COROT Victor 1861-1939
Louis Victor COROT naît le 19 août 1861 à Torcy-etPouligny (Côte d’Or). Le village compte alors près de 600 habitants, contre 150 aujourd’hui. On le désignera ici par : Torcy.
Il meurt en avril 1939 à Bourg-la-Reine. Fils de Jean COROT et de Marie SALLIER, son épouse. Le père est né le 31 janvier 1818 à Torcy, où son père est cultivateur. Recensé à Torcy en 1896, pas en 1906. La mère est née le 25 février 1824 à Thoste (Côte d’Or), où son père est laboureur. Décès déclaré le 23 mai 1898, à Torcy. Ils se sont mariés le 16 juillet 1848 à Thoste. Ils habitent toujours Torcy en 1896.
Deux frères. Jean-Victor, né le 26 juillet 1849 à Torcy. Cultivateur Le Journal, 25 avril 1939 (recensement de1872). Épouse Reine Françoise Marie Octavie MATHIEU, fille de cultivateurs, le 11 janvier 1876 à Genay (Côte d’Or). Bénigne Isidore, né le 5 avril 1852 à Torcy. Cultivateur à Torcy (recensements de 1872 à 1906). Épouse Marie Angélique Beurdeley le 26 avril 1881 à Époisses (Côte d’Or).
Mariage avec Marthe Françoise FOURTEAU le 24 décembre 1894 à Paris (16e). L’épouse est née le 12 mai 1871 à Périgueux. Elle est la fille de Pierre Ernest FOURTEAU et de Jeanne Zélia LACOMBE, son épouse. Ernest Fourteau naît le 6 janvier 1840 à Périgueux (Dordogne). Fils de Jean-Baptiste Fourteau, 1798-1880, professeur au collège de Périgueux. ENS 1859. Agrégé de physique en 1862. Il enseigne à Amiens (1862), Angoulême (1863), Périgueux (1865), Nîmes (1873) et à nouveau Angoulême (janvier 1873 ; enspéciales dès la création de la classe, en 1874). Censeur à Caen (avril 1879) et Douai (1879). Proviseur à Niort (1880). Chef de bureau au ministère (janvier 1880). Professeur au collège Rollin (1882) et à Janson (1884). Proviseur à Saint-Étienne (1885) et Amiens (1887). Censeur à Buffon (1889). Proviseur à Janson (1891). Mis à la retraite en 1902, à la suite d’actes d’indiscipline d’élèves (l’arrêté mentionne des raisons de santé) ; il s’installe à Bourg-laReine. Décédé en 1914 à Friac, (Corrèze ?) ; Le Temps annonce le décès le 10 octobre. Chevalier de la légion d’honneur (1894). La mère est née le 25 novembre 1850 à Bernay (Eure). Elle meurt le 29 avril 1915 à Dunkerque, frappée par un obus prussien. Ils se sont mariés le 18 avril 1870. Elle a quatre frères et sœurs, dont : Charles Jean Paul Maurice, né le 2 avril 1876 à Angoulême. Il est rédacteur au ministère des finances lorsqu’il épouse Madeleine Irma Blum le 3 décembre 1901 à Paris (2e) ; elle est fille de Louis Adrien Blum, confectionneur.
Trois enfants. Jeanne Marie Madeleine, née le 18 décembre 1895 à Rochefort. Décédée le 29 novembre 1978 à Colombes (Hauts-de-Seine). Henri Jean Ernest, né le 17 avril 1900 à Rochefort. Épouse Édith Marie Louise Hélène Vandenbroucque le 16 avril 1927 à Bourg-la-Reine. Une fille, née le 19 janvier 1913. Mauvaise santé.
Baccalauréat ès sciences en juillet 1880 à Dijon. Licence de maths en juillet 1884 à Nancy. Licence de physique en juillet 1886 à Dijon. Boursier du conseil municipal de Dijon à partir du 1er janvier 1885 (décision du 8). Bourse prorogée en 1886 (décision du 13 mars 1886).
Agrégé de mathématiques en 1890 (9e sur 12, 5e des 16 admissibles). Candidat en 1888 (48e sur 59 à l’écrit ; il y a 23 admissibles). Liste des candidats en 1887 et 1889 non connue.
Carrière Aspirant répétiteur au lycée de Sens (arrêté rectoral). Aspirant répétiteur au lycée de Nevers (arrêté rectoral).
01-09-1880 23-01-1881
Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 octobre 2016
Aspirant répétiteur au même lycée (arrêté ministériel). 12-04-1881. Maître répétiteur au même lycée. 30-05-1882. Maître répétiteur au lycée de Troyes. 03-01-1883 Maître répétiteur au lycée de Nancy. 24-12-1883 Maître répétiteur au lycée de Dijon. 29-12-1884 Boursier près la faculté des sciences de Dijon du 01-04-1885 (ou 01-01-1885 selon les sources) au 0110-1886. Maître répétiteur au lycée Henri IV. 07-01-1887 « Dirigeant avec beaucoup d’autorité l’étude de spéciales » (proviseur, mai 1888). Il suit pendant les deux dernières années les cours de math spé dans la classe de Macé de Lépinay (ENS 1868).
Professeur de maths (Navale) au lycée de Rochefort.
05-09-1890
Professeur en 3e année, préparatoire au concours. L’effectif monte de par paliers de 18 élèves en 90-91 à 50 en 00-01 puis à 60 et se stabilisent à 50. Reçus (et admissibles) : 4 (11) en 91, 5 (dont le 1er) en 92, 5 en 93, 6 en 94, 10 (20 sur 21 présentés) en 95, 7 en 96, 7 en 97 (dont le 1er), 8 en 98 (dont le 1er), 14 (31 sur 33) en 99, 18 en 00, 13 en 01, 14 en 02, 14 en 03.
Chargé à titre de suppléant de maths (Navale) au lycée Saint-Louis. 22-07-1905 (supplée Dessenon) Beaucoup de ses élèves de Rochefort le suivent à Saint-Louis.
Professeur de maths (Navale) au lycée Saint-Louis.
30-01-1906 (succède à Dessenon)
Dès 1906, le 1er à Navale sort de sa classe (G. Bruhat, 1er à l’ENS et à l’X, et le 1er à Centrale viennent aussi de Saint-Louis). Effectif 40 en 06, entre 30 et 40 jusqu’en 14, 60 en 15, 36 en 16, 74 en 17, 50 en 18, 38 en 20, 24 en 21, 52 en 22, 60 en 23, 47 en 24, 65 en 25, 65 en 26, 77 en 27. En 1921, la classe de Navale B d’’André Durand est supprimée, les deux classes de Navale A et B étant fusionnées. Durand prend les Navale préparatoires. Reçus (et admissibles) : 14 (dont le 1er) en 06, 9 en 07, 12 en 08, 13 en 09, 16 en 11, 16 en 12, 27 en 22 (dont 8 dans les 10 premiers). Proviseur, 1916 : « Le nombre des candidats qu’il a fait recevoir à Navale est si considérable qu’il jouit dans la marine française d’une réputation exceptionnelle. » Père d’un enfant malade, il obtient de rester en fonctions en 1926-27 alors qu’il a 65 ans. Il demande en mars 1927 à prolonger « pour une période d’un an renouvelable », ce qui lui est refusé.
Admis à la retraite « pour ancienneté d’âge et de services » à dater du 1er octobre 1927 (arrêté du 15 avril 1927). Ancienneté : 45 ans, 3 mois et 1 jour.
Membre de l’APMESP dès sa création en 1910. Pas de publication connue. Solution d’une question de géométrie, Journal de mathématiques spéciales (Delagrave), 1884, p.89-91, par « M. Corot, élève du lycée de Troyes ». Et une solution signalée, p.22.
Sources Dossier Louis Victor Corot, F/17/23904, aux Archives nationales. Dossier Légion d’honneur (chevalier 1904, officier 1925) aux Archives nationales. Introduit chevalier par son beau-père Pierre Ernest Fourteau, proviseur honoraire de Janson. Introduit officier par Jean-Baptiste Lamirand, IG, 1871-1958, ENS 1891.
Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 octobre 2016