LENGLIER Charles 1817-1900

Charles LENGLIER naît le 20 septembre 1817 à Harly (Aisne). Il meurt le 29 octobre 1900 à Rennes. Fils de Benjamin LENGLIER et de Françoise Henriette Émilie COUILLIARD Le père est né le 28 janvier 1777 au Mesnil-Conteville (Orne). X 1794 (concours à Paris). Ingénieur en chef des ponts et chaussées. Décédé le 27 août 1839 à Pontivy (Morbihan). * La mère est née le 26 février 1789 à Harly. Décédée le 12 août 1865 à Pontivy. Ils se sont mariés le 15 mars 1828 à Harly, ce qui légitime Charles et son frère aîné Louis Benjamin. L’acte de naissance de Charles ne mentionne pas le père. Le 1er novembre 1817, les parents reconnaissent Charles pour leur enfant.

Cinq frères et sœurs. 1. Henriette, née le 2 avril 1802 à Harly. Décédée le 7. 2. Louis Henry Benjamin, né le 21 avril 1810 à Harly (Aisne). X 1829 (concours à Paris). Célibataire. Colonel d’artillerie. Maire (jusqu’en juillet 1882) et conseiller général de Pontivy après la retraite. Décédé le 23 novembre 1883 à Pontivy. Chevalier de la légion d’honneur. 3. Henri, né le 4 août 1814 à Harly. Décédé le 23 janvier 1823 à Harly. 5. Henry, né le 22 octobre 1829 à Pontivy. X 1849 (concours à Rennes, 54e) ; artillerie. 6. Henriette, née le 9 mai 1835 à Pontivy. Épouse Jules Jan de La Gillardaie le 28 octobre 1848 à Pontivy. Décédée en 1912 à Basse-Indre (Loire-Inférieure). Jules JAN de La GILLARDAIE, né le 28 mai 1819 à Auray (Morbihan). Navale 1834. Lieutenant de vaisseau (1848). Tué d’une balle dans la tête le 19 juin 1853 aux îles Bissagos (Guinée-Bissau), au cours de l’assaut du fort. Légion d’honneur (chevalier 1852).

Mariage avec Céline Marie Victoire GAULTIER DUTAILLI le 25 août 1845 à Pontivy. L’épouse est née le 15 septembre 1819 à Dinan (Côtes-du-Nord). Fille d’Ange Marie GAULTIER DUTAILLI et de Victoire Marie Françoise GUÉPIN. Elle meurt entre 1888 et 1900. Selon l’acte de naissance, le père est bachelier en droit et la mère est propriétaire. Le père est né le 19 avril 1793 à Moncontour (Côtes-du-Nord). Il meurt le 10 octobre 1828 à SaintCaradec (Côtes-du-Nord). La mère est née le 7 fructidor an 4 (24 août 1796) à Pontivy. Vivante en 1845. Ange Marie Gautier, étudiant en droit, fils d’un négociant, et Victoire Marie Guépin, fille d’un avocat, se sont mariés le 30 septembre 1818 à Pontivy. Leurs quatre parents sont alors décédés.

Une fille. Céline Marie, née le 29 mai 1846 à Pontivy. Épouse Pierre Paul Guieysse le 15 octobre 1867 à Versailles. Décédée le 16 septembre 1868 à Paris (18e). Paul Guieysse, né le 11 mai 1841 à Lorient. X 1860 (67e). Ingénieur hydrographe. Répétiteur de mécanique à l’X (1874-1893). Professeur d’égyptologie à l’école des hautes études (1884). Suppléant de Maspero au Collège de France (1886-87). Député radical du Morbihan de 1890 à 1910. Ministre des colonies de décembre 1895 à avril 1896. Décédé le 19 mai 1914 à Paris (6e). Chevalier de la légion d’honneur. Veuf, il se remarie, le 19 avril 1873 à Paris (5e), avec Jeanne Louis Aline Juif, 1852-1941 ; l’épouse est protestante, fille d’un docteur en droit ancien quarante-huitard. Ils ont 8 enfants. Un fils. Charles Louis Guieysse, né le 5 septembre 1868 à Paris (18e). X 1887 (218e) ; artillerie. Marié ; 5 enfants. Socialiste et dreyfusard, il quitte l’armée en 1899 et milite en faveur des universités populaires. Il crée en 1901 l’hebdomadaire Les Pages libres. Termine la guerre comme lieutenant-colonel d’artillerie. Proche de Péguy. Maire de Coissy-sur-Seine (10-121919) pendant un an. Décédé le 16 décembre 1920 à Croissy-sur-Seine d’une crise d’urémie. Voir Le Maitron, Dictionnaire biographique, Mouvement ouvrier,

Admis à l’X en 1835. Concours à Paris. Entré 72e, passé 72e en 2e année, sorti 103e sur 107. Il est admissible dans les services publics, mais on ne sait rien de ses activités entre 1837 et 1844.

Diplômes. Les notices annuelles le disent bachelier ès sciences en 45-46, licencié ès sciences mathématiques et physique quand il est nommé à Brest (mars 1846).

Agrégé de mathématiques en 1849 (1er sur 9). Candidat en 1846 (non admissible), 1847 (admissible), 1848 (admissible).

Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 décembre 2016

Carrière. Chargé du cours de math spé au collège royal de Pontivy.

20-10-1844

« Pendant la durée du congé accordé à M. Banet ». IG Cournot, 1846 : « M. Lenglier a les qualités pour faire un bon professeur, de la chaleur, de la fermeté et de la précision. » 2 élèves en 45-46.

Régent de math spé et de physique au collège Joinville (Brest).

28-03-1846

Il succède à Viallay. Recteur : « Il y a tout lieu d’espérer qu’il réparera les torts réels de son prédécesseur. » Effectif : 46-47 : 11 en physique et 2 en spé. 47-47 : 12 et 3.

Chargé du cours de maths accessoires au lycée de Brest.

**-10-1848

Le collège prince de Joinville devient lycée de Brest, par décret du 28-09-48.

Chargé du cours de math élém au lycée de Brest. Professeur de math sup au lycée de Brest. Professeur de math élém au lycée de Nantes. Professeur de maths pures et appliquées au lycée de Versailles. Second professeur de maths pures et appliquées au lycée de Versailles.

16-02-1849 30-09-1849 20-10-1849 08-09-1853 08-09-1853

De 1859 (peut-être avant) à 1867, il enseigne la descriptive en spéciales. Ses opinions républicaines lui valent quelques rappels à l’ordre. IA Anquetil, 1866 : « Si la chaire de mathématiques spéciales devenait vacante, elle ne pourrait être confiée à de meilleures mains. » En juillet 1870, il demande le provisorat de Versailles, et à défaut une IA ou un censorat à Paris.

Supplée Leyritz en spéciales à Versailles d’octobre 1870 à *** 1871. Leyritz est à Besançon et, en raison de la guerre, ne peut regagner Versailles. Lenglier le supplée au moins jusqu’en janvier.

Censeur du lycée Corneille (Henri IV).

20-03-1871

Le collège Henri IV est nommé lycée Napoléon pendant le second Empire, lycée Corneille de 1870 à 1873, puis lycée Henri IV. Selon le proviseur (novembre 1871), « M. Lenglier est un parfait honnête homme que j’affectionne vivement et qui me le rend bien ». Mais son apprentissage du métier s’est fait aux dépens de son autorité, et surtout « la conduite insensée de Mme Lenglier à mon égard et à l’égard de toute ma famille » (« mon pauvre censeur me répétait hier encore […] que son martyre dure depuis 25 ans ») rendent nécessaire une autre affectation.

Censeur du lycée Saint-Louis.

14-08-1872

Joguet, proviseur du lycée Saint-Louis, meurt dans la nuit du 29 au 30 novembre 1874. Le même jour, Lenglier écrit deux lettres au ministre : la première pour annoncer le décès, la deuxième pour demander à lui succéder.

Proviseur du lycée Charlemagne. 04-08-1881 « Admis, sur sa demande et pour ancienneté d’âge et de services, à faire valoir ses droits à une pension de retraite » (arrêté du 02-08-1888). Il se retire à Rennes.

Publications. Cours d'arithmétique, suivi des Notions élémentaires d'algèbre, Paris, 1855, 275 p. Le Calendrier et son histoire, conférences faites à la Société des sciences naturelles de Seine-et-Oise, Versailles, 1867, 83 p.

Sources Dossier de carrière, F/17/21151, aux Archives nationales. Dossier Légion d’honneur (chevalier 1879, officier 1886) aux Archives nationales.  

Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 décembre 2016