BORDEUX Henri 1858-1897
Henri BORDEUX naît le 12 septembre 1858 à Ahuy (Côte d’Or). Il décède le 27 avril 1897 à Paris (16e). Frappé d’une congestion cérébrale le 26 avril à 7 h 45 alors qu’il va faire son cours, il meurt sans avoir repris connaissance, le lendemain à 1 h 30 du matin, à son domicile, 1 rue Duban (16e). Obsèques le 29, à son domicile, puis le corps est tranporté à la gare de Lyon. Cérémonie religieuse et inhumation à Magnyles-Aubigny (Côte d’Or).
Fils de Louis Philippe BORDEUX et de Jeanne Anastasie LERAT, son épouse. Le père est né le 30 juillet 1835 à Magny-les-Aubigny, où son père est maréchal (il sera manouvrier en 1857). Il est instituteur à Bousselange en 1857, à Ahuy en 1858, à Esbarres en 1866, à Semur en 1878 ; il terminera sa carrière © Bibl. Lettres et Sc. humaines ENS comme inspecteur de l’enseignement primaire à Moulins (Allier). La mère est née le 7 janvier 1838 à Bressey-sur-Tille (Côte d’Or). En 1857, son père est ancien instituteur et son frère Jean Gérasine ( ?) est instituteur à Magny-les-Aubigny. Ils se sont mariés le 3 novembre 1857 à Labergement-Foigney (Côte d’Or).
Au moins un frère. Louis Léon Gustave, né le 13 août 1866 à Magny-les-Aubigny (les parents habitent alors Esbarres). Élève de son frère en spéciales au lycée de Besançon, il obtient le deuxième accessit de maths en spéciales au concours général des départements. X 1886, artillerie. Commandeur de la légion d’honneur (1920). Général de brigade (1922). Dans la réserve en 1926. Décédé le 3 décembre 1931 à Magny-lesAubigny.
Il épouse Pauline Angélique LAFOSCADE le 3 avril 1888 à Paris (5e). Née le 19 juillet 1865 à Douai. Fille de Louis Auguste Joseph LAFOSCADE et d’Hortense Marie DUBOIS, son épouse. Son père, né le 2 janvier 1832 à Douai, agrégé de grammaire (1857), est professeur de 4e puis 2e au lycée de Douai de 1864 à 1881. Puis à Paris : Vanves, Charlemagne, Henri IV, Louis-le-Grand (au moment du mariage). Il prend sa retraite en 1894 et se retire à Boulogne-sur-Mer. Chevalier de la légion d’honneur (1897). Les témoins au mariage sont Paul Didier (ENS 1878, prof de physique à Louis-le-Grand), Ernest Waille (économe au lycée d’Amiens), Edmond Leune (ENS lettres 1845, ancien prof de philo au collège Rollin, époux d’une Lafoscade, père d’Alfred Leune, ENS lettres 1878), Edmond Dubois (ENS 1865, prof de physique au lycée d’Amiens). Veuve en 1897, elle se remarie le 18 août 1900 à Boulogne-sur-Mer avec Édouard Albert Justin Marie Petit. Elle vivait alors à Boulogne avec ses parents. L’époux est né le 14 septembre 1852 à Bailleul (Nord). Docteur en médecine. Veuf de Joséphine Marie Swaenepoël, née à Paris, décédée le 27 février 1897 à Paris (13e) à l’âge de 30 ans. Les deux témoins de l’épouse au mariage Petit-Lafoscade sont professeurs : Alexandre Blanchard, 49 ans, agrég. de grammaire 1880, son beau-frère, au lycée d’Amiens ; Léon Jules Lafoscade, 32 ans, agrég. de lettres 1893 , son frère, au lycée de Lille.
Pas d’enfant. Élève jusqu’à 13 ans de l’école communale que dirige son père, puis du collège communal de Semur de 1871 à 1876. À Semur : classes de 3e, 2e, rhétorique, philosophie et math élém. Bachelier ès lettres en 1875 à Dijon. Bachelier ès sciences en 1876 à Dijon.
Élève de spéciales au lycée de Dijon en 1876-77 et 1877-78. Classe de Ribot (agrégé de 1863). Pas candidat à l’ENS en 1877. Admissible à l’X en 1877, classé 250e et dernier des candidats pouvant être admis en fonction des désistements. Le dernier entrant est le 219e, F-X Barbier. 5e accessit de math spé au concours général des départements en 1878. Une bourse avec trousseau lui est accordée le 14 septembre 1877 par le Conseil général de la Côte d’Or. Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 mai 2016
Entré à l’ENS en 1878 (9e admissible sur 64, 4e à l’admission, 4e des 17 entrants). Le premier est Eugène Humbert. Premier devant Weill et Humbert au passage en 3e année. Bordeux est aussi admis 129e à l’X.
Agrégé de mathématiques en 1881 (1er ex-aequo avec E. Humbert sur 13). Deuxième des 23 admissibles, derrière Humbert.
Carrière. Élève à l’ENS. Prof de math spé à titre provisoire d’Amiens.
10-08-1878 10-09-1881 (succède à Mangeot)
9 reçus à l’X et 3 à l’ENS (en 1883) de 1882 à 1885. ENS 1883 : Colléatte et Cosserat.
Prof de math spé à titre provisoire de Besançon.
04-09-1885 (succède à Jablonski)
47 reçus à l’X et 2 à l’ENS de 1886 à 1891. Résultat 1892 non trouvé. ENS 1887 : Alexandre Bernheim, nommé à Besançon en « math élém, cours supérieur » en 1891, sera pendant un aux côtés de Bordeux.collègue de Bordeux en 1891. Il enseignera en spéciales à Tours, Janson, Louis-le-Grand et à nouveau Janson. Il prononcera un hommage sur la tombe de Bordeux. ENS 1890 : Henri Albert Mathieu, nommé en spé à Amiens en 1893, futur prof de spé à SaintLouis. Bordeux donne également une conférence à la faculté des sciences de Besançon.
Prof de math spé au lycée Janson de Sailly.
02-08-1892 (succède à Humbert)
Effectifs de 1892-93 à 1896-97 : 51 – 57 – 60 – 68 – 65. Reçus à l’X : 18 en 1894, 12 en 1895. Entrent à l’ENS : P-J-M Petit en 1893, Maurice Boudin en 1895 (entre en 1896), F-E-A Rocquemont en 1896, L-R Zivy en 1897. Le proviseur de Janson écrit en avril 1897 : « Nous ne pouvons souhaiter, comme professeur en mathématiques spéciales, meilleur que M. Bordeux. La prospérité de cette classe lui est entièrement due. »
Il meurt en avril 1897, âgé de 38 ans. Publications. « Points d’inflexion de la transformée par développement d’une courbe C tracée sur un cône », Revue de mathématiques spéciales, t.4, octobre 1896, p.1-2. Et deux énoncés, novembre 1896, p.46, et décembre 1896, p.69. Sources. Dossier F/17/21930 aux Archives nationales. Nécrologie normalienne par L. Chabot, 1898.
Jean Claude Charles Louis Chabot, 1857-1924, ENS lettres 1876, est en 3e années à l’ENS quand Bordeux est en 1ère année. Il sera professeur de philosophie à la faculté des lettres de Lyon.
Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 mai 2016