DANELLE René 1883-1945
Paul François René DANELLE naît le 9 février 1883 à Avignon. Il meurt le 2 avril 1945 à Avignon. Fils de Louis Alfred DANELLE et de Constance FRANQUET son épouse. Le père est né le 10 octobre à Saint-Paul-Trois-Châteaux (Drôme). Il est sous-chef de gare à Vergèze en 1880 (son père y est chef de gare), chef de gare à Sarras (Ardèche) en 1883, chef de gare à l’Isle-sur-Sorgue (Vaucluse) en 1902. La mère est née le 22 mars 1855 à Bédarrides (Vaucluse). En 1880, son père est débitant de tabacs à Avignon, place de l’Horloge. Ils se sont mariés le 7 avril 1880 à Avignon.
Mariage avec Françoise Victorine Magdeleine BOUDIN le 1er septembre 1906 à l’Isle-sur-la-Sorgue. L’épouse est née le 8 juin 1883 à l’Isle-sur-la-Sorgue. Fille Danelle en 1939 (photo de classe) de Joseph Esprit BOUDIN et d’Eugénie Antoinette Catherine BOURDET. Décédée le 8 octobre 1974 à Avignon. Le père est né le 21 mars 1854 à l’Isle-sur-la-Sorgue. En 1883, il est marchand de tourteaux. La mère a 22 ans en 1883. Décédée le 8 janvier 1905 à l’Isle-sur-la-Sorgue. Veuf, le père se remarie avec Philomène Michel le 17 novembre 1908 à l’Isle-sur-la-Sorgue. Née en 1870, elle avait épousé en premières noces Clodion Jules Grangier, 1874-1907, en 1901 à l’Isle-surla-Sorgue.
Une fille. Yvonne Thérèse Eugénie, née le 26 novembre 1907 à Tours. Épouse Jean Boucher le 6 mai 1933 à Bourg-la-Reine (Seine). Décédée le 4 décembre 1975 à Cavaillon (Vaucluse). Les témoins à la naissance sont Albert Letellier, 1852-1917, et Fernand Divan, 1879-1958, ENS 1901, tous deux professeurs (physique et mathématiques) au lycée de Tours.
Études secondaires au lycée d’Avignon de 1893 à 1899. Prix d’excellence en 6e, 5e, 4e, 3e, 2e et math élém. Baccalauréat lettres-maths en 1899, académie d’Aix-Marseille.
Élève de cours préparatoire au math spé en 1899-1900 au lycée de Marseille. Classe de Jamet (ENS 1873). 1er prix de descriptive, 1er accessit de physique et chimie.
Élève de spéciales en 1900-01 et 1901-02 au lycée de Marseille. Classe de Legé (agrég. 1885). Palmarès 1901 pas consulté. 1902 : prix d’excellence ; 1er prix de maths, de physique ; 2e prix de descriptive ; 1er accessit de composition française. 3e accessit de maths au concours général des départements en 1902.
Admis à l’ENS en 1902 (16e au concours, 9e entrant sur 16). Il entre en 1903, après une année de service militaire. Incorporé le 07-11-1902 au 58e RI, à Avignon. Caporal le 16-05-1903. Renvoyé dans la disponibilité le 22-09-1903. Passe sergent dans la réserve le 22-03-1904.
Agrégé de mathématiques en 1906 (7e sur 14, 7e admissible sur 24, 54 candidats). Carrière. Élève de l’ENS. À titre provisoire, professeur de maths au lycée de Tours.
01-11-1903 (rentrée) 14-08-1906
4 classes de la 2e à la 3e ; 70 élèves. Plus dessin géométrique dans 5 classes, dont math spé et maths A-B.
À titre provisoire, professeur de maths (Cyr) au lycée de Tours.
23-12-1907
Effectif en Cyr : 5 (1 admis), 7 (3 admis), 8, 9, 6 en 11-12, 12. Il continue par ailleurs d’enseigner le dessin géométrique en spé et dans 4 autres classes.
Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 avril 2017
Desouches, professeur de spéciales à Tours depuis 1906, est remplacé en 1910 par Anzemberger, auquel succède Châtelet e 1911. Au second semestre de 1911-12, Danelle suppléée 7 heures par semaine Châtelet, chargé du cours Peccot au Collège de France. Châtelet, docteur ès sciences depuis janvier 1911, doit passer dans le supérieur en janvier 1913. Danelle demande à le suppléer.
Professeur suppléant de math spé au lycée de Tours.
01-1913 (supplée Châtelet)
1913 : 11 élèves, 2 admis à l’X sur 2 candidats (aucun admis depuis 1908) ; 1 bourse de licence sur 2 candidats ; 2 admis à Centrale sur 4. Suppléance renouvelée le 26-06-1913. 8 élèves en 13-14 ; 1 admis à l’X, 1 à l’ENS
Professeur de math spé au lycée de Tours.
11-07-1914 (succède à Châtelet)
Mobilisé le 01-08-1914 au RI de Tours où il arrive le 04-08, il est réformé le 12-12-1914 par la commission spéciale de Tours, pour obésité. Il est suppléé au lycée pendant ce trimestre par G. Bouligand. Effectif : 5, 10.
Pour la durée de la guerre, professeur de math spé au lycée de Poitiers.
27-09-1916 (succède à Abelin)
Effectif : 28, 32, 41. Contribution bénévole à la Section de mathématiques de la Direction des inventions (tables de tir).
Professeur de math (Centrale) au lycée Louis-le-Grand.
03-10-1919 (succède à Leconte)
Le poste était occupé depuis 1910 par Kéraval, décédé en mars 1919 et remplacé par Leconte, luimême nommé IA en juillet. La classe est proposée successivement à Georges Milhaud, qui se fait nommer à Chaptal, puis à Hennequin, qui préfère rester à Caen. En 19-20 et 20-21, les 2 classes de Centrale A et B sont de même niveau, et préparent au concours. Puis le concours se passe en 2 ans, concours A la 1e année, concours B la 2e année. Danelle a toujours le Centrale A et Pouget la Centrale B. Effectif : 75, 80, 50, 44, 45, 27 en 44-45.
Professeur de math (Centrale) au lycée Buffon.
06-01-1926 (succède à Albo)
27 élèves (17 A, 10 B en une seule classe).
Professeur de math spé au lycée Lakanal.
12-11-1926 (succède à Hennequin)
Effectif : 16, 14, 25, 20, 19, 30, 23, 21. ENS. Un seul entré : Pauc 35e en 1930 (entré 19e). IG Tresse, janvier 1928 : « M. Danelle a une tâche difficile avec une classe d’un effectif à la fois faible et varié, classe d’échantillons, comprenant des élèves de spéciales 1ère et 2e années, des candidats aux deux concours de l’École Centrale. » IG Tresse, janvier 1932 : « Ainsi M. Danelle, proscrivant l’allure magistrale habituelle, rend une classe de spéciales vivante. Il y a un mérite particulier en présence d’une classe faible, composée en majorité d’éléments qui n’ont pas été admis ailleurs. » IG et proviseur signalent de très honorables résultats, y compris à l’X, sans autre précision. La chaire est supprimée en 1934.
Professeur de math spé au lycée Saint-Louis.
31-07-1934 (succède à Michel)
C’est la spéciales C. Effectif : 48 en 34-35, 50, 40, 42, 48 en 38-39. Année 39-40 à Montpellier, avec 60 élèves. 44 élèves en 40-41. ENS. 1935. Pas d’admis. 1936. Ricommard 1er (et 26e à l’X ; entre à l’ENS), Clos 2e (entre 12e à l’X), Mauméjean 17e (et 40e à l’X ; entre 11e à l’ENS). 1937. Blaise 3e (entre 2e à l’X), Fer 11e (entre 6e à l’X). 1938 et 1939. Pas d’admis. 1940. Classes et professeurs parisiens sont déplacés en province. Pouget (Louis-le-Grand) et Danelle sont à Montpellier, où 3 élèves sont admis à l’ENS : Lliboutry 4e (entre 4e), Renard 11e (entre 69e à l’X), S. David 17e (entre 13e). 1941. Pas d’admis. 1942. Pinel 14e (entre 12e), J-C Pecker 20e (entre 18e). 1943. R. Thom 12e (entre 5e), Boutron 17e (entre à l’X), Seigneurin 25e (entre 13e), Brana 33e (entre à l’X). Congés pour raisons de santé du 06-06 au 22-06-1941 et du 07-01 au 06-02-1942, avec traitement complet.
Admis à la retraite à dater du 9 février 1943, « pour ancienneté d’âge et de services » (arrêté du 23 janvier 1943). Il se retire à Avignon.
Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 avril 2017
Membre de l’APMSP dès sa création en 1910. Membre de l’UPS à partir de 1936-37. Voir la notice Delcourt.
Publications. « Sur la détermination, sans quadrature, de certains moments d’inertie », Revue de mathématiques spéciales, janvier 1937.
Sources Dossier de carrière, F/17/24995, aux Archives nationales. Dossier Légion d’honneur (chevalier 1939) non accessible aux Archives nationales. Registre matricule aux Archives départementales du Vaucluse.
Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 avril 2017