LECONTE Théodore 1875-1955

Théodore Auguste François LECONTE naît le 31 mars 1875 à Bully (Pas-de-Calais). La commune est renommée Bully-les-Mines en 1925. Selon Wikipédia, la commune se nomme Bully-Grenay en 1750, Bully-en-Gohelle en 1782 et enfin Bully-les-Mines en 1925. Les registres d’état-civil, les Annuaires du Pas-deCalais et les dictionnaires des communes donnent seulement Bully.

Il meurt le 26 février 1955 à Bourg-la-Reine. Fils de Charles Adolphe Joseph LECONTE et d’Augustine Philippine Joseph DUQUESNE, son épouse. Le père est né le 20 mai 1831 à Essars (Pas-de-Calais) ; son père est couvreur et sa mère marchande. Il est instituteur en 1859 et 1864, receveur de l’octroi en 1870, secrétaire de mairie à Essars-les-Béthune en 1882. © Bibl. Lettres et Sc. humaines ENS Décédé le 22 avril 1882 à Bully. La mère est née le 7 novembre 1840 à Bully ; ses parents sont cultivateurs. Sans profession en 1859 et 1864, marchande de nouveautés en 1870 et 1875, ménagère en 1882. Habite Paris en 1894. Vivante en 1905. Ils se sont mariés le 4 mai 1859 à Bully.

Quatre frères et sœurs. Rémy Laurent Joseph, né le 1er octobre 1861 à Bully. Receveur des postes et télégraphes à Gournayen-Bray (Seine-inférieure) en 1905. Maria Augustine Joseph, née le 20 mars 1860 à Bully. Décédée le 11 juillet 1862 à Bully. Maria Augustine Joseph, née le 12 octobre 1864 à Bully. Louis Henri Joseph, né le 25 août 1870 à Bully. Épouse Jeanne Madeleine Pennelier le 14 décembre 1899 à Levallois-Perret ; l’épouse est née en 1877 et son père est employé des postes. Receveur des postes et télégraphes à Fresnes (Nord) en 1905.

Mariage avec Marie Antoinette POULAIN le 5 juin 1905 à Nantes (4e canton). Elle est née le 1er novembre 1880 à Restigné (Indre-et-Loire). Fille d’Aimé Félix POULAIN et de Marie Anna Élisabeth Séraphine JUBINEAU, son épouse. Décédée le 6 mai 1963 à Colombes. Le père a 33 ans en novembre 1880. Notaire à Restigné en 1880. Ancien notaire, demeurant à Nantes, en 1884. Propriétaire en 1889. Commissaire-priseur à Nantes en 1894. Vivant en 1905. La mère est née le 25 septembre 1854 à Savenay (Loire-Atlantique), où son père est avoué. Décédée entre 1905 et 1939. Ils se seraient mariés en 1880 (ni à Restigné, ni à Savenay, ni à Chantenay-sur-Loire, ni à Nantes.). Elle a 4 sœurs : Madeleine Élisabeth Marie, née le 20 juin 1882 à Nantes (3e). Décédée le 7 octobre 1882 à Nantes (3e canton). Jeanne Georgette Michelle Marie Madeleine, née le 24 avril 1884 à Nantes (3e canton). Décédée le 21 novembre 1894 à Nantes (5e canton). Germaine Marie, née le 19 janvier 1886 à Nantes (3e canton). Décédée le 16 juin 1953 à Paris (5e). Madeleine Anne Josèphe Marie, née le 16 décembre 1889 à Chantenay-sur-Loire (rattachée à Nantes en 1908). Décédée le 28 mars 1980 à Fontainebleau.

Deux filles. Simone Augustine Marie, née le 17 mai 1906 à Lyon (3e). Baccalauréat 1925. Licence 1928 (math géné 26, SPCN 27, physique générale 28). Agrégée de sciences physiques (4e sur 6 à l’agrégation féminine en 1931 ; admissible à sa 1ère candidature, en 1930). Célibataire. Décédée le 12 août 1966 à Paris (2e). Professeur en lycées de jeunes filles, à Rennes (1931), Lamartine à Sceaux (1936), Camille Sée (1937). Déléguée rectorale au CNEC (Centre d’enseignement par correspondance) en mars 1949. Lycée Jules Ferry (1953). Lycée Camille Sée 6 mois en 1952. Alternance entre congés de longue durée avec traitement intégral et retours de quelques mois au CNEC (puis IPN) jusqu’en 1958. Nommée au lycée Victor Duruy en novembre 1958, mais toujours en congé avec traitement intégral puis (février 1960) demi traitement. En disponibilité d’office sans traitement en septembre 1961. Proposée pour la retraite comme « dans l’impossibilité définitive et absolue de continuer ses fonctions » par la Commission de réforme de la Seine en novembre 1961.

Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 juillet 2017

Suzanne Félicie Maria, née le 18 février 1908 à Paris (5e). Agrégée de mathématiques (1ère sur 8 à l’agrégation féminine en 1931). Célibataire. Décédée le 15 novembre 1986 à Dammarie-les-Lys (Seineet-Marne). Elle enseigne en math spé prépa au lycée de Limoges en 1939-40. À Fénelon en math sup de 1947 à 1955, à Jules Ferry en math spé de 1955 à 1958, à Pasteur (Neuilly, lycée mixte) en math sup de 1958 à 1967. Pas d’information pour les autres années.

Études secondaires au lycée de Douai. Bachelier de l’enseignement spécial en 1891 à Lille.

Élève de spéciales en 1892-93 et 1893-94 au lycée Louis-le-Grand. Classe de Humbert (ENS 1878). 1893. Dans sa classe : prix d’excellence des internes, 1er prix de physique, 1er prix de chimie, 3e accessit de maths. Admissible à l’X ; classé 304e (dernier entrant : le 253e). 1894. Dans sa classe : 1er prix de chimie, 2e prix de maths (Lebesgue a le 1er prix) et de physique, 5e accessit de géométrie descriptive.

Admis à l’ENS en 1894 (44e admissible, 13e au concours, 9e entrant sur 18). Entré en 1895 après une année de service militaire. Il est aussi admis à l’X (85e).

Agrégé de mathématiques en 1898 (4e sur 8, 7e admissible sur 19, 75 candidats). Carrière. Élève de l’ENS.

01-10-1895 (rentrée)

Service militaire en 1894-95.

Délégué en maths au lycée de Marseille. 24-09-1898 À titre provisoire et en qualité de suppléant, professeur de math spé au lycée de Douai. 24-12-1898 (supplée Lapointe) Maintenu par arrêté du 05-08-1899. Effectif : 11, 10. Concours général des départements : Ott 6e accessit en 1899 (et admis à l’X) ; Cocu 1er prix et H. Michel 1er accessit en 1900 (5e et 7e au classement national ; Cocu admis à l’X en 1901, Michel en 1900).

À titre provisoire, professeur de math spé au lycée de Nantes. 31-07-1900 (succède à Spinnler) Effectif : 17, 28, 25, 20. Résultats à l’X de 1901 à 1903 : 3 admis (sur 9 admissibles), 3 (12), 8 (15). Résultats à l’ENS : 1 admis (Caignon, entré en 1902 ; 2 admissibles) en 1901, 0 (3) en 1902, 1 en 1903 (Duthoit, entré en 1904), 1 en 1904 (Châtelet, entré en 1905). Pas de distinction au concours général des départements. En outre, prof à l’École préparatoire à l’enseignement supérieur des lettres et des sciences de Nantes (11-10-1900). Deux conférences de géométrie, en fait d’histoire des sciences (vie et travaux de savants illustres). En congé à cette école pour raisons de santé pendant l’année 1903-04.

Professeur de math spé au lycée de Dijon.

21-10-1904 (succède à Maluski)

Effectif : 28, 28. 2 ENS en 1905 : Brachet, 3e entrant ; Meynier, 5e entrant. Entrés en 1906. 3 ENS en 1906 : Cotty, 8e entrant ; Dumarqué, 13e, Thiry, 18e (Cotty et Thiry entrent en 1907, Thiry en 1906). Blanc, 13e classé l’ENS et 10e à l’X, choisit l’X.

Chargé à titre de suppléant de math spé au lycée Louis-le-Grand. 27-09-1906 (supplée P. Mathieu) Délégué dans les fonctions de professeur de math spé (même classe). 21-03-1907 C’est la 2e division de math spé de LG. Humbert a la 1ère division de 1895 à 1924. Il a 27 élèves en 07-08. Humbert en a 47. 2 ENS : Brillouin 4e (3e entrant), Rivière.

Professeur de math spé au lycée Louis-le-Grand.

11-07-1907 (succède à P. Mathieu)

Effectif : 46 en 07-08, 54, 47, 54, 49, 45, 42 en 13-14. 1909. 15 X (4e, 8e, 23e, 25e, etc. ; Humbert n’en a que 6, le mieux classé étant 67e), 4 ENS (Antoni, MPLF 1914, et Vimeux entrent ; Toulon 2e, MPLF 1916, et Fiquemont 10e choisissent l’X). 1910. 12 X, 2 ENS (Hervé, MPLF 1915 ; A. Lévy, MPLF 1914). 1911. X non connu ; 2 ENS (Sasportès 3e, Rinderknech ; ils choisissent l’X). 1912. Succès « particulièrement brillant » selon le proviseur. 1 ENS (M. Richard). 1913. X non connu. 1ENS (P. Lombard, qui choisit l’X). 1914. X : Friedel 1er, Allier 2e, Gendrin 5e, etc. 1 ENS (Gendrin, 5e à l’ENS et 5e à l’X ; il choisit l’X). En outre, prof auxiliaire de math géné dans la section industrielle de l’ENET (École normale de l’enseignement technique), par arrêté du 30-10-1912 (en théorie jusqu’en novembre 1919). Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 juillet 2017

Mobilisé le 3 août 1914. Démobilisé le 10 janvier 1919. Sergent au 20e régiment territorial d’infanterie (unité combattante) pendant 3 ans. Sous-lieutenant en 1917. Services techniques du ministère de la Guerre. Chargé d’un cours de topographie à l’école de Fontainebleau.

Libéré, il reprend la classe de Centrale de Kéraval, décédé le 12 mars 1919. Inspecteur d’académie, en résidence à Paris. 31-07-1919 (succède à Grévy) IG de l’Instruction publique, enseignement primaire. 13-01-1924 (succède à Gal) Inspecteur d’académie, en résidence à Paris. 03-08-1926 (succède à Lefebvre) Délégué à la préfecture de la Seine comme directeur de l’enseignement primaire du département de la Seine. Il conserve rang et prérogatives d’inspecteur général.

IG de l’Instruction publique, enseignement secondaire. 24-06-1933 (succède à Blute) Effet au 01-10-1933. Président du jury de l’agrégation féminine de maths de 1935 à 1940. Il dirige au début de la guerre les services du ministère repliés à Azay-le-Rideau.

Admis à la retraite « pour ancienneté d’âge et de services » à dater du 31 mars 1940 (arrêté du 9 avril 1940). Il signe en 1898 une pétition d’universitaires, dont le 1er signataire est Zola, demandant la révision du procès Dreyfus (Le Temps, 15 janvier 1898). Membre de l’APMESP dès sa création, en 1910. Membre de la SMF de 1919 à (au moins) 1953. Publications. Avec Robert Deltheil. Robert Deltheil, 1890-1972, ENS 1910 (reçu en 1909), professeur de calcul différentiel et intégral à la faculté des sciences de Toulouse.

Éléments de calcul différentiel et intégral, Armand Colin, 1926, 2 volumes, 220 et 220 p. 10e édition, 1954. 11e édition, 1958.

Préparation à l’étude des probabilités, Vuibert, 1937, 168 p. Avec Jean Itard. Jean Itard, 1902-1979. Agrégé de maths (1925). Prof de math, en sup à Henri IV de 1947 (peut-être avant) à 1963. Historien des maths. Cours de mathématiques, conforme aux programmes de 1937-1938, publié sous la direction de Th. Leconte, éd. Armand Colin.

Arithmétique, classe de 6e et années préparatoires des EPS, 1938, 240 p. Arithmétique, algèbre et géométrie, 1939.

Classe de 4e, 2e année des EPS, 330 p. Classe de 5e, 1e année des EPS, 2 fasc. Arithmétique, algèbre, 160 p. Géométrie, 164 p.

Algèbre, géométrie, classe de 3e et 3e année des EPS, 1940, 376 p. Avec Jean Itard et G. Ferdinand. Cours de mathématiques, conforme aux programmes de 1941, publié sous la direction de Th. Leconte, éd. Armand Colin.

Arithmétique et dessin géométrique, classe de 6e et classe de 5e, 1942, 228 et 220 p. Arithmétique, géométrie et dessin géométrique, classe de 4e, 1943, 284 p. Revue de mathématiques spéciales. T.5, 1898-1900. Questions proposées, p.253, 370 et 557. T.6, 1900-1902. Note sur une paramétrisation d’une conique, décembre 1900, p.57. T.7, 1902-1904. Note sur les quadriques, t.7, mai 1903, p.169-170. « Sur certaines quadriques unicursales », mai 1904, p.473-479. Et corrigé Mines de Saint-Étienne, p.234-238 ; questions proposées, p.122 et 137. T.8, 1904-1906. « Sur l’EDL du second ordre à coefficients constants, sans second membre », janvier 1906, p.393-396. Et une note p.236. T.9, 1906-1908. « Sur la projection de l’intersection de deux quadriques », mars 1907, p.129-132. Et un énoncé p.24.

Nouvelles Annales de mathématiques. « L'inversion conserve les lignes de courbure », 1912, p.542-544. « Sur quelques fonctions discontinues ou dépourvues de dérivées », 1924, p.59-70.

Bulletin de l’APMESP. « Sur les progressions arithmétiques à deux raisons », n°23, déc. 1921, p.38-42. « Rapport au Conseil académique de Paris (session de juin 1923) sur l’enseignement des maths », n°32, oct.1923, p.24-32. « Sur le problème d’algèbre proposé en 1924 au concours d’entrée à Sèvres », n°39, février 1925, p.88-90. Rapport sur le concours d’agrégation des JF de 1935, n°92, déc. 1935, p.50-65.

L’Enseignement scientifique. « Remarques sur le cendre de rotation de deux figures qui, dans le plan, sont égales et de même sens », n°3, nov. 1927, p.72-75. Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 juillet 2017

« Sur la définition commune aux trois coniques au moyen d’un foyer et d’une directrice », n°76, mars 1935, p.161-176.

Revue d’histoire des sciences et de leurs applications. « L’histoire des mathématiques dans la correspondance de Henri Lebesgue », 1948, p.257-265.

Et, à la BNF, un Mémoire au conseil départemental [de la Seine] sur la situation scolaire en 1926, un discours de distribution des prix (Chaptal 1930), une préface à un manuel de Géométrie et travail manuel pour le cours élémentaire et le cours moyen (1932).

Sources Dossier de carrière de Théodore Leconte, F/17/24811, aux Archives nationales. Dossier de sa fille Simone, F/17/27860. Pas de dossier Suzanne Leconte.

Dossier Légion d’honneur (chevalier à titre militaire 1919, officier 1927, commandeur 1933) aux Archives nationales. Guy Caplat, L'Inspection générale de l'Instruction publique au XXe siècle : Dictionnaire biographique des inspecteurs généraux et des inspecteurs de l'Académie de Paris 1914-1939, Paris, INRP/Economica, 1997. ‘

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