DESSENON Ernest 1843-1937

Ernest DESSENON naît le 30 janvier 1843 à Nancy (Meurthe). Il meurt le 19 août 1937 à Versailles.

Dessenon (à gauche) et Barthélémy © Bibl. Lettres et Sc. humaines ENS

E. Humbert et Dessenon (à droite) (lycée Louis-le-Grand, 1909)

Fils de Jean Pierre DESSENON, et d’Adélaïde Joseph COPAIN, son épouse.

Le père est né en 1808 (naissance déclarée le 1er mars) à Marimont (Meurthe ; auj. Moselle). Facteur de messageries en 1843, directeur de messageries à Nancy en 1867 comme en 1873. Il meurt le 20 août 1882 à Nancy. Premier mariage avec Pauline Élisabeth LAURENT le 5 novembre 1835 à Avesnelles (Pas-deCalais). Elle est née le 10 octobre 1813 et décédée le 29 avril 1838, à Avesnelles. La mère est née le 23 novembre 1805 à Sains-du-Nord (Nord). Elle meurt le 21 août 1894. Ils se sont mariés le 7 novembre 1838 à Sains-du-Nord.

Au moins une sœur et un frère. Une sœur, Marie Catherine, née le 20 novembre 1841 à Nancy, décédée le même jour. Émile Agénor Louis Marius Arthur, né le 26 juin 1846 à Nancy. En janvier 1883, il est manufacturier et vit à Glascow. Décédé en 1895.

Premier mariage avec Marie Thérèse Nelly DEPPIG le 11 août 1873 à Nancy. L’épouse est née le 26 juin 1851 à Nancy. Fille de Jean Baptiste Aloïse DEPPIG, 33 ans, employé à la préfecture de la Meurthe et de Christine RENARD, 26 ans, son épouse. Elle meurt le 17 février 1882 à son domicile, 15 rue Monge (5e). Nièce de Nicolas Renard, 1823-1880, ENS 1847, professeur de maths à la faculté des sciences de Nancy de 1866 à sa mort. Le père est né le 16 décembre 1817 à Nancy. Il meurt le 4 août 1861 à Pont-à-Mousson. Il est alors sous-chef de division à la préfecture de la Meurthe, « en retraite à Pont-à-M., où il est domicilié ». La mère est née le 6 février 1825 à Blénod-les-Pont-à-Mousson. Elle meurt le 27 février 1860 à Nancy.

Trois enfants de ce premier mariage. Henri Jean Aimé, né le 3 février 1879 à Lorient ; les témoins sont Louis Gouré de Villemontée (ENS 1872) et Anatole Lescuyer, professeurs au lycée de Lorient. Capitaine de frégate (mais pas ancien élève de Navale). Décédé le 5 janvier 1960 à Toulon. Chevalier de la légion d’honneur. Élève de troisième à Louis-le-Grand en 92-93 ; 2e prix de thème grec au concours général. Jeanne Marie Thérèse, née le 24 octobre 1880 à Paris (5e) ; les témoins sont Edmond Bouty et Lucien Richard, tous deux ENS 1866. Épouse Gustave Louis Blanc, directeur du Laboratoires des viandes conservées de l’armée, le 10 novembre 1903 à Paris (6e). Quatre enfants. Décédée le 6 janvier 1943. Gustave Louis Blanc, 1872-1927. Docteur ès sciences (chimie) en 1899. Il est, entre autres, membre de la 1e commission des gaz asphyxiants. Légion d’honneur (chevalier 1921, introduit par Ernest Dessenon) Marguerite Joséphine Louise, née le 12 janvier 1882 à Paris (5e) ; les témoins sont Edmond Bouty et Jules Tannery, tous deux ENS 1866. Épouse Jules Émile Regnault le 28 septembre 1914 à Moulins (Allier). Trois enfants. Décédée en 1963 à Colombes (Hauts-de-Seine).

Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 octobre 2015

Deuxième mariage avec Marie-Cécile BOTTA le 2 janvier 1883 à Nancy. L’épouse est née le 23 janvier 1857 à Nancy. Elle est fille de Jean Baptiste BOTTA, directeur du Comptoir financier et industriel de Paris, et de Colombe Delphine LAMETZ, son épouse. Décédée en juillet 1933.

Une fille de ce deuxième mariage.

Thérèse, née le 20 juin 1886 à Paris (12e). Épouse Paul Frédéric Bienvenüe le 3 mai 1911 à Paris (6e). Décédée le 3 août 1978 à Versailles. Paul Bienvenüe est né le 3 juillet 1880 à Brest. X 1899, génie. Capitaine (1908), chef de bataillon (1918), colonel (vers 1930). Carrière dans des régiments d’aérostation. Commandeur de la légion d’honneur (1937 ; il est alors général de brigade, en congé du personnel navigant). Fils de Frédéric Cajetan Louis Bienvenüe, 1834-1910, Navale 1850, capitaine de frégate, officier de la légion d’honneur. Paul est neveu de Fulgence Marie Auguste Bienvenüe, 1852-1936, X 1870, inspecteur général des ponts et chaussées, constructuer du métropolitain, grand-croix de la légion d’honneur. Jean Frédéric Bienvenüe, né en 1914. X 1934, génie

Études complètes au lycée de Nancy jusqu’en 1863. Bachelier ès sciences à Nancy en juin 1862.

Élève de spéciales en 1862-63 au lycée de Nancy. Classe de Waille (ENS 1839). Puis maître répétiteur au lycée de Douai. Candidat à l’ENS en 1863 (non admissible), 1864 (admissible), 1865 (admissible), 1866 (non admissible). Inscrit à Nancy en 1863, à Douai de 1864 à 1867.

Admis à l’ENS en.1867 (6e au concours, 2e entrant sur 17). Inscrit dans l’académie de Douai.

Agrégé de mathématiques en 1872 (5e sur 7). Pas de concours en 1870. Candidat en 1871 ; admissibilités non connues.

Carrière. Aspirant répétiteur au lycée de Douai.

10-12-1863

Il succède à Alphonse Legoux, admis à l’ENS.

Maître répétiteur au lycée de Douai.

27-03-1864

Jusqu’au 7 octobre 1867.

Élève à l’ENS

02-11-1867

Professeur de maths au lycée de Saint-Omer.

08-10-1872

Licences de maths le 20 août 1870, de physique le 1er septembre 1870. Il en sort le 01-10-1871. Année 1870-71 Suppléant de Tissot à Saint-Louis, d’octobre 1871 à la fin de l’année scolaire. Il enseigne en maths préparatoires (préparant aux math élém) et en seconde.

Professeur de math élém (Navale) au lycée de Lorient.

07-10-1873

Professeur de math élém (Cyr) au lycée Charlemagne.

28-09-1880

Quinze élèves en moyenne. 1874 : 5 reçus (sur 45).1878 : 7 reçus (dont le 1er et le 4e). Sans l’avoir demandé, il est nommé IA à Quimper le 01-10-80. Nomination annulée le 07-10. Une quinzaine d’élèves, préparant Saint-Cyr ou Navale. 1885 : 16 élèves ; 7 reçus au bac, 3 à Saint-Cyr, 2 à Navale, 1 à Forestière.

Professeur de maths (navale) au lycée Saint-Louis.

11-08-1885 (classe créée)

Il enseigne à la fois les mathématiques et la physique. Effectif (et reçus) : 14 en 86, 26 (6), 25 (10), 19, 24 en 90, 30, 27, 25, 31, 33 en 95, 34, 31 (8), 22 (4), 24 (9), 24 (7) en 00. En 1900-01, Dessenon prend les 2 classes Navale A (2e année, l’horaire est passé de 16 à 12 heures) et B (1e année, l’horaire est passé de 14 à 8 heures) (27 + 18 élèves, 9 reçus), puis seulement la Navale A (2e année) : 24 (5) en 01, 40, 39 (7), 38 (7), 46. En congés pour raisons de santé ; traitement complet (1 mois) puis demi traitement. 01-10-1905

Admis à la retraite « pour ancienneté d’âge et de services » à dater du 1er janvier 1906 (arrêté du 15 janvier 1906). Ancienneté : 40 ans, 11 mois et 21 jours. Dans les premiers mois de 1909-10, il supplée Cels, prof de math élém à Louis-le-Grand. Du 3 au 20 janvier 1911, il supplée Adolphe Jehl, prof de Saint-Cyr au lycée Saint-Louis, en congé maladie.

Membre correspondant de l’Académie de Metz. Élu en 1887. C’est alors la Metzer Akademie.

Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 octobre 2015

Publications. Manuels. Éléments de géométrie analytique, à l'usage des candidats aux écoles navale, centrale et forestière et des élèves de première année de la classe de math spé, Hachette, 1887, 396 p. 2e éd., 1894, 523 p. 3e éd., 1902, 523 p. Cours de trigonométrie rectiligne, Nony, 1891, 282 p. Traité de trigonométrie rectiligne, à l'usage des élèves de seconde et de première C et D, de mathématiques A et B et des candidats au bacc. et aux écoles, Nony, 1903, 300 p. Rééditions.

Revue de mathématiques spéciales. Le premier numéro paraît en octobre 1890. Elle est rédigée par Niewenglowski, à qui succèdent Humbert et Papelier en 1894, avec la collaboration de l’éditeur Henri Vuibert, et de cinq professeurs, dont Dessenon, qui occupera cette fonction jusqu’en 1904. Chaque année, de 1890 à 1900, Dessenon publie dans la RMS le corrigé d’un (ou deux) problèmes du concours de Navale. Trois ou quatre autres contributions (corrigés et énoncés).

Nécrologie normalienne de son camarade de promotion Charles Jenn (ENS 1867), 1909. Charles Jenn, 1846-1908. ENS sciences, agrégé de grammaire. Il se suicide.

Sources Dossier Ernest Dessenon, F/17/22003/A, aux Archives nationales. Nécrologie normalienne par Victor Glachant (ENS lettres 1883), 1938. Charles Victor Glachant, 1864-1941. Professeur de première au lycée de Versailles.

Dossier Légion d’honneur (chevalier 1897, officier 1903) aux Archives nationales.

Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 octobre 2015