BOUCHÉ Isidore 1808-18**
Isidore Désiré BOUCHÉ naît le 19 février 1808 à Vervins (Aisne). Retraite en 1857. Ne figure pas dans les tables de décès de Vervins, ni jusqu’en 1873 dans celles de Besançon
Fils de Jean Baptiste BOUCHÉ et de Marie Thérèse Joséphine HANNOTEAUX, son épouse. Le père est né à Lahécourt. Marchand drapier. Décédé le 1er juillet 1835 à Vervins, à l’âge de 67 ans. La mère (Hannoteaux ou Hanoteaux) est née à Voulpaix (Aisne). Décédée le 12 mai 1844 à Vervins, à l’âge de 61 ans. Voulpaix est à 6 km de Vervins. Ils se sont mariés le 3 décembre 1806 à Voulpaix. Jean-Baptiste Bouché avait épousé en premières noces Marie Louise Dubois, alors veuve de Joseph Mal, décédée le 2 avril 1806 à Vervins à l’âge de 42 ans.
Frères et sœurs. Recherche arrêtée à 1815. Les probables demi-frères et sœurs n’ont pas été recherchés. Jean Baptiste François Émile, né le 9 mars 1809 à Vervins. Germain, né le 10 juin 1810 à Vervins. Gustave Adolphe, né le 15 janvier 1912 à Vervins. Joséphine Cloris, née le 17 février 1813 à Vervins. Clovis. Né le 13 avril 1814 à Vervins. Décédé le 17 à Vervins.
Célibataire. Élève de spéciales au collège d’Amiens en 1825-26. Classe de Allou, puis Henri Braive. Admis à l’École préparatoire (future ENS) en 1826 (6e sur 8 au concours, 6e entrant).). Dissoute le 8 septembre 1822, l’École normale est recréée le 9 mars 1826 sous le nom d’École préparatoire. La scolarité est de deux ans. Autorisé à redoubler la 1ère année, Bouché est élève du 1er novembre 1826 au 31 août 1829.
Agrégé de sciences en 1829 (2e sur 5). Carrière. Élève de l’ENS.
22-10-1826
Service militaire en 1894-95.
Provisoirement, professeur de math élém au collège royal de Rodez. 19-10-1829 Professeur de math élém au collège royal de Besançon. 06-10-1830 Il remplace Delly, nommé professeur de math spé dans le même collège. En application de l’alternat, il est chargé des math spé en 35-36 (14 élèves) et en 38-39. Peut-être aussi en 31-32 et 33-34. Parmi ses élèves (math élém ou math spé) : Simon Hauser et Jules Vieille (spé de 30 à 33, ENS 1833), Jean-Claude Bouquet (ENS 1839), Bertin-Mourot (ENS 1841), Louis Pasteur (ENS 1843), IG Cuvier, 1836 : « Ses élèves ont confiance en lui, le respectent, l’écoutent et profitent. Sur les 14 […], il y en a quatre qui se distinguent d’une manière remarquable, et quatre autres qui suivent de fort près ceux-ci » Nommé le 25-9-33 en math élém à Strasbourg, il y va, avant d’être maintenu le 9-11 à Besançon.
Professeur de math élém (3e division) au collège royal de St-Louis.
28-11-1839
Cette division de 83 élèves, créée à la rentrée, est, selon Bouché, « composée d’élèves renvoyés des deux premières divisions de [math élém] pour incapacité, défaut de travail ou inconduite » (lettre au ministre, mars 1841). Lorsque Bouché la prend en mains, il a déjà eu trois prédécesseurs. Il a de graves problèmes de discipline et ses méthodes d’enseignement sont très contestées par les élèves.
Provisoirement, professeur de math élém au collège royal de Nîmes. 21-09-1840 Professeur de math élém au collège royal de Besançon. 06-10-1840 Provisoirement, professeur de math spé au collège royal de Besançon. 15-11-1841 (succède à Delly, décédé) L’effectif oscille entre 3 et 15. Un élève reçu (à l’X ? à Cyr ?) en 41, plusieurs (dans quelles écoles ?) en 42. L’alternat est pratiqué. Il semble avoir les math élém en 46-47, 48-48. Un rapport élogieux (IG ?) de 1848 environ (« M. Bouché est un professeur depuis longtemps apprécié. Son enseignement solide et bien dirigé a toujours eu du succès », à l’ENS comme à l’X) se
Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 octobre 2016
fait l’écho de plaintes du professeur : on lui confie des élèves sortis de maths accessoires, bacheliers ès lettres mais pas ès sciences, n’ayant pas suivi le cours de math élém. En 1850, Bouché demande à être nommé IA du Doubs. Le proviseur appuie cette demande : « Il serait difficile de faire un choix plus digne et plus convenable. » Proviseur, 1853 : « M. Bouché est un de ces professeurs qui contribuent puissamment à la prospérité des établissements auxquels ils sont attachés. Ce n’est pas seulement un maître précieux pour les jeunes gens par son habileté à leur communiquer ses connaissances ; c’est encore un modèle à leur offrir pour la simplicité des goûts, la régularité des habitudes, la modération des habitudes, le dévouement au devoir, la sagesse dans toute la conduite. » Proviseur, 1954 : après des éloges, il signale des problèmes de santé (maux de tête, étourdissements), de la fatigue, et un découragement dû à « la désertion périodique des meilleurs élèves, qui pensent ne pouvoir réussir qu’en allant à Paris ». « Aussi la classe de mathématiques spéciales n’est plus que l’ombre de ce qu’elle a été autrefois, sous le même professeur. » Effectif après 1852 : entre 6 et 12 élèves. 1854 : 9 élèves, 8 présentés à l’X, 4 admis.
Congé jusqu’à la fin de l’année 1856-57.
23-09-1856
Un certificat médical du 12 août 1856 fait état de déclarations de Bouché qui lui dit « éprouver, depuis bientôt cinq ans, de fréquents vertiges et comme des coups de piston plus ou moins répétas dans la tête, donnant lieu à de la faiblesse dans les membres, de la vacillation dans la marche, à une espèce de titubation » et que « son père et deux de ses frères dont un plus jeune ont succombé à des affections de même nature ». Le médecin, attribuant ces symptômes à une hypertrophie du cœur, conclut à la nécessité d’un repos absolu. Bouché demande à être mis en congé jusqu’à sa retraite. Un congé jusqu’à la fin de l’année scolaire lui est accordé le 23 septembre, avec un traitement annuel de 1000 francs (il en gagnait 3125). Un certificat médical daté du 7 décembre 1857 atteste qu’il est « hors d’état de continuer utilement l’exercice de son emploi », ce qui lui permet, bien qu’il n’ait pas 60 ans, d’être admis à la retraite.
Admis à la retraite (« reconnu hors d’état de continuer ses fonctions ») à dater du 17 décembre 1933 (arrêté du 3 octobre 1857). Ancienneté 30 ans 11 mois et 12 jours. Pension de 1693 francs.
Pas de publication connue. Sources Dossier de carrière, F/17/20229, aux Archives nationales.
Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 octobre 2016