CLAIRIN Jean 1876-1914

Jean CLAIRIN naît le 13 novembre 1876 à Nîmes. Il meurt le 26 août 1914 à Thun-l’Évêque (Nord). Fils de Paul CLAIRIN et de Jeanne Victoire BAUDOT. Le père est né le 20 juin 1846 à Genlis (Côte d’Or), où son père est notaire. Élève du lycée de Dijon (1856) puis du lycée Napoléon (1863). ENS lettres 1866. Agrégé de grammaire 1869. Docteur ès lettres 1880. Enseigne à Toulon (1869), Nîmes (1872), Marseille (1879), Louis-le-Grand (prof divisionnaire de 5e, 1880 ; prof de 4e, 1902 ; en 1895, il enseigne au lycée Montaigne). Représentant des agrégés de grammaire au Conseil supérieur de l’Instruction publique (1896-1908). Retraite en 1908. Secrétaire de l’Association amicale des anciens élèves de l’ENS de 1908 à 1920. Décédé le 8 août 1922. Selon sa nécrologie normalienne (par Gaston Doumergue), il meurt à Vouthon (Yonne). Cette commune semble ne jamais avoir existé dans l’Yonne. Il existe un Vouthon dans la Meuse. La mère est née le 17 juin 1852 à Saint-André (auj. Saint-André-en-Terre-Pleine, Yonne). Décédée le 31 décembre 1930 à Dijon. Son père, Edme Antoine Baudot, né le 24 octobre 1813 à Annay-la-Côte (Yonne). Maître d’études à Sens (1840) puis Avallon (1841). Régent de 7e à Avallon (1842), de 4e à Varzy (1844). Maître d’études au lycée Saint-Louis (1845). Professeur de 5e à La Rochelle (1847). Agrégé de grammaire (1849). Professeur (6e, puis 5e, puis 4e) à Dijon (1849). Retraite en 1873. Se retire en 1885 à SaintAndré, où il meurt le 10 août 1895. Sa mère, Victoire Sophie Teurreau, 1824, 1901. Ils se sont mariés le 1er avril 1850 à Saint-André. Trois autres enfants. Pierre Eugène Victor Baudot, né le 19 mai 1854 à Saint-André. ENS 1877. Agrégé de maths 1880. Prof de maths (marine) au lycée Saint-Louis. Décédé le 27 juillet 1938 à Garches. Marie Julie, née le 12 juin 1857 à Dijon. Religieuse. Décédée en 1932. Louise Victoire Jeanne, née le 16 novembre 1861 à Dijon. Religieuse. Décédée en 1934.

Ils se sont mariés le 12 avril 1873 à Dijon.

Trois soeurs. Madeleine, née en mai 1878 à Nîmes (naissance déclarée le 28). Religieuse dominicaine. Décédée vers 1937. Marthe, née le 4 mai 1880 à Marseille. Épouse Jacques Jules Félix Joseph MYNARD le 13 août 1910 à Paris (13e). Décédée le 8 septembre 1968 à Voutenay-sur-Cure (Yonne). L’époux est né le 6 août 1883 à Clamecy (Nièvre). Bachelier lettres-philo en 1900 à Paris et lettresmaths en 1901 à Paris. Licencié ès lettres en 1904 à Paris. DES langues classiques 1908 à Paris. Licencié en droit 1908 à Paris. Agrégé de grammaire 1909 (11e sur 18, 6e admissible). Professeur à titre provisoire aux lycées de Montluçon (1909), Troyes (1910), Dijon (1913). Mobilisé le 2 août 1914. Sergent-fourrier au 43e bataillon de chasseurs à pied, MPLF le 4 septembre 1916 à Maurepas (Somme). Deux enfants : Geneviève, née le 7 août 1911. André, né le 22 janvier 1914. Reçu en 1934 à l’École centrale de Paris (212e sur 235) et à l’École des mines de Nancy. Il choisit Nancy. Un André Mynard est Anne, née le 30 avril 1892 à Paris (13e). Épouse Joseph Siméon Claude MYNARD le 6 mai 1919 à Paris (13e). Décédée vers 1968. L’époux est né le 3 mars 1890 à Beaune (Côte d’Or). Fils de Pierre Jules Mynard et de Louise Joséphine Jacquette Chesne. Docteur en médecine (Lyon 1916). Médecin militaire. Décédé le 15 mai 1967 à Tourcoing (Nord). Légion d’honneur (mai 1915).

Mariage avec Charlotte Antoinette Marie Juliette AUBERTIN le 11 mai 1910 à Besançon. L’épouse est née le 12 novembre 1888 à Joigny (Yonne). Fille de Charles Achille Eugène AUBERTIN et de Marguerite Coralie Augustine BIZE. Décédée le 22 juillet 1965 à Pessac. Le père est né le 17 mars 1857 à Angoulême. En 1888, il est sous-inspecteur de l’enregistrement à Joigny (à Besançon en 1908) La mère a 24 ans en 1888. Charlotte est l’aînée de leurs 7 enfants (4 garçons et 3 filles), tous nés à Joigny entre 1888 et 1898. 2. André Jules Charles Ernest Joseph, né le 22 avril 1890. MPLF le 24 février 1916 à « Bois-leFay, près Beaumont (Meuse) ; il est alors médecin aide major au 60e régiment d’infanterie. 3. Jules. Ernest Joseph Charles, né le 18 septembre 1891. Légion d’honneur au titre du ministère de la guerre (chevalier janvier 1918, commandeur 1933). Décédé le 5 décembre 1935 à Noisy-les-Bans (dépt d’Oran) ; il est alors conseiller municipa d’Alger. Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 novembre 2015

Le grand-père paternel est Charles Nicolas Aubertin, 1825-1908. ENS lettres 1845. Agrégé às lettres 1848. Docteur ès lettres 1857. Professeur dans divers lycées puis chargé de cours de littérature française à la faculté des lettres de Dijon (1857), maître de conférences à l’ENS (1868), recteurs des académies de Clermont (1873) et Dijon (1874), professeur de littérature française à la faculté des lettres de Dijon(1879, sur sa demande). Retraite en 1895. Officier de la légion d’honneur.

Pas d’enfant. Études secondaires au lycée Louis-le-Grand de 1883 à 1893. Ollivier : « Son nom fut cité plus de cent fois dans les palmarès du lycée. » 1890-91. Troisième. Concours général : 4e accessit de maths. Classe : 3 prix, 5 accessits. 1891-92. Seconde. Concours général : 2e prix d’algèbre et géométrie. Classe : 6 prix, 4 accessits. 1892-93. Rhétorique. Concours général : 1er prix de maths. Classe : 1er prix de maths ; 1er prix des nouveaux en version grecque ; 2e prix des nouveaux en discours français et en histoire ; accessits en discours latin, version latine et récitation. 1893-94. Math élém A. Classe de Goulin. Concours général : 2e prix de maths (nouveaux). Classe : prix d’excellence (externes) ; 1er prix de maths, 2e prix de physique et chimie, accessits de descriptive, composition française et allemand.

Élève de spéciales (2e div.) en 1894-95 au lycée Louis-le-Grand. Classe de E. Humbert (ENS 1878).

Externe. Concours général : 6e accessit de maths. Classe : 1er prix de composition française, 2e prix de maths, 1er accessit de chimie, 2e accessit de physique, 3e accessit d’allemand. Rien en descriptive et en dessin d’imitation.

Admis à l’ENS en 1895 (8e admissible, 12e au concours, 6e entrant sur 18).

Admis 73e à l’X. Il entre rue d’Ulm en 1896, après une année de service militaire (18-10-95 au 28-09-96). Certificats de CDI et de physique générale en juillet 1897, de géométrie supérieure et de mécanique rationnelle en juillet 1898. Tous avec mention TB.

Agrégé de mathématiques en 1899 (1er sur 8, 5e admissible sur 16, 79 candidats)). Docteur ès sciences mathématiques le 21 février 1902 à Paris : Sur les transformations de Baecklund. Jury : Darboux (président), Picard, Goursat (rapporteur). Dédicace : « A Messieurs G. DARBOUX et E. GOURSAT. Hommage de respectueuse reconnaissance. J. Clairin. »

Carrière. Élève à l’ENS. Boursier d’études de la ville de Paris.

01-11-1896 -10-1899

À l’étranger, probablement en Allemagne. Ollivier, dans sa nécrologie de 1917, ne le précise pas.

Agrégé préparateur à l’ENS.

01-11-1900

Chargé de la bibliothèque des sciences, jusqu’à la fin de l’année scolaire 01-02.

Suppléant en math spé préparatoires au lycée Louis-le-Grand du 16 octobre 1901 au 31 janvier 1902. Il supplée J. Riemann, qui supplée P. Mathieu en spéciales.

À titre provisoire, prof de math spé au lycée de Dijon. 23-08-1902 (succède à R. Vintéjoux) D’abord nommé le 25 juillet, à titre provisoire, prof de centrale à Nancy (succession de Lebesgue). Aubry, prof de spéciales à Alger, d’abord nommé en spé à Dijon, ayant obtenu son maintien à Alger, Clairin est nommé à Dijon. 23 élèves. Il donne toute satisfaction. 2 admis à l’ENS : Amsler 7e et L. Michel 8e (18e et 19e au concours). Cinq autres admissibles : Petit (classé 7e à l’ENS et 156e à l’X, il choisit l’X), Chancenotte (classé 10e à l’ENS et 149e à l’X, il choisit l’X), Lorcerie (classé 41e ; le dernier entrant est le 30e), Fleuchot (classé 44e ; admis en 1904), Masson (classé 47e ; entre 5e à l’X en 1904). Renard 1er accessit et Chancenotte 3e accessit au concours général des départements. Lorcerie et Joseph-Henri-Arthur Renard ne seront ni ENS, ni X, ni agrégés. Renard obtiendra en août 1904 une bourse de licence à Dijon. Traitement annuel : 3200 + 500 agrég + interrogations. 19 heures cours.

Maître de conférences de maths pour 1903-04 à la faculté des sciences de Lille.

01-08-1903

Effet au 01-11-03.

Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 novembre 2015

Traitement annuel : 4000. Il donne 1 cours d’analyse (1 heure, 12 étudiants), 3 cours de maths générales (3 x 1 heure, 30 étudiants). Nommé à nouveau pour 04-05, 05-06, 06-07. Nommé le 09-02-1907 maître de conférences de maths générales Horaire analogue les années suivantes, avec 4500 francs à partir du 1er janvier 1906. Nombre d’élèves en hausse.

Professeur de maths générales à la faculté des sciences de Lille.

19-07-1907

Effet au 01-11-1907. Traitement 6000. 3 cours d’1 heure (licence et diplôme d’ingénieur) + 1 conférence d’agrégation non rétribuée. Assesseur du doyen (février 1910). Membre du jury d’admission à l’ENS en 1914.

Guerre et décès.

Adjudant au 26e régiment territorial d’infanterie, il est tué le 26 août 1914, d’une balle au-dessus de l’œil gauche. Longtemps porté disparu ; sa mort n’est connue avec certitude qu’en 1916, et annoncée dans la presse début mai (Figaro 1er mai, Journal des Débats 2 mai, etc.). Mort pour la France ; croix de guerre avec étoile de bronze (arrêté ministériel du 30 octobre 1920). Sa veuve touche le demi traitement jusqu’au 15-11-1919, puis une pension civile de 3017 francs. L’année suivant sa mort, du 27-08-14 au 27-08-15, est comptée comme campagne double.

Membre de la SMF de 1901 à sa mort. Membre de la Société des sciences, de l’agriculture et des arts de Lille. Publications. La thèse, Gauthier-Villars, 1902, 67 p. et Annales scientifiques de l’ENS, 1902, p.3-63. Cours de mathématiques générales, donné à la faculté des sciences de Lille, 2 vol. autographiés, Lille, 1910. Revue de mathématiques spéciales. Deux solutions géométriques, t.3, janvier et avril 1895, p.53 et 100. Questions posées à l’oral de l’ENS (1909), t.10, mai et juin 1910, p.514 et 544.

Journal de mathématiques élémentaires. « Sur quelques propriétés relatives aux projections es sommets d’un triangle sur les bissectrices », 1893, p.174179. Par J. Clairin et M. Verrière, élèves au lycée Louis-le-Grand. Voir aussi p.81 et 198.

Bulletin des sciences mathématiques. Inventaire non exhaustif pour cette publication. « Sur une transformation de Bäcklund », 1900, p.284-286. « Sur l’équation d²z / dx dy = f (x,y,z), 1905, p.177-181. « Sur un point de la théorie des groupes de transformations finis et continus », 1908, p.221-224.

Comptes-rendus des séances de l’Académie des sciences. Le nom en fin de ligne est celui de l’Académicien qui présente la note. « Sur une classe de transformations », t.130, 1900-1 (5 février), p.309. Darboux. « Sur certaines équations de Monge-Ampère », t.130, 1900-1, p.997. Darboux. « Sur certaines transformations de Bäcklund », t.132, 1901, p.305. Pas de nom. « Sur une classe de transformations des EDP du second ordre », t.134, 1902-1, p.1102. Picard. « Sur une classe d’EDP du second ordre », t.138, 1904-1, p.1684. Appell. « Sur une transformation de certaines ELDP du second ordre », t.141, 1905-2, p.1217. Appell. « Sur les transformations des systèmes d’EDP du second ordre », t.142, 1906-1, p.867. Appell. « Sur les transformations de quelques ELDP du second ordre », t.143, 1906-2, p.636. Appell. « Sur les transformations de quelques ELDP à deux variables indépendantes qui admettent un groupe d’ordre pair de transformations de contact », t.143, 1906-2, p.818. Pas de nom. « Sur les transformations de quelques ELDP à deux variables indépendantes qui admettent un groupe d’ordre impair de transformations de contact », t.143, 1906-2, p.1130. Appell. « Sur les transformations de Bäcklund de première espèce », t.153, 1911-2, p.39. Appell. « Sur la transformation d'Imschenetsky », t.154, 1912-1, p.1579. Appell. « Sur les invariants des caractéristiques des EDP du second ordre à deux variables indépendantes », t.156, 1913-1, p.760. Pas de nom. « Sur quelques transformations de Bäcklund », t.158, 1914-1, p.923. Pas de nom. « Sur certains systèmes d’EDP du second ordre à deux variables indépendantes », t.158, 1914-1 (27 avril), p.1147. Pas de nom.

Annales scientifiques de l’ENS. La thèse, 1902. « Sur les transformations d'une classe d’EDP du second ordre », 1910, p.451-489. « Sur quelques points de la théorie des transformations de Baecklund », 1913, p.173-192. « Sur les transformations de quelques équations linéaires aux DP du second ordre », 1920, p.90-105. « Sur les invariants des caractéristiques des EDP à deux variables indépendantes », 1920, p.107-116.

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Bulletin de la SMF. « Sur certaines EDP du second ordre », 1902, p.37-40. « Sur une classe de transformations des EDP du second ordre », 1902, p.100-105. « Remarque sur l’intégration de certaines EDP du second ordre », 1904, p.149-152. « Sur l'intégration des EDP à deux variables indépendantes », 1905, p.14-16. « Sur certaines transformations des équations linéaires aux DP du second ordre », 1905, p.90-97. « Sur la transformation d'Imschenetsky », 1913, p.226-238.

Annales de la faculté des sciences de Toulouse. « Sur quelques EDP du second ordre », 1903, p.437-458.

Sources Dossier de carrière F/17/25735 aux Archives nationales. Nécrologie normalienne par Ollivier, 917. Héloïs Henri OLLIVIER, 1879-1967. ENS 1899. Professeur de physique générale à la faculté des sciences de Strasbourg.

Édouard Goursat, « Jean Clairin », Bulletin de la SMF, 1916, p.15-16.

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