MONY Alexandre 1848-1913

Louis Alexandre MONY naît le 29 juillet 1848 à Villenoy (Seine-et-Marne). Il meurt en 1913. Il est fils de Prudent Toussaint MONY et de Marie Jeanne Augustine NANSOT, son épouse. Le père est né en décembre 1819, à Isles-les-Meldeuses ou à Armentières (acte de naissance non trouvé). Il est berger. La mère, née le 12 août 1818 à Chambry, est fille d’un manouvrier. Ils se sont mariés le 11 août 1841 à Chambry. Les parents meurent en 1849 à Villenoy : le père le 19 janvier et la mère le 14 avril. Le grand-père maternel Jean Baptiste Nansot meurt le 7 février 1854 et son épouse Marie Jeanne Lefèvre le 25 février 1864, à Chambry. Les grands-parents paternels sont cultivateurs à Saint-Jean les Deux-Jumeaux, où la grand-mère Marie Louise Victoire Martin meurt le 5 juin 1870 ; le grand-père Prudent Toussaint Mony (comme le père) est vivant en 1873 (cultivateur), décédé avant 1880. Isles-les-Meldeuses, Armentières, Chambry et Saint-Jean les Deux-Jumeaux sont, comme Villenoy, des communes de Seine-et-Marne, proches de Meaux.

Un frère. Louis Eugène, né le 28 septembre 1846 à Villenoy. Épouse Marie Yvonne FRANÇOIS, née le 21 janvier 1846 à Landerneau, couturière, le 5 octobre 1880 à Paris (12e) ; il est alors employé. L’épouse meurt le 10 août 1891 à Brest ; il est alors architecte. Il se remarie avec Julia Marie CHRÉTIEN le 9 février 1892 à Douarnenez. Décédé le 17 avril 1901 à Brest ; il est toujours architecte. Enfants éventuels du premier mariage non trouvés. Pas de naissance Mony à Brest de 1883 à 1891. Quatre enfants du deuxième mariage. 1. Louis Joseph Émile, né le 23 novembre 1892 à Brest. Décédé le 22 février 1977 à Douarnenez. 2. Anne Marie Louise Julia, née le 15 avril 1895 à Brest. Décédée le 4 octobre 1902 à Villenoy. 3. Pierre Laurent Marie, né le 12 juin 1896 à Brest. MPLF le 1er juin 1918 aux combats de Dommiers et de Missy-aux-Bois (Aisne) ; il est alors caporal au 73e RI. 4. Anne Marie Josèphe, née le 13 novembre 1897 à Brest. Décédée le 8 décembre 1984 à Douarnenez.

Son dossier de l’X indique qu’Alexandre a pour mère adoptive Mme veuve Virtel, propriétaire à Paris, 29 rue de Poitou (3e). Premier mariage avec Léonie DUBOIS le 19 avril 1870 à Paris (11e). Léonie est née le 20 janvier 1848 à Paris (ex 6e arr.). Fille de Joseph François DUBOIS, architecte, 58 ans en 1870, et de Augustine Françoise LAGASSE, 53 ans, son épouse. Elle meurt le 16 avril 1872 au domicile de ses parents, rue Amelot (11e). L’adresse du marié est 29 rue de Poitou (3e). Le consentement est donné pour l’époux par ses grands-parents paternels, par acte passé devant un notaire de La Ferté-sous-Jouarre. Mme Virtel n’est pas mentionnée sur l’acte de mariage. Mony écrit en juin 1873 : « Marié, trois ans avant la guerre, avec une personne de Paris. » Mais l’acte de mariage est bien du 19 avril 1870.

Une fille du premier mariage. Marie Louise Joséphine, née le 13 avril 1871 au domicile des grands-parents maternels, rue Amelot (11e). Elle meurt en octobre ou novembre 1881 à Carcassonne, de la fièvre typhoïde.

Deuxième mariage avec Zoé Blanche Joséphine DUVAL le 19 août 1873 à Compiègne. L’épouse est née le 6 septembre 1851 à Marseille. Fille de Jean Émile DUVAL et de Rose Anastasie PHILIP, son épouse. Elle meurt le 24 février 1887 au domicile conjugal, rue de Wagram (17e). Le père est né à Tonnerre (Yonne), selon son acte de décès. En 1851, il est employé des paquebots de l’état, à Marseille, et a 44 ans. Veuf, il se remarie avec Catherine Rose Barbier. Il meurt le 5 avril 1864 à Boulogne-sur-Seine ; il est alors retraité de l’administration des postes. La mère a 29 ans en 1851. Elle meurt le 7 août 1854 à Marseille. Les dates de décès et les derniers domiciles des 4 grands-parents sont inconnus des témoins. Deux des quatre témoins sont professeurs au collège de Compiègne. Un autre, Albert Mantoy, beaufrère de l’épouse, enseigne au lycée Condorcet.

Deux enfants du deuxième mariage. L’aîné naît en 1874. Léon Alfred, né le 19 juillet 1879 à Troyes. Les deux témoins sont des professeurs du lycée de Troyes. Troisième mariage avec Albertine Ernestine FARINEAU le 14 août 1886 à Paris (6e). L’épouse est née le 14 février 1865 à Montereau-Fault-Yonne (Seine-et-Marne). Fille de Émile Adolphe FARINEAU, ouvrier cordonnier, 28 ans en 1865, et de Aglaé Marie BOUDINEAU, 25 ans, son épouse.

Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 mai 2017

Le père meurt avant 1886. En 1886, elle vit avec sa mère, sans profession, à Paris (6e). Elle meurt en 1906 ou 1907.

Un enfant du troisième mariage. Né en 1887 ou 1888.

Bachelier ès sciences en 1865 à Paris. Reçu à l’X en 1866 (60e sur 139) Il passe le concours à Paris. Non candidat à l’ENS. Passé à la 1e division (= 2e année) en 1867, 66e sur 139. Déclaré admissible dans les services publics en 1868, 111e sur 134. Il démissionne.

Licencié ès sciences mathématiques en juillet 1869 et ès sciences physiques en juillet 1870, à Paris. Agrégé de mathématiques en 1874 (4e sur 9, 8e admissible sur 17). Candidat en 1871, 1872 et 1873, il est admissible en 1873 (18 admissibles, 10 admis).

Carrière. Il ne s’agit là que des fonctions occupées dans l’enseignement public ou à Stanislas (où les enseignants doivent être agréés par le ministère et peuvent être inspectés par des IG). En 1868-69, par exemple, Mony fait des interrogations et des conférences de math élém et de math spé à l’école Saint-Georges (269 rue Saint-Jacques), dont les internes sont inscrits en lycée. Il donne également des leçons particulières.

Chargé à titre de suppléant de la classe de physique au collège de Compiègne. 30-12-1869 Il y enseigne jusqu’au 30-09-1870, puis du 01-03-1871 au 10-11-1874. Pendant la guerre, il sert dans la Garde nationale.

Professeur de math élém au lycée de Nice. Professeur de math spé au lycée de Lorient.

30-09 ou 11-10-1874 23-09-1875 (succède à Macé de Lépinay)

4 puis 2 élèves.

Professeur de math spé au lycée de Troyes.

30-09-1877 (succède à P. Mathieu)

1878 : 2 élèves + 5 maîtres répétiteurs. 1879 : 0 élève, 1 maître préparant l’ENS et 4 la licence. 1880 : 5 élèves, 4 présentés à l’X, 2 admis. 1881 : 8 élèves. IG Bos, juillet 1879 : « On peut se demander si dans ces conditions il convient de conserver une classe de math spé à Troyes. ». Mais elle coûte peu : ville et département accordent une subvention de 3500, alors que le salaire de Mony est de 4100.

Prof de math spé au lycée de Carcassonne.

24-09-1881 (classe créée)

IG Bos, juin 1882 : « Sept élèves, dont 2 seulement ont quelque valeur. »

Congé d’inactivité.

22-09-1882

La mort de sa fille aînée, la maladie de sa femme (typhoïde également), l’éloignement de sa famille, l’amènent à demander ce congé. Délégué dans une chaire de maths au collège Rollin, il n’occupe pas son poste. En 1883-83, il est un des nombreux examinateurs de maths du collège Stanislas.

Professeur de maths au collège Stanislas.

03-11-1883

Il est agréé comme professeur de math élém par un arrêté du 03-11-1883. Il n’enseignera pas en math élém mais, de 1883 à 1899 selon les annuaires du collège Stanislas, dans deux classes de quatrième (30 à 40 élèves chacune), la verte et la bleue, à raison de 2 heures par semaine dans chaque classe. IG Pruvost, mars 1885 : « M. Mony dicte la leçon. Les élèves occupés à écrire cette dictée, sans même avoir le temps de regarder la figure faite sur le tableau, ne peuvent évidemment pas comprendre la démonstration qui leur est donnée. « M. Mony enseigne clairement et choisit bien les sujets de devoirs qu’il corrige régulièrement et avec soin. » IG Vacquant, février 1886 : « M. Mony n’est pas réellement professeur à Stanislas, il y fait seulement quatre heures de classe par semaine aux élèves de quatrième. » IG Pruvost, février 1887 : « Pendant toute cette période, Mony sollicite une chaire dans un lycée ou collège de Paris, Versailles ou Sceaux. Il n’obtiendra satisfaction qu’en 1904. Rayé le 1er octobre 1894 de la liste des professeurs agréés à Stanislas en raison du faible nombre d’heures qu’il y donne, et menacé de perdre ses droits à une retraite s’il y reste dans ces conditions, il obtient trois congés d’inactivité d’un an avec traitement du 9 janvier 1895 au 1er octobre 1897. Comme en 1882-83, ce traitement est dérisoire (100 francs par an) mais lui permet de compter ces années pour la retraite. Ces congés ne l’empêchent pas de continuer à donner jusqu’en 1899 ses quatre heures de cours hebdomadaires à Stanislas. Il complète certainement ses revenus en travaillant pour des institutions privées ou en donnant des leçons particulières. Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 mai 2017

Professeur de maths au lycée de Beauvais.

23-07-1904

Il enseigne dans des classes allant de la 6e à la 1ère. IG Niewenglowski, novembre 1906 : « J’ai bien peur qu’il reste jusqu’à la fin un brave homme de professeur sans grande autorité. »

Congé du 1er octobre au 31 décembre 1908. Retraite le 1er janvier 1909, par arrêté du 7 janvier 1909. Total 31 ans et 7 mois. (1869-1897 moins la période de guerre, plus 4 ans et 3 mois à Beauvais.) Il se retire à Saint-Mandé.

Publications. « Quelques formules générales relatives aux intégrales définies et indéfinies », NAM, 1885, p.176-183. Sources. Dossier de carrière Louis Alexandre Mony, F/17/22114/B, aux Archives nationales. Fiche aux archives de l’École polytechnique.

Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 mai 2017