COR Narcisse 1863-1949
Nicolas Narcisse COR naît le 8 juillet 1863 à Kerling-lès-Sierck (Moselle). Il meurt le 21 novembre 1949 à Paris (14e). Inhumé à Caen.
© Bibl. Lettres et Sc. humaines ENS
coll. Bertrand Cor
Fils de Jean Pierre COR et d’Élisabeth KONE, son épouse. Le père est né le 16 septembre 1825 à Charency (Moselle, auj. Charency-Vezin, Meurthe-et-Moselle). Préposé aux douanes en 1863 (en 1879, il est retraité), agent de police en 1883. Il meurt le 23 juin 1900 à Pont-à-Mousson (M-et-M). La mère est née le 28 janvier 1828 à Cattenom (Moselle). Elle est la cinquième de 7 enfants. Décédée en 1903. Ils se sont mariés le 31 janvier 1854 à Cattenom. Le 30 juin 1872, ils optent pour la France et s’installent à Pont-à-Mousson.
Deux sœurs. Marie, née en décembre 1856 à Kerling (déclarée le 5). Décédée en septembre 1862 à Kerling (déclarée le 22) Élisa Joséphine, née le 17 juin 1860 à Kerling. Épouse Jean Edmond Guerte, 1848-1900, peintre sur verre, le 1er octobre 1879 à Pont-à-Mousson ; l’acte de mariage la dit couturière. Décédée sans postérité en 1923.
Mariage avec Marguerite Jeanne NEYRENEUF le 21 décembre 1891 à Caen. L’épouse est née le 9 mai 1872 à Caen. Fille de Vincent NEYRENEUF et de Marie Amélie Françoise PIERRE. Elle meurt le 27 juin 1929 à Paris (14e). Vincent Neyreneuf, né le 2 avril 1841 à Brioude. ENS 1861. Agrégé de physique en 1869. Docteur ès sciences en 1875 à Paris. Professeur de physique en lycée (Vendôme 1864, Besançon 1865, Nevers 1867, Caen 1869 ; il enseigne en spéciales à Caen de 1869 à mars 1879) puis à la faculté des sciences de Caen de 1879 à 1899. Décédé le 21 juin 1899 à Caen. Son père Jean Neyreneuf, 1811-1885. Régent de rhétorique au collège de Brioude (Hte-Loire). Marie Amélie Françoise Pierre, née le 26 mars 1847 à Bordeaux. Décédée le 19 février 1923 à Caen. Son père Joachim Isidore Pierre, né en 1812 à Bubo-Bonnevaux (Seine-et-Oise). Chimiste. Doyen de la faculté des sciences de Caen. Correspondant de l’Académie pour la section d’économie rurale. Officier de la légion d’honneur (1869). Décédé en 1881 à Caen. Son frère Charles Isidore, né en 1845 à Paris. X 1864. Ingénieur Ponts et Chaussées. Décédé en 1906. Ils se sont mariés le 27 juin 1871 à Caen. Marguerite est l’aînée de leurs 6 enfants (3 filles et 3 garçons), nés de 1872 à 1885. Le 2e est Pierre Vincent Neyreneuf, né en 1874. Ingénieur Supelec. Décédé en 1950. Ses deux fils François Jean Jacques, 1909-2000, X 1928, et Vincent André Pierre, 19131996, X 1933. Le 5e est Jean Vincent Pierre Neyreneuf, né en 1883 à Caen. X 1903. Lieutenant au 43e régiment d’artillerie, MPLF le 29 août 1914 à Landifay (Aisne). Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 mars 2017
Deux enfants. Jean Vincent Isidore. Né le 25 février 1894 à Caen. Élève de son père en spéciales à Janson. X 1913 (132e). Épouse Germaine Guilloz le 20 mai 1924 à Paris (14e). Deuxième mariage, avec Marie Louise Caroline Augustine Latruffe, le 19 février 1955 à Nice. Ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. Décédé le 19 octobre 1967 à Bucey-les-Gy (Haute-Saône). Officier de la légion d’honneur. Germaine Guilloz, 1899-1954. Fille de Théodore Guilloz, 1868-1916. Pierre, né le 27 mars 1903 à Paris (14e). Élève de son père en spéciales à Janson. X 1922 (143e). N’entre pas dans un corps de l’État, et commence sa carrière chez Solvay. Épouse Alice Marie Françoise Guilloz le 28 janvier 1929 à Paris (14e). Ingénieur conseil de Saint-Gobain, puis indépendant. Décédé le 26 juin 1952 à Paris (16e). Alice Marie Françoise Guilloz, 1908-1997. Sœur de Germaine Guilloz.
Élève au collège de Pont-à-Mousson. Baccalauréat ès sciences en juillet 1881 à Nancy.
Élève de spéciales au lycée de Nancy en 1882-83. Classe de Hervieux (ENS 1867). Il entre au lycée de Nancy en mars 1882, probablement dans la classe des débutants de Gourier (ENS 1876). Pas candidat à l’ENS en 1882.
Admis à l’ENS en 1883 (37e admissible, 17e admis, 9e entrant sur 20). Le premier est Jules Riemann, lui aussi élève de spéciales au lycée de Nancy. Reçu 142e à l’X.
Agrégé de mathématiques en 1886 (11e admissible sur 15, 5e admis sur 13). Le premier est Jules Riemann.
Carrière. Élève à l’ENS. Bourse de voyage pour l’Allemagne.
07-08-1883 (entré le 01-11) 17-09-1886
Bourse du ministère, pour suivre à Goettingue (sic) les cours de Schwarz et Klein. Il y va avec Paul Painlevé (ENS 1883), qui a une bourse du conseil municipal de Paris.
Profeseur de maths à titre provisoire au lycée de Caen. Professeur de math spé à titre provisoire au lycée de Brest.
06-09-1887 25-01-1888 (succède à Cator)
15 élèves.
Prof de math spé à titre provisoire au lycée de Caen.
26-09-1889 (succède à Marchand)
De 93 à 95, il donne 3 conférences d’une heure par semaine à la fac des sciences de Caen. 12 élèves en 90-91, puis 20, 20, 20 et 15. Admis à l’X : 3 en 90, 1 en 91. Résultats de 93 à 95 non trouvés. Pas d’entrants à l’ENS. Guérin, classé 7e à l’ENS et 15e à l’X en 94, entre à l’X. Concours général des départements : Larose 6e accessit en 1891, Houdinière 4e accessit en 1894 (reçu à l’X en 1895). Rien les autres années.
Professeur de maths en prépa Centrale au lycée Carnot.
02-08-1895 (classe créée)
10 puis 16 élèves. En 95-96, il a aussi une classe de rhétorique de 41 élèves (2 heures).
Professeur de maths en prépa Centrale au lycée Condorcet. 03-08-1897 (classe créée) 24 élèves.
Professeur de math spé au lycée Saint-Louis.
07-04-1898 (succède à É. Crétin)
Il remplace Crétin, nommé examinateur d’admission à Saint-Cyr. Il y a 3 classes de spéciales à Saint-Louis ; une 4e est créée en 1905 ; une 5e le sera en 1934. Pendant les années où Cor enseigne à Saint-Louis, en spépiales C, Blutel a la spéciales A, Bourlet puis Tresse ont la spéciales B, et Grévy (à partir de 1905) la spéciales D. Effectifs : 37 en 98-99, 32, 37, 40, 42, 56 en 03-04, 39, 35, 38, 37, 40 en 08-09. Résultats trouvés (en 1898, avec Crétin, 11 élèves sur 34 sont reçus à l’X). 1899. 11 X. Benoit, classé 6e à l’ENS et 47e à l’X, entre à l’X. 1900. 7 X. Kogévinas, classé 6e bis à l’ENS. 1901. 9 X. Louis Rémy, classé 3e à l’X et 1er ex-aequo à l’ENS, entre 2e à l’X. Lacombe, classé 6e à l’ENS et 25e à l’X, entre à l’X. 1902. 12 X. 1903. 7 X, tous dans les 100 premiers. 1904. 8 X. 2 entent à l’ENS : Auzas classé 12e, entré 9e. ; Henriot, classé 28e, entré 19e. 1905. 10 X. Stroh, admis 4e à l’X et 11e à l’ENS, entre à l’X. 1906. Non trouvés. 1907. 6 X, plus 6 Mines et 1 Centrale. Marcorelles, 5e classé et 4e entrant à l’X. 1908. 8 X, 4 Mines. 1909. Non trouvés pour l’X. Deux admis à l’ENS : Parmantier, classé 9e, entré 5e ; Toury, classé 17e, entré 11e.
Concours général : Kogévinas 1er accessit en 1900 ; L. Rémy 1er prix en 1901.
Professeur suppléant de math spé au lycée Janson-de-Sailly. 10-07-1909 (succède à Noguès) Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 mars 2017
Professeur de math spé au lycée Janson-de-Sailly.
03-01-1910
Une seule classe de spéciales à Janson. La deuxième sera créée en 1928, après le retraite de Cor. Effectif : 42 en 09-10, 43, 54 (19 X, dont le 3e et le 8e), 51 (21 X, dont le 2e), 46, 8 en 14-15, 17, 28, 39 (12 X) en 17-18, 36 (le 1er à l’X), 59, 71 (30 X) en 20-21, 62 (20 X), 71, 54, 58 en 24-25, 70, 71 en 26-27. Résultats de 1925 : « 20 élèves reçus à Polytechnique, dont le 2e, le 3e, le 4e et le 6e, le 1er à l’ENS, le 1er aux Mines de Saint-Étienne, le 1er aux Mines de Nancy » (proviseur, février 1926). Le 1er à l’ENS est Marcel Davin qui, 2e à l’X, choisit l’X. « De tels résultats, justifiés en partie par la qualité du recrutement, sont tout à fait à l’honneur du maître » (IG Blutel, janvier 1926). De 1898 à 1928, il fait recevoir 393 élèves à l’X, dont ses deux fils. ENS 1910 : Dontot 15e et Durand 16e en 1910 (Coyne choisit l’X, où il est 6e). ENS 1911 : Gaston Julia 1er (il est aussi premier à l’X). ENS 1911 à 1920. Résultats par lycée non trouvés. Entrés à l’ENS de 1922 à 1928 : Lazerges 16e en 1922 (un autre admis choisit l’X) ; aucun en 1923 (pas d’admissible) ; Maillard 8e en 1924 ; aucun en 1925 et 1926 ; Roig 10e et Lemaresquier 20e), en 1927 (un autre admis choisit l’X, 4 autres sont admissibles) ; Magnier 3e, Mesnage 7e et Mercadié 16e. en 1928. Trois congés couvrant la période du 25 avril au 13 juillet 1921. Longtemps examinateur d’admission à l’École supérieure d’électricité. Membre du Conseil de perfectionnement de l’X de 1915 à 1919.
Admis à la retraite « sur sa demande et pour ancienneté d’âge et de services » à dater du 1er octobre 1928 (arrêté du 27 mars 1928). Il a 44 ans de services.
Deux témoignages d’élèves. Dans : Claude Colomer, Janson de Sailly, histoire d’un lycée de prestige, Éditions de la Tour, 2004. Narcisse Cor, « homme de l’Est, grand, froid, d’un caractère droit comme un I, et dont l’enseignement était remarquable : il pouvait, au tableau, exposer pendant deux heures sans une note, sans une reprise, sans une redite. » (p.108) « […] Il prétendait ne préparer qu’à l’X et à Normale Sup, les autres écoles ne méritant pas de retenir son attention ; cependant en 1926-27, il y eut aussi 5 candidats à Navale, qui furent tous reçus, comme d’autres aux Mines et aux Ponts. » (p.218)
Publications. Traité d'algèbre élémentaire, à l'usage des élèves de mathématiques élémentaires, des aspirants au baccalauréat de l'enseignement classique (2e série) et du baccalauréat de l'enseignement moderne (2e et 3e séries), et des candidats aux écoles du gouvernement. Par N. Cor et J. Riemann, Nony, 1898, 460 p. Recension par F. Vogt, Revue de mathématiques spéciales, 8e année, n°4, janvier 1898, p. 400.
Sources. Dossier Narcisse Cor, F/17/23983/A, aux Archives nationales. Nécrologie normalienne par R.D., 1951. Sans doute René Durand, 1864-1956, ENS lettres 1883, chargé de cours de langue et littérature latines à la faculté des lettres de Paris. Dossier Légion d’honneur (chevalier 1912, officier 1928) aux Archives nationales. Monsieur Bertrand Cor, petit-fils de Narcisse Cor et fils de Pierre Cor, a bien voulu préciser quelques points de la génélogie pour la première version de cette notice (juillet 2013). Je l’en remercie. La consultation des informations qu’il a publiées dans le site Geneanet m’a permis d’enrichir la présente notice.
Le Matin, 12 février 1914 Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 mars 2017