FOCHIER Félix 1849-1875
Jules Clément Félix FOCHIER naît le 16 juillet 1849 à Bourgoin (Isère). Il meurt le 23 août 1875 à Bourgoin. Fils de Louis Valentin Alexandre FOCHIER, 39 ans, et de Marie Alexandrine BUISSON, 29 ans, son épouse. Le père est né le 13 février 1810 à Bourgoin. Avocat. Auteur d’ouvrages d’histoire locale, sous le nom de L. F***. Il meurt le 15 janvier 1870 à Bourgoin. La mère est née le 2 août 1820 à Bourgoin. Son père, Joseph François Buisson, négociant, est maire de Bourgoin de 1836 à 1848 et de 1851 à 1867. Décédée entre 1881 et 1903. Ils se marient le 29 avril 1840 à Bourgoin.
Cinq autres fils. Joseph François Félix, né le 9 juin 1842 à Bourgoin. Victor Louis Olympe, né à Bourgoin le 15 septembre 1843 à Bourgoin. Procureur général à Dijon (1881) puis à Lyon (1889). Il obtient en août 1894 la tête de Caserio, assassin du président Sadi Carnot. Conseiller à la cour de cassation de Lyon en 1895. Nombreux discours. Retraite en 1912. Décédé le 15 décembre 1913 à Bellevue, dans la commune de Meudon. Épouse Claire Caroline Lépine le 28 avril 1873 à Lyon (3e). Elle est née le 28 mai 1849 à Lyon (3e). Sœur du futur préfet de police Louis Lépine, 1846-1933. Au moins 2 fils et une file. Emmanuel, né le 17 août 1874 à Autun. Maître des requêtes au Conseil d’État (nommé en 1906), puis conseiller d’État. Émile Jean Baptiste Louis, né le 24 août 1880 à Calluire-et-Cuire (Rhône). Ingénieur Cenrale (1900-1903). Directeur technique des automobiles Mors ; directeur des automobiles Martini. Décédé le 10 juillet 1915 à Meudon. Marguerite. Épouse Georges Bernheim. Une fille. Georges Bernheim, né le 3 avril 1876 à Milan. ENS lettres 1896, agrégé d’allemand 1900. Professeur à Saint-Brieuc, Caen, Paris (Charlemagne, Louis-le-Grand). Veuf de Marguerite, il épouse Berthe Dreyfous, 1886-1967, fille de Georges Dreyfous, 1848-1938, avocat, et d’Henriette Hirsch, 1858-1939 (sœur d’Anna Rose Hirsch, qui épousera Eugène Cahen, prof de spéciales). Déporté de Drancy le 23 octobre 1943. Assassiné à Auschwitz le 2 novembre 1943 (JO du 12-08-1947). Louis Alphonse, né le 12 septembre 1845 à Bourgoin. Chirurgien en chef à l’Hôpital de la Charité à Lyon de 1872 à 1887. Professeur de clinique obstétricale à la faculté de médecine de Lyon de 1886 à 1903. Conseiller municipal de Lyon de 1882 à 1888. Correspondant de l’Académie de médecine (1902). Nombreuses publications médicales. Décédé le 2 octobre 1903 à Lyon (2e arr.), des suites d’une angine de poitrine dont il souffrait depuis longtemps. Épouse Bénigne Augustine CONTE ( ?), qui mourra avant lui. Jean Louis Alexandre, né le 4 avril 1852 à Bourgoin. ENS lettres 1870, agrégé de philosophie 1874. Chargé de cours au lycée de Nice en 1874-75. En congé pour raisons de santé, il est de 1875 à 1877, au château d’Eu, précepteur de Philippe, fils du comte de Paris et futur duc d’Orléans, né en 1869. Chargé provisoirement de philosophie à Louis-le-Grand (1879), professeur au lycée de Besançon (décembre 1880), il revient à Louis-le-Grand comme suppléant (septembre 1881) puis professeur (janvier 1882). Il publie des éditions annotées d’ouvrages de Locke, Platon et Xénophon et prépare deux thèses (L’amour dans Platon et Rapports de J-J Rousseau et de Kant). Le catalogue de la BNF attribue au même auteur les écrits de Louis et de son père. Opéré d’un abcès à la jambe le 30 avril, il meurt le 19 juillet 1884 à Lyon, chemin de Francheville. Épouse Rose Louise Dombey-Beaupré le 26 janvier 1881 à Paris (6e). Elle est née le 23 juin 1859 à Paris. Fille de Léon Joseph François Eugène Dombey-Beaupré, 1828-1895, avocat à la Cour d’appel de Paris, et de Catherine Agnès Justus, 1824-1897, son épouse. Dombey-Beaupré est, selonBurdeau, le plus vieil ami du père de Louis Fochier. Une fille. Elle meurt d’ »un mal terrible » (Burdeau) le 2 juillet 1882 à Meudon. Remarié en mars 1884 à Élise Antoinette Amélie Chalamet, 20 ans, fille de son maître Arthur Chalamet (ENS lettres 1842), 1822-1895, sénateur de l’Ardèche et ancien sous-secrétaire d’État. Jules François Émile, né le 13 juillet 1860 à Bourgoin. Semble être le Jules Fochier, interne des hôpitaux de Lyon en 1885, qui publie en 1888 à Lyon une Étude critique sur le traitement de la pustule maligne et de l’œdème malin.
Célibataire.
Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 janvier 2015
Élève du collège de Bourgoin puis du lycée de Lyon. Premier prix de mathématiques élémentaires au concours général des départements en 1867.
Élève de spéciales en lycée Louis-le-Grand en 1867-68. Classe de Darboux (ENS 1861). Par un arrêté du 31 octobre 1867. Darboux est chargé à titre de suppléant provisoire du cours de math spé pendant la durée du congé accordé à Bouquet. Bouquet est suppléant à la faculté des sciences.
Admis à l’ENS en 1868 (12e admissible sur 60, 3e au concours, 3e entrant sur 16). Également admis à l’X (35e). Premier au passage en 2e année et au passage en 3e année. La 3 année se fait en 1871-72.
Agrégé de mathématiques en 1872 (1er sur 7). Carrière Élève de l’ENS.
17-08-1868
« Il désire entrer à l’observatoire comme élève astronome » (document ENS). Bersot, directeur de l’ENS, et l’IG Rollier, lui conseillent d’entrer tout de suite dans l’enseignement et de préparer une thèse.
Chargé de cours de math spé au lycée de Poitiers.
29-11-1872 (succède à Pujet)
3 élèves.
Congé d’inactivité jusqu’à la fin de l’année scolaire.
env.21 mai1873
Congé pour raisons de santé (bronchite chronique), avec demi traitement. Il est remplacé par Maillard (ENS 1864), prof à la faculté des sciences de Poitiers, et, pour les parties élémentaires du programme, par Gohierre de Longchamps (ENS 1863), prof de math élém au lycée de Poitiers. Congé renouvelé pour 1873-74 puis pour 1874-75.
Il meurt le 23 août 1875, dans sa famille, à Bourgoin. Pas de publication connue. Sources Dossier Félix Fochier, F/17/20748, aux Archives nationales. Brève nécrologie normalienne, par A. Aulard, 1876. Alphonse Aulard, 1849-1928, ENS lettres 1867, a été professeur d’histoire de la Révolution française à la faculté des lettes de Paris.
Roland Brasseur, « Félix Fochier », Bulletin de l’UPS, n°231, juillet 2010, p.15-18. Sur la famille : Dossier Louis Fochier, F/17/23312, Archives nationales. Nécrologie normalienne de Louis Fochier, 1885, par Auguste Burdeau. Dossiers Légion d’honneur de Victor (officier 1887), Alphonse (chevalier 1892), Emmanuel (commandeur 1933). Notices sur Alphonse, Louis et Victor, Dictionnaire de bibliographie française, tome XIV, 1979.
Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 janvier 2015