GIOT Étienne 1860-1916.
Alfred Jean Étienne GIOT naît le 16 juillet 1860 à Allemagne (Calvados). Le 23 août 1916, le conseil municipal d’Allemagne décide de renommer la commune Fleury-sur-Orne. Un décret du 12 avril 1917 officialise ce changement de nom.
Il meurt le 25 mai 1916. « Subitement » (recteur).
Fils de Jean François Florentin GIOT et de Victoire Bonne Ernestine GIOT, son épouse. Le père est né le 27 mars 1831 aux Moitiers d’Allonne (Manche), où son père est cultivateur. Receveur des contributions indirectes. Commis principal à Allemagne en 1860. Décédé le 27 janvier 1880 aux Moitiers d’A. ; il est alors retraité. La mère est née le 8 février 1837 aux Moitiers d’A. Décédée en avril 1915 (décès déclaré le 8) aux Moitiers d’A. Ils se sont mariés le 15 octobre 1857 aux Moitiers d’A.
Frères et sœurs non recherchés. Pas d’autre naissance Giot à Allemagne.
Célibataire. Études secondaires au lycée d’Alençon. Jusqu’aux classes de philosophie et de math élém. Bachelier ès lettres en juillet 1877 et ès sciences en juillet 1878, à Caen.
Élève de spéciales en 1878-79 et 1879-80 au lycée Saint-Louis. Candidat à l’X et à l’ENS en 1880. Non admissible.
Licencié ès sciences mathématiques en juillet 1882 et ès sciences physiques en juillet 1883, à Caen. Bourse de licence ès sciences mathématiques près la faculté des sciences de Caen (30-08-1880). Renouvelée l’année suivante, puis pour 1882-83 en sciences physiques. En application de l’arrêté du 31-01-1879 sur les bourses de licence, il est nommé la 02-12-1880 par le recteur maître-auxiliaire au lycée de Caen pour 1880-1881. Cela lui permet, semble-t-il, de compter ses années de bourse dans l’engagement décennal.
Ni agrégé ni docteur. Bourse d’agrégation près la faculté des sciences de Paris à dater du 01-10-1883 (arrêté du 03-10). Prolongée pour un an à dater du 01-10-1884 (J.O. du 06-10). Non candidat en 1884 et 1885, pour raisons de santé. Candidat à l’agrégation de maths en 1886 et 1893. Non admissible.
Carrière. Chargé de cours de maths au lycée de Bayonne.
23-10-1886
Nomination annulée par la suivante.
Chargé de cours de maths (marine) au lycée de Cherbourg.
30-10-1886
D’abord en 1ère année. En 1888, il succède en 2e année à Étienne, qui prend la 3e année. Classes de 30 à 35 élèves.
À titre de suppléant, chargé de cours de maths (marine, 3e année) au dit lycée.
29-09-1891
Il supplée Étienne, en congé pour raisons de santé en 1891-92. Il a 7 admis sur 26 élèves en 1892 (Étienne en avait eu 3 en 1891).
À nouveau chargé de la 2e année de marine de 1892 à 1901.
Effectif : 14 en 92-93, 17, 31, 28, 24, 21, 14, 15 en 99-00. Proviseur, mai 96 : « M. Giot est un professeur intelligent et qui fait travailler les élèves. Il a le tort de trop aimer les répétitions. Je crois bien qu’il préfère un mauvais élève qui prend des répétitions à un bon élève qui n’en prend pas. » En 1900, l’horaire de maths en navale II (16 élèves) passe de 12 à 8 heures. Il est aussi chargé d’une 3e et d’une seconde / rhétorique classiques (16 et 9 élèves). En 1901, les classes de Navale 1ère et 2e année sont supprimées. Il a une rhétorique Navale, une 2 seconde classique Navale et une seconde classique ; 7, 5 et 7 élèves ; 4, 4 et 3 heures. Conditions analogues les 2 années suivantes, avec un effectif en forte hausse.
Suppléant d’Étienne en marine (ex 3e année) en 1904-05. 13 élèves (1 ou 2 reçus).
Chargé de cours de maths (Navale) au dit lycée.
22-07-1905 (succède à Étienne)
Navale et Cyr ensemble à partir de 1908. Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 août 2015
Effectif : 15 (0 reçu), 15 (2 reçus), 12 (0 reçu à Navale, 2 à Cyr), 12 (3 Navale sur 8, 2 Cyr sur 3), 16 en 09-10 (2 reçus à Navale), 13 en 10-11. Les programmes des classes de Navale devant être renforcés en 1911, l’IG Chassagne s’inquiète : « Cette tendance à compliquer les choses les plus simples en elles-mêmes me paraît l’indice d’une regrettable fausseté d’esprit », même si « le dévouement de M. Giot compense en partie la faiblesse de son enseignement ». Il propose la titularisation de Giot, mais pas en Navale. Giot, apprécié du proviseur et des parents, reste pourtant chargé de Navale (et de l’épure pour Cyr). Effectif : 13 en 11-12, 4, 8 (4 admissibles, 2 reçus dont le 4e), 10 (3 en février 1915 à la suite d’engagements volontaires), 5 (et une seconde de 34) en 15-16. Quoique depuis plusieurs années le proviseur et plusieurs IG aient exprimé le vœu qu’il soit titularisé, il reste chargé de cours, et en éprouve de l’amertume.
Décédé en fonctions le 25 mai 1916. Pas de publication connue. Sources Dossier de carrière F/17/23334 aux Archives nationales.
Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 août 2015