ciit plus haut sur l'impemltrabilite de la vessie pour l'alkool, il est clair que !'ascension de Pal:kool dans un tube ~pillaire de vessie, serait totalement nulle au meme negative puisqne l'al·kool ne mouille p~s la vessie comme le meroure ne ·mouille pas un tube de verre tapisse d'air. La texture de Ia vessie se comporte vis a vis de l'alkool tout autrement que le verre, conuile M. D. :l'a observe lui-meme pour .d'autres liquides; je ne 'vois done pas au se trouverait l'unite

Mem. YL Ser. &. math., phys. et nat. T. Y. ie part.

69

.--

536

t-._.;..::.;;:~---

-

~ --=--

~

---- -

pARROT.

s.

56.

Apres avoir signale plusieurs substances qui n'ont que peu ou qui meme n'ont point des proprietes du crista), nous aUons traitcr des vegetations metaUiques: que l'on pent considerer comme un passage des masses informes aux masses. cristalliques et qui par cette raison forment une classe a part que nous nommede comparaison pour etablir la Joi en question, puisque nous n'avons pas de tubes capillaires de· meme nature que la substance de la vessie. Bref, le 'phenomime de l'endosmose ne me parait nullement dependre de la capillarite. C'est tout simplement nne marche .chimi
Essai sur le prod:s des ')Jt!gt!tations metalliques. !l'ons en attendant cristaux ftuilletes irreguliers.

537

En effet ces productions

de ll 'art, dont Ia Nature nous offre rarement les types, affectent dans leur ~~re exterieur~ une certaine symetrie, qui, quoique variable dans Je m~me

m1etal et dans le m~me acte chimique sous diverses circonstances, n'indique "Pas mains des lois selon lesquelles se forll)ent ces concretions.

Nous vou-

lons d'abord observer ces figures diverses, les ranger sous differentes cathegories et tacher d'expliquer cette variete de fig,u res par les circonstances sous le$.qq.elles. elles. nail!sent; puis nous rechercherons. Ia cause gem!rale de ces phenomenes et Ia maniere d_o nt elle agit.. Nous nous attacherons surtout aux vegetations du plomh, non pas parce qu'elles plaisent le plus

a

. l'oeil, mais parce q~'on peut leur donnet: la plus grande etendue et qu'elles fqurniss~nt

Ia, pl:us grande variete de figures.

e~perien~es

sur la vegeta_ti_o n d'autres metau;~: , qqi COnfirmel'ODt et ge~era­

Jis~l:Ol;lt l~s.

f.aits, q,u~ le plomh_ no,us auJ,"a fournis..

Nous. y ajouterons plusieurs

§. 57.

ie. Exper~ de ziuk

O:a, place. dans

UD.i

verre cy:lind1·iqu.e une portion de limaille

humect~e d'un Ji!e11 d:eau. distillee pout'

Ia contenin en un tas.

Puis. on verse av.ec precaution une quantite de solution cone entree d' acetate

& plomh,._suffisante_pour couv:rhr le tas- de limaille. jusqu'a enviren un pouce "et demi.

La limaille se couvre d'abord c\'upe· precipitation de plom}t qui I

:.a l'air d'une mousse presque noire.

Bientot apres paraissent de tres petites

:feuilles d'un luisant metallique parfait. . La Ioupe ·et plus tard l'oeil nu .dfcelent• une figure arrondi~j ~vee; des_echapcrures.

Apres environ .une, ~eure

· ce. proces. parait; E:ntierement tevJPjpe ;. C!!Ji il n.e·

s~1 f?~me plu!$! de_ feuilles

-en cetle~ c quics.ont: for.mee;;

ne grp_s_si~ent pas.., Elles onb et~ : qbservee,s . pen-

. .dantt 24 heur.es.: et. m~_me. apre_s. h!l.it i<~ur:,&. • sans , qlion~ ·ait, pu- r.emarq~er .aucunuchangement. Ap·r es ce long: espa.~e de1t~m:;,. lei tas . fut,

'QIL

peU: r.e mue

eb sun le, charpp, Ia:. for~ation1 de~.' f,eJ.IilleSt l~e_c.wm.meneJa. Ces, feuilles a;v:aient

*

.· ;

538

pARROT.

le caractere des precedentcs, mais etaient un peu plus grandes et se distinguaient des premieres par plusieurs excroissances perpendiculaires a leurs surfaces, excroissances qui sont elles-memes de tres petites feuilles egalement luisantes et que l'on pourrait nommer parasites. · La figure III represente les premieres feuilles et Ia figure IV les second_es. La grandeurnaturelle de ces feuilles est a peu pres un tiers de celle des dessins. Pendant 1e premier proces, le liquide fut observe relativement aux courans qui doivent naitre du changement partiel de pesanteur specifique.

La

vue simple decouvre avec peine ces eourans, mais une faihle Ioupe les devoile aisement. De taus Ies rates de Ia surface du tas de limaille s'ele.vent des gouttes allongees d'un liquide plus Ieger et qui ne peut ~tre_ autre chose qu'une solution d'acetate de zink.

En mem~ terns on voit depuis Ia

plus grande hauteur du tas de limaille, des stl;ies de I'acetate de plomh· s'avancer de tout cote vers le tas, tandis qu'il Sf:! forme des courans de haut en has qqi fournissent aux couches inferieures le liquide qu' elles amenent au zink. Ces mouvemens doi vent produire dans les couches superieures un· melange d'acetates· de zink et de plomh, et par consequent une liquenr qui · contient .nioins . d' oxide de plomh qu' auparavant. Dans · Ia seconde · operation ces. mouvemens ·ne· :sont ·plus sensihles, · Ia difference de pesanteur specifique .e ntre' I'ac-etate . de zink qui se forme et I'acetate de ploinh .mele d'acetate de zink, etant trap faihle. §. 58 .

On repete I'experience prckedente, et lol'sque 1'on s'est · assure, apres qlJ.elques heures, que le proces a cesse, on place dans· le vase .2e Exper.

un baton de zink dans une situation indinee, le bout· inferieur appuye au hard du fond, de sorte qu'il ne touche . pas Ia limaille. AussitotJe baton se couv.re d'un peu de mousse d'un gris fonce. ·Bientot apres paraissent les feuilles luisantes, mais de deux especes.

Les ·superieures, d' ahord tres ·

E :ssai sur le proces des ytfgetations met(llliques.

539

petites, ont une figure triangulaire allongee, dont les bards, vus a la Ioupe, paraissent incises en forme de scie. Plus tard lorsqu'elles ont un pen grandi, ces incis~ons app~raissent comme des rameaux de pin et ]a feuille comme la figure V, mais au plus i ii de cette grandeur. Cette figure est dessinee d'apres nature et de grandeur naturelle, comme elle s' est formee dans une des expet;iences suivantes. Les feuilles infe~ieures son~ des feuilles arrandies comme celles de la · figure III et IV. Vingt quatre heures plus tard l'on trouve, a la partie inferieure, de nouvelles feuiiles, mais pointues comme celles du haut et qui parfois se joignent comme la figure VI l'indique. Cette experience repetee plus d'une fois , prouve indubitablement que les feuilles arrondies croissent dans zme solution riche en acetate de plomb et les f euilles pointues dans une solution appa11tvrie , puisque 1' ascension de

l'acetate de zink appau vrit la solution d'acetate de plomb a laquelle elle se m~le par. le mouvenient et pa1' l'affinite physique. Beaucoup des exp~riences suivantes nous _e n fo'urniront de nouvelles · preuves. - Les ' feuilles po~ntues formees pendant les 24 heures · suiva~tes · au bout inferieU:r du · baton de zink~ sont egalement nees clans un liquide 'appauvri par la formation cles

feuilles· roncles. §. 59. 5e

Exper.

On fi:xe un halon de zink vers le haut d.e notre appareil

d'affinite en position horizontale.

On remplit cet appareil de la maniere

decrite avec une solution saturee d'acetate de .p lomh surmo~tee d'une egale portion d' eau distillee, de sorte que le ~ink soit couvert d' environ 5 lignes d'eau. Quelques heure~ apres l'e~plissage (s'il a ete fait avec precaution, de· mani~re

a

ce qu'il ne se ·soit fait aucun melange mecanique ; si · non

d'ahord apres l'emplissage) il se form~ a Ia par~e inferieure du baton de · zink, de petites aigrettes rimversees, grisatres, tres fines et semhlables au moisi 'le plus deli e.

Pe·u a peu il s'en ·forme_ de pareilles sur tout le · reste

de Ia surface du baton.

Toutes ne tiennent ·que par un point au zink.

540

PARROT.

Les fi!s qe .ce~ aig~ettes s'all<:>ngerent petit

a petit,

et trois heures apr~~ on

vi~ paraitre_ ~ leu~ ~out de~ p,~_rcelle$ de plomb luisapt,

distance du- baton de zink f -_ ', .· ' =-. :_ ._

a Ia :

• -

a

l'aide d'une faible

Elle~ augm~rn,tent de ~ro~~eur vers le h
tr~~- d¢lie qu~ se wmpJ enfin lorsqu'i~ se trouve trop charge.

VII

moite d~ Ia

limite. Elles- deviennent enfin de verital;>les - . . ,. -

feqHles poi~t~es? ce que l'o11. reconn~i~_!>ait faci\ement l~qpe.

a la

a

Les figilre$

II est_ a

represe~tent de ces joli~s a~grette_s qo11hles :renversees.

un fil re~ar­

qqe~· qu'e\}~$ ne se h·~~va,i_eiJ.t qu'aux ~eux c<).tes du baton d~ zin"k, de

sorte qu' ell~s for¥la~~nt deux pan~ di~.t~~fs 1\m qe rautrf:) de l'epaisseur du h~ton ; ce qui s,e C9,U<;O.~~ f~cil~m~Tlt,

\a

couc~e inter~~diaire du li~uide

ay~:nt du bi~nto_t p~~dre le l!.~~ ' q~el!e cont~na\t et qui n' etait pa~ recrute,

p~~ · c~lui des.. couc~.~s, exterietp~~s_.

Vw~ ~cell~ n~uee a~ m_,lieu du_ zi,pk

po{tait le tout et I~ zink ne ~e. co~~it d'a~~11ne vege~~tion to~t aupt:es qe la.. ?cel_le, ~ai~ y a.':~i~ consEf:r;;Xe ~9u.t son ~ui~ant. m1ture_l ~

T1~~,il? ~eu~·~s ~t. ~emi~ ~.BX~~, C:~~t,

9,~e si~ 4~~~:es ~t c;le~ie apr.~~

a

rezy_plj~~~~-~, l~ V~9ft~#pn ~':~it ~~t~~f}~! I.~ , ?~mM~~ ~ais_, ~~rchm~~~.~ de, ~·a.~~ cr9A~~e~~J?J. ~9.~joArs, ~:yg_p1,~~~~~t, l~A~Is ~e rqp1~ai~~1,t ef: Ia m~~e t
au

fond de l'appareil.

D'autres v~g~~a.~~o~~ .. ~ .

S,.t(_

formaient ensuite, rempla<;ant en quel~qe sorte les premieres, qui, des qu'elles

s·~,~~~1l.~ d~t\lp?fes;, n.~e cr9~ss1~~9t ~-\ Ths

'i\\1

t~:qt.

6p.

§.

(:.fttt,~ e~£?erienpe_ D,O~~ fait, V~~f,

a

r

O,e g SifP.e)1e 111- ~!-;C~_e> Cll!~~ql!~ c;l~­

I'af.:~~~!.e <;ly, plq~b .p~f ~~,s d~q~P,lPP~it\o~~

111\.e

<;e~~~ s,q,h~ta,~cft_ s_.l!-R·~~· A1:1~~;

loq.~~II\~ ~e. le~ coNc~e~. ME¢ri:~N-l;'~$, d~ 1'~1:\M, ~.elJ!r~ ~~i ei;\t_9U~,'el}~ i~mi-•

--

.



.

I

di~~~~~~\ le; ~ink, 11~ c.9rten~ient. qq,:uN,e. q~a~Mit~ ~lJ[.t,I!;Wm,~Q.~ JiWfit.'r g'a_c_~--

ta\~.' o~ 1]-:":P.~l;cev;a~. ep,c~f!j- ~~c.w~.~ . p,re.ci.pl!~_\~9lhi· 1~:.- ~l~~ m~w«r~ ~Cl!;_¥s~
~~~s . ~r~t I;~fe..f:J!t~ ~;e~~ ~sli~· acc.~HmJe: :pp~!f. PJ:~;­

du,~r~ une v~g:~_t.ati~~ s~Q.fiJYN

a ~~- \%me,, c,e

~~,_ ~qt CJ.tW0 -~~r q~elfm~t~ po\qt~

Essai sur le proc~s des vtfgt!tations mtftalliques. que cela avait lieu,

a cause

S41

de Ia rarete de Ia matiere; ceite m~me cause

ne permit pas qu'il se formAt des feuilles larges et lourdes comme dans l'exp'erience pi'ec'edente, mais d'ahord seulement des filaiiiens d'une finesse

extr~me. Si l'on se rappelle qtte deux liquides susceptibles de se m~ler spontanement . et places l'un sur r aitfre dans r appareil d' affiriite produise.n t des couches horizontales dobt la densite ou Ia riche·sse de Ia suh'stance inferietire croit en prog'ress'io'n tres rapide vers Ia limite, I'on concevra aisement que Je volume des aigrettes doit augmenter · vefs le Las; Mais cette experience nons , appre~'d qu'a une · cm;t~ine profondeur, oh ph.itdt a une certaine distance de Ia limite, Ia saturation se trou ve trop forte poUi· ne plus produire que des filamep.s, mais que Ie proces con:siste a forn1er des' feuilles d'u·ne largeur sensible et enfin des feuilles arrondies. Lorsqu'au lieu d 'une

sol~tion

saturee d'acetate, ol'l place au fon'd de l'instrumen:t u·ne _solution

affaiblie' ce passage hrl.isque des filainens aux feuflles . proprt)inerit dites :ri'a

Ie~te. s~hsfances s~f a celle

plus lieu, Ia p'ro'gression de sa'turation des _ couches etanf alors plus Au reste, et cela suit de Ia theorie de Ia marche spontarree-· d.es chimiques, Ia proportion de hauteitr de

Ia· masse

inip-regriee du

de l'eau distillee a une influ.ence tres marquee sur Ia figure d-es vege'tations meta:lliq1tes, coinine cela se \Terra dans les experiences qui suivront et nous offriroilt des produits eitr~niement varies.

s. 61. 4e Exper.

cylindrique.

On verse une solution d'acetate de ' plomb dans un verre

Cette solution

es~

composee d'un volume

d'ad~tate

sature et

de 40 vol. d'eau. Avant l'emplissage on_ fixe vers le haut du vase 1m baton de zink en position horizontale *) au milieu duquel est, suspendu un J

~)

longU:~ur

?eJa se fait tout simplement en donnant ati baton de zink m1e prusqiie egale au diametre du vase ·et· en ficharit un petit coin de bois entre.'un botif dn Mton et Je verrk.

542

PARR 0 T.

fil d'argent d'envirpn i de ligne de diametre, depassant d'un pouce le bord inferieur du zink. Ce petit appareil etant place, l'on verse la liqueur de sorte qu'elle surmonte d'environ 5 lignes le borcl superieur du zink. D'ahord il parait une mince couche presque noire sur le zink et hientot apres des touffes de plomb tres legeres, semblables a une mousse extr~me­ ment fine, qui finissent par cou vrir tout le zink, en sorte que le baton semble entoure d 'une pelisse grise. Au moment oil le zink offrit les premiers points de Ia couche noire, II commenfta a se form.e r sur toute Ia longuem· du fil <.!'argent,. des points qui parurent d'ahord brillants et non gris et ternes comme la mousse. Petit a petit ces points brillants deviennent des feuilles luisantes que l' on reconnait d' abord a Ia Ioupe et puis a 1'oeil nu. Elles grandissent peu a pen et offrent la figure des feuilles arrondies comme les fig. III et IV. Ces feuilles sont a Ia partie superieure plus petites et plus rares ; plus bas elles sont plus frequentes et plus grosses ; au bout inferieur elles. se rangent comme en forme d'etoiles placees presque _dans _le m~~e plan horizontal.

Quelques unes de ces feuilles n' ont pas

"tout-a-fait. le caractere de feuilles arrondies, rna is tiennent en m~me terns ..

'.

~

, de_ celui des feuilles pointues du genre de Ia figure V. •

1.



On voit ·dans Ia



figure ·vni quatre de ces feuilles, dont le noyau est le fil d'argent.. Celles · qui sont le plus arrondies sont les plus has~es. Nous verrons dans une des experiences suivantes nne nouvelle formation de ces feuilles. 5~ Exper. La precedente fut repetee, avec cette difference qu' uu fil de fer fut subs,titue au fil d'argent. Le resultat fut le m~me. L'experience faite avec des fils de platine de plomb et d'etain fut tout-a-fait conforme. Les resultats de ces experiences nous prouvent que -des fils .de metal, -pourvu qu'ils ne s'inident pas par l'acide de !'acetate ; c'est a dire ne deLa maniere ordinaire de suspendre un fit de metal au zink est de courber une extnEmite du fil en forme de crochet qui enveloppe l.e baton, et que je set·~e ensuite avec une pince , afin d'empecher les · balancemens: Lorsque j e me servirai d'un autre "mode de s~spensio1;1 , j'en avertirai.

Essai sur le proces des vegetations mitalliques.

543

com.posent pas l'acetate, produisent a leur surface des feuilles plates, compactes, opaques, arrondies et du plus beau luisant,. tan dis que sur le zink il se forme de tres petites feuilles, demi transparentes, pointues, dont l'assemblage rappelle 1•idee de mousse.

Nous apprendrons

a Ia

suite

a

con-

naitre Ia structure particuliere de ces feuilles demi-transparentes. §. 62.

Ge Exper.

On :;e sert de Ia m~me solution d' acet~te de plomb ( 1 vol.

de solution saturee et 40 vol. d'eau) et _l'on place au fond d'un vase ou d' un ~nstrument .d' affinite un baton de zink en position horizon tale, portant

a son

milieu . un .fil d'argent en position verticale.

D'abord apres et meme

pendant l'emplissage, le zink se couvre d'un preGipite noi~·atre auquel sue:.. cedent bientot de ces feuilles delicates qui ont I'air d'une fine mousse ; ces feuilles s' etablissent ~n ·mem~ terns ·aut?ur ~u £?.1 :d'argent rieure, formant un~ espece de ·cone·. 9 .

sa partie infe-

c~ . n'~st qu'apres 6 : min.: : qu'o_n voit

a pei.ne • percepti~Ie ·t.l'une: feuille

p~raitre ·a~ --ha.lJt du fil un co~~e1werr_rent

luis'ante.

a.

min. apres .l'e.mplissage, ce. ~om1;1en.cement: avait grossi _et :i!

s'etaiLforme -quelques autres points brilJants autour de lui . et plusi~urs plus bas. En :bas . le ·proc.es. continua!~ comi_Ile il a vait commence, . ct. les petites feuilles de mousse ' s'elevaient de plus en plus autour du fil d'argent. A pres 2Q·min. a dater de l'emplissage, les ftmilles placees autour Ju- fil d'argen~ avaient acqujs assez

d'etendue pour indiquer 4istinctement leur forme.

EIJes ·etaient luisantes _et du genre ~es feuilles pointues, comme le bo~t de Ia figure V6 ~ais un peu plus lilrges a proportion de Ia hauteur. . Au bout de 6_6 min. - ~ dat~r de l'emplissage, elles avaient grossi assez pour reconnaitre qit'~lles appro~_haient - un peu . de Ia :for~e arrondie.

Les plus gtandes (2 Jignes de longueur-) etaient placees en __etoile autour · du bout du til d'argent. Au bu elles . etaient de meme grandeur et egaleJ.llent luisantes,. mais plus ~;

.

.'

-

'

touffue&; leur grosset,J.r. et ~~ur nombre diminuait de ha~ en haut et- cfe haut en bas, de so1'te · qu ··au 'ptilieu elle~ etaient a _peine assez· gran des pour MJm YLSer.S,;. math. ,p!Jyc&. etmzt,_T. Y. tt:p""t. 70

offrir-· des contours mirques. ' la~s inte·rvalles'" du fil Jd:argen('etaienf lfomme converts -"d, u~{e''< p1oudre -gr~s-Clair. Pend'ant ce terns ta ' \•·egefation '· moiissetise ''imtour du "ziilk avait toujours ·auginen-te, et il : s,..e tait foi'-me: a." 'i·(m-HHord iDre~ie-1u •des feliilles luisant.es sur torite -la longueur. . 4 h~iires ' aprh I'emplissage Ia vegetation ·avait considerablement augmente. La pointe du fil d'argent avait comme une espece de -courohne de feuill'es' •tfes luisaiites. 16 heures apres l' ei:n plissa'g e, l non ' "s eulenient le baton de zib.k, vmais

aussi le fil d'argent etaient f:mtierhi:ient col.rv.e11ts 'de 'm·ou~se - p~ftagee'-'en ; petits groupes serres, en forme - 1le :' manielohs ;de -coulhir 'grise . . 8eux d du .fil d' argent etaie~t couvert~ . d'un ' du vet d'une 'finesse ern~m·e ,'·· auquel ~Ia Ioupe et le microscop~ -~e decou'V:raient-- 1que des ·-filamens 'entrela-ces -et 'si serres qu'ils ressemhlaieht a de· fins cristaux de 'n'eige. L'e ur •coufeur : etait presque blanche, effet ;d'un ··ll:omhre iU:fini de · p~tits reflets. ;La matisse dti zi~k avait 'c~rtserve Ia figure cylindrique; celle du fil d'argent etait 'de figure de cone tronque, 's urmimte d'une cburoniie. Je ·repetai Ia precedente, ~avec -cette diffeteiJce -que'1je:'sub' stituai ) ku~''fil d~argent 'un:' fil d' etai:n 'et ~~suite {;un L'fil de ' piatine. Da-ns '1e -Exper. ..

les deux' cas

,

,.

I

j'eus au ·fond le'me"me' resull:at; ~-cependant 'les fe'uillesiJu1sanles du '-fil 'd;etain_' filrent' plus j>etites-1'et _;. se forniei·ent ptus ·tard 'et•;celles: ·au-fil de ''platine enc'ore '' p}us -·tard . que 'l(:efles du'Lfil d•etrun et -acquirent a i:peine assez~' ae ' ~rfci'ce ppour ; ~tr-e I 'apet~-lie~, , -r Nctus voyHns ; line .!~raWdeHHiTfer(mce( "'dans 1-.i la -formation·;aes fe'tii.Hes de

p:l ~mb' 0 autoitr' \1 aes "fils i<:ael''nietai . 'entre 1es''"exp-eriences du •J §. prece
~eireilti~ '.!.! La 1-leriteur tl~'-(C'el:te' fnrmi tion et' la '--petitesse··-a-es dfeii'iUes

cJa--tis•fes

deriii~'res ~!pe~ien'ces, · ~st "Isaillantei et''ina:ttendue. 1Mifis' "ce'tte'ldlfference:.~ si'ex­ pliqu~li par - Ia' 1ff6fh,iktidrl'flde l'ad!tete
ae ~1oinh. <

'

'Dans'11es'' p~e'iin~res ' expef-i~nces; 1 il se lb'ge·a ~uloiir'J'du : ~ink -et en : ·exClrifson °predec'es:;tmt qui i ~f:ie jii3rce ~{''sif1 tla ·mal•che

545

Essai sur le proces des yegitations mitalliques.

chimique au travers de l'acetate de zink, ainsi tres lentement; tandis que le fil · d'a~gen,~ p}onge _ dans l'acetate de plomb qui n'est penetre que lentement de haut en bas par l'acetate. de zink ; ce qui fait f{l,le la moindre partie de

cel~i-Ht

p~·ecipite

~e zi~k

i~

se en forme de mousse autour du baton et plus grande 'partie autou.r du fil de metal. en forme de feuilles arrondies.

Dans~· tes dernieres experiences par contre

r acetate

de zink s' eleyait. au tour du fil de metal et en eloignait par son courant l'acetate de plomh, .. qui . . -se..

logeant au haut du liquide en faisait refluer I' acetate de plomh ver~_le ·f~m~ oil le zink pouvait s'en emparer. De Ht la grosseur~ s\ considerable ·du cy~ •

1

•.·1 .... • '

I

J





lindre de mousse autour de lui et la tres petite vegetatio.n aQtour du fil .: J·'' de metal. De la egalement la couche . de m~usse qui•. se. for~a les • r-! ( pendant ,-. ,-. -I

~.rodpit·e d~s fe~ill~s. ma~~iv~~·

pl)ls assez frequent pour Repetitions_ de _ l'exp¢rienc~ 6 (£. 62), avec cette employa un

~istillee,

1

.

.{



\--

mela~ge d~ sol\ttion conc~ntree d'acctate , e~

puis_. d' 1~1~

sans eau. Dans la

1re

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d~ metal, l'ac,etfltC qe plomb n'etant la

16 dernieres heures auto\.!-r du fil





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d'acetll;te et 2 d'_ea_u,

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de 5 volumes d'eau · ~ r~· . ·- •

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en.fi.~. d~ ra~~~~~.~ C?n_C,~~~,~~

de ces trois experiences, le zink se cou vrit sur le champ

d'oxide noiratre, puis de mousse et ensuite de feuilles luisantes, 10 minutes

apr~s

A proximitc du zink 11 se forme sur le til d'argent quelques fetiiU~s ·luisantes. Mais ce n'est qu'apres trois jours que l'arbre 'enti-et· rut futtine. Dans 1 la seconde experience tout aHa encore plus ·Ientement et ce -n'est- ·qu'au bout de 5 jom·s qu~ 1'-arhre fut forme. Dans ' la froisieme le czirik ' s:C chargea eneo'r e -plus ·lentement de mousse et de feuilles; le fil d'araent ne temoianait aucune activite et au ' bout de· deux J·ours. il n a l'emplissage.

~favrut_p.as ~nJ~Olle.. . le. nw_irulp.~

C!lnttnencement ,.}~ Ve~e_tati,OJl·· . Q~l>. trojs _·~~perj~noes, .j:ointes _ a. la- - ~~ €1t. '~·- p~~
Ia liqueur e!>-.t• moinJ, cpnll:entree.

I



546

pARROT.

s. 63. Nous avons vu au §. 61 (exper. 4) qu'il se forme autour du fil d'argent une grande quantitc de feuilles de plomh luisantes et arrondies, et que ces feuilles commen cent a paraitre en forme de tres petits p.oints tres luisants meme avant que l'on puisse apercevoir distinctement le commencement de !'oxidation du zink. Ce qui prouve que de tres faibles degres d' oxidation suffisent pour produire tes feuilles. En effet, ce n' est que tres lentement que l'acetate de plomh atteint sensiblement par sa marche spontanee au travers de 1' eau, le baton de zink. Si au contraire on plonge le baton de zink immediatement dans la solution d'acetate; il se couv1·e d'une grande quantite de mousse et Ia decomposition de l'acetate ne parvint a produire des feuilles luisantes que tres tard. C' est que Ia mousse oppose

I

alors un obstacle a Ia marche spontanee de I'acetate de plomb, non seulement comme ohstruant mecaniquement Ia somme des voies de passage, mais aussi comme retenant I'acetate de ' zink autour du baton de zink. Cela ex-

!,

plique Ia formation tardive des feuilles luisantes au cote inferieur du zink dans I' experience 6 du §. 6.2. §. 64.

L'experience 4 et 5 .du §. 61 ayant pr~uve que les feuilles luisantes se forment autour ' du fil . de metal d'autant plus facilement que I'action de l'acide sur le zink est petite, j~ voulus apprendr!'! si cette petite action ou m~me une plus _petite encore serait suffisante pour produire ces feuilles m~me sur plusieurs fils a I~ fois.

se Exper.

Je fixai vers Ie haut d'un appar~il · d'affinite un baton de zink en position horizontale, apres avoir fait tout _autou!. deux rainures pour recevoir deu x fils de metal plies en deux, ensbrte que l'appareil offrait proprement quatre fils metalliques suspendus au zink,· dont deux d'argent et I

Essar: sur le proces des Pegltations mtftalliques.

547

deux de fer. Je remplis l'appareil de deux couches superposees, iune d'une solution saturie d'acetate de plomb, l'autre d'eau distillee, de sorte que l'inferieure avait 1 pouce de hauteur et Ia superieure Ia m~me hauteur jusqu'au bord inferieur du zink et debordait en outre de 3 lignes le bord superteur.

Les quatre bouts des fils de metal descendaient jusqu'a 1 ligne au

dessus de Ia limite des liquides. grande precaution.

r:emplisaage avait ete fait avec Ia plus

Ce ne fut qu ·environ dix heures apres 1' emplissage, qu'il parut quelques points brillants sur les qqatre fils de metal.

Le zink paraissait alors avoir

encore tout son luisant; mais bientot apres il commen~a mousse

extr~mement

a

se couvrir d'une

fine et les points brillants a la surface des :fils' de

metal, augmenterent en grosseur et en nombre, formant

a

la suite des

especes de plumets renverses l composes de feuilles allongees et pointues comme Ia fig. V. Ce plumet avait son sommet a 2 lignes au dessous de Ia mouss~ qui couvrait .Je zink et dans ce 'petit intervalle les :fils de metal etaient absolument nus. A? bout de ces fils on voyait de petites feq,illes plus ou moins arrondies comme les figures IV et VIII. Cette vegetation s'agrandissait toujours et au bout de deux jours elle offrit le resultat re- _ presen~e

a

Ia figure IX de gran~eur naturelle.

aa e!t Ia limite entre les est une mousse extr~mement Iegere~ qui vers le has dedeux liquides; vient de plus en plus solide et se termine en bb en une mousse qui offre deja de tres petites feuilles distinctes, pointues et un peu _luisantes. En ee est le commencement des plumets renverses, composes de feuille~ extr~mement lnisantes, allongees, pointues et dcntelees com me Ia figure VI. Leur souche a toutes est en ee et un peu au dessous; · elles couvrent Ia vegetation formee sur les fils de metal et reposent en partie sur elle. En

cc

.

'

a Ia vegetation des fils depasse ' Ies plumets et . of(re uniquement des feuilles arrondies; et un peu plus bas elles soot comme dechirees et se changent enfin en petits filamens.

En d s'est formee une vegetation d'une forme

"

.548

J?

~ouveli~J , semhl~ble

a une

A R R 0 T.

hran~he d~arbre depo~ill€e de .feuilles

n'est pas luisant mais - de. couleur d'argent mat. 1•

Ce ranwau

Vingt~quatt:e. heures ap,rJls

et les jours sui vansJ cette veget~tion . avait aug,mente en volume et offrajt nne · profusion de feuilles luisantes, point1,1es et larg~s et d~ r:ameaux q¥i remplissaient tout l'appareil.

Deux de ces nouveaux rameaa-x sont repre-

.s_entes 3 Ia figure X. Ce phenomene nous offre: done uue. nou:velle espece de n~ getation metallique, Ia vegetation ramifiee. ~.

65.

\

C'est a !'occasion de cette experience: q-!Ie j'ai observe .pour Ia , pt:e,miere fois le phenomene suivant.

Je m'apen;us q,ue ie zink, r.enda.j.f d~s

sons q~1e je ne puis mieu_,;: comparet· qu'i:t ceux d'une montre de. poche. q~i frapperait les secondes.

Ces sons e_taient sensibles. a mop.· oreiHe

a

une

distance d'un pied et demi' et tres faciles a distinguer' it de · plus petites distances.

En em~loyant un cornet pour renforcer ces sons il s'en signala 1

.

:ri~1sieurs autresJ _plus faible_ s1 intermediaires entre deux sons plus forts. En

observant de pres a l'oeil et ~~ roreille, je m'aBer~_us que, iwmidiatement apres un son fortJ il paraissait une bulle de gaz ~t la sur~cr~ d~ liq!-lid~. J ' observai ees bulles }& de lig:ue.

a

I'oril nu et

a Ia

Joupe et estill).fli Iem diametre

Comme Ia 'bulle paraissait toujo~:s aprel' le son

1

a

il est clair

q~e celui-ci ne ju·ovenait pas de ce. qpe ht< h1,1lle cr.e~ait dans. l'air, mais ~~!i'il se produisait

a la smface du

zin~ pa.r le gegag~ment du gaz: hy.drogene.

~~ n'ai pa~ aper«;,n de bul~e.~ correspondantes aqx petit,- sons 1 aBpar.emJllent

p.arce qu:elles etaie,nt trop, , p~tites.

Ce Rhenom~ne - ~st a11 alogu.e au fai~l~

hr1.1,i~sement qu'on observe pen.d_;m~. l'action d'qne piJ_e de. Volta, dont le

li~uide est contequ dans u!l~. rondelte de cartoq ~ t dpnt le gil~· Qe s.'echappe ~u·ave.c Reine a raison de I: obstacle mecaniq;ue.. «tui 5-'opp.ose. ·a son extension.

!insi ces sons, observes sur. _I~ zin~ df:: nob:~r experi~nce et toujours. a un m~me point, indiq:uent qu 'a ·ce P,O~nt. il e~is~~ un OQ~_tacle (:vraise111hlable-

I

Essa£ sur /e proces ·des ptfgetations mt!talliques.

549

merU ·nne mousse · tres · ·serree) · qui emp~che · les huiles imp·erceptibles de gaz, -·.qui ·se · forment ·continuellem~nt, d~ -quitter .leur·' lieu et qu~elles n~y parviennent que lorsque le gaz a · acquis une .plus' ·grande force par son accumulation. Ces sons peuvent se comparer a ceux de reau qui commence a bouillir au fond d'qn vase de metal. La formation des huiles de vapeur y .est ·differee par -le poids de Ia colonne · d'eau jusqu'a ee ·que l'el-asticite

I j

surmonte ce poids. §. 66.

L' experience precedente no us offre deux result,ats bien interessants. · D"abord nous observons de nouveau lai formation ·des fetiilles luisantes en grande · abondance au tour · des fils d'argent et de fer , et- nommement des feuilles · pointues du genre de la figure V et des feuilles obtuses comme Ia

I ··

figure "VIII, .

a, ·ou

m~me com me · la · figure IV, tes premieres

a

une ·petite

distance ·du ·zink, les de1·nieres a la· ·pointe : des fils. ~Nous avons obtenu cet I·

effet sur· quatre fils m'etalliques dans · ce petit espace. Mais · ce qui interesse le plus' c'est . que ·cette grande profusion .. de f~uilles se pro'd uit sans un contact immediat de l'acetate ·· qui originairement' e~ est s'e pare ·par une couche d!eau ·distillee.

Ce qui ne peut s' expliquer que par · Ia marche spon-

tanee des substances chimiques, \"acetate avanc:;ant, en intensite toujours affaiblie, vers ·Ie. zink oil il se decompose en tres petite quantite et en hie~ plus grande sur les fils de fer et d'argent. Cette copieuse precipitation du plomb dans la partie superieure du vase, au dessus de Ia limite et la maigre

I,

precipitation en· forme de vegetation ramifiee qui se forme enfin au dessous de la limite,' la 'ou' ·l'acetate se trouve enc·or~ en abondance, prou:vent bien decidement ·qlie les ·feuilles larges et luisantes . ne· -peuvent se · for1Der que dans un li quide tres appauvri d'acetate. Enfin, ·comme 1a :source de •toutes ces vegetations ' aui fils de metal, -qui eux-m~mes ne petivent·idecomposer

1' acetate de plomb , ne peut ~tre que dans le prqces de'"la . decomposition

550

pARROT.

de ce sel sur

~e

zink et dans l'oxidation de ce dernier metal, nous devons

neanmoi11s. en concl~~e que Ia decomposition de f acetate se fait plus facilement sur. ler fils de _metal que sur le zink. §. 61.

Dans les expertences citees, les fils de metal n'avaient que peu de longueur . . Il etait important de s'assurer si ces fils de metal propageraient la cause qui produit la vegetation metallique a de plus gran des distances' surtout lorsqu'il se trouverait de plus hautes masses cl'eau distillee entre le zink et Ia limite de l'actHate.

Les appareils d'affinite, dont je, pouvais

disposer alors, n 'ayant que 2 a

2~

pouces de profondeur, je leur substituai

des vases cylindriqu~s or?inaire:; sans les entonnoirs appliques a I' exterieur. Je remplat;ai ceux-ci par des entonnoirs termines par des tubes rectilignes de longueurs proportionnees

a

Ia profondeur des vases, places

a

l'interieur

et retires ensuite tres lentement pour causer le moins de mouvement possible. Cette methode d'emplissage n'est pas aussi correcte que celle que fournit !_'instrument d'affinite ; ma.is cela n'emp~che pas que les resultats ne soient co'ncluants , d'autant plus que plus tard , etant a . m~me d'operer avec .

I

de ces instrumens d'une grande 'profondeur dans d'autres huts, j 'ai obtenu

a

cet egard des effets entierement analogues.

Le tres petit melange me-

canique qui se fait dans les vases cylindriques simples, ne fait qu'accelerer les effets de quelques heures.

s. · 9e

68.

Exper. Le vase cylindrique avait 6 po.uces de hauteur et 3! pouce1

de .diametre. II fut ~empli jus que pres du bord d ·une solution concentree d'acetate de plomb _ et d'ea~l ~istill~c sup~r:posee en . volumes egaux.

J'y

pla'<;ai au . haut un h~ton de_zink en positio,n horizontale et suspendi& a milieu 1,1n Iii d'argent en position verticale.

1000

.fl.

,50.

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