BAUDOT Victor 1854-1938

Pierre Eugène Victor BAUDOT naît le 19 mai 1854 à Saint-André (auj. Saint-André-en-TerrePleine, Yonne). Ce village de l’arrondissement d’Avallon a alors 400 habitants. Il en a aujourd’hui moins de 200.

Il meurt le 27 juillet 1938 à Garches (auj. Hauts-de-Seine). CDécès annpncé dans Le Temps le 4 août 1938..

© Bibl. Lettres et Sc. humaines ENS

Fils de Edme Antoine BAUDOT et de Victoire Sophie TEURREAU, son épouse. Le père est né le 24 octobre 1813 à Annay-la-Côte (Yonne). Maître d’études à Sens (1840) puis Avallon (1841) ; régent de 7e à Avallon (1842), de 4e à Varzy (1844) ; maître d’études au lycée Saint-Louis (1845) ; professeur de 5e à La Rochelle (1847), de 6e puis 5e puis 4e à Dijon (1849). Agrégé de grammaire (1849). Retraite en septembre 1873. Il meurt le 10 août 1895 à Saint-André, où il s’est retiré en 1885. Son acte de mariage lui donne 37 ans ; il en a 36. L’acte de naissance de Victor lui donne 39 ans ; il en a 40.

La mère est née le 3 avril 1824 à Saint-André. Elle meurt le 14 février 1901 à Saint-André. Sur l’acte de naissance son prénom est Victoire Sophie, mais en marge on trouve « Teurreau Anne Victoire », le nom du père et le prénom de la mère. Prénommée Anne Victoire sur ses actes de mariage et de décès.

Ils se sont mariés le 1er avril 1850 à Saint-André.

Trois soeurs. Jeanne Victoire, née le 17 juin 1852 à Saint-André. Épouse Paul Clairin le 12 avril 1873 à Dijon. Décédée le 31 décembre 1930 à Dijon. Paul Clairin, né le 20 juin 1846 à Genlis (Côte d’Or). ENS lettres 1866. Professeur au lycée de Nîmes de 1872 à 1879 et à Louis-le-Grand et Montaigne de 1880 à 1908 (retraite). Décédé le 8 août 1922 à Vouthon (Yonne). Leur fils Jean Clairin, né le 13 novembre 1876.à Nîmes. ENS 1896 (reçu en 1895). Prof de spéciales à Dijon en 1902-03. Docteur ès sciences (1902) : Sur la transformation de Baeklund. Professeur de mathématiques générales à la faculté des sciences de Lille. Mort pour la France le 26 août 1914 à Thun-l’Évêque (Nord). Voir sa notice. Marie Julie, née le 12 juin 1857 à Dijon. Entre en 1888 dans l’ordre jésuite des Dames du Cénacle. Décédée en 1932. Louise Victoire Jeanne, née le 16 novembre 1861 à Dijon. Entre en 1888 dans l’ordre jésuite des Dames du Cénacle (en France jusqu’en 1902, puis en Belgique), dont elle sera Supérieure générale. Décédée en 1934.

Mariage avec Françoise Jeanne GROFFIER le 18 février 1882 à Beaune (Côte d’Or). Née le 27 décembre 1860 à Beaune. Fille de François Martin GROFFIER et de Marie Catherine Hélène ÉDOUARD, son épouse. Décédée en 1940. Le père est né le 11 novembre 1829 à Vosne (auj. Vosne-Romanée). La mère est née le 7 septembre 1839 à Beaune. Décédée en mars 1930 à Semur (Côte d’Or). Ils se sont mariés le 10 novembre 1859 à Beaune ; l’époux est alors négociant en vins à Beaune (il l’est encore en 1882), comme le père de l’épouse.

Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 octobre 2015

Quatre enfants : 1 – Antoinette Émilie Hélène, née le 22 janvier 1883 à Saint-Étienne. Épouse Claude Aulagnon le 22 septembre 1919 à Saint-André. Décédée le 14 mars 1966 à Paris (16e). 2 – Félix François Henri, né le 21 août 1884 à Beaune. Ingénieur Centrale (sorti en 1908). Épouse Germaine Marie Launay le 27 septembre 1919 à Paris (7e). Décédé le 30 avril 1981 à Clamart. 3 – Émilie Paule Jeanne, née en 1886. Épouse Léon Auguste Clapisson. Un fils et deux filles. Décédée en 1967. L’époux est né en 1877 à Rio de Janeiro, où son père Henri Louis Clapisson dirige une cimenterie. Petit-fils du musicien Louis Antoine Clapisson, 1808-1866 (chevalier LH). Ingénieur Centrale (sorti en 1900). Décédé en 1947 à Paris. 4 – Marguerite, née en 1890 ou 1891. Épouse Gervais Nérou le 8 mai 1911 à Paris (6e).

Études secondaires au lycée de Dijon de 1862 à 1872. Jusqu’en math élém. Bachelier ès lettres en août 1872 à Dijon. Bachelier ès sciences en juillet 1874 à Dijon. Répétiteur en 1874-75 (voir sa carrière).

Élève de math spé au lycée de Dijon en 1875-76 et 1876-77. Classe de Ribot (agrég. 1903). Après avoir été répétiteur de janvier 1874 à octobre 1875, il est en congé pour raisons de santé. Candidat à l’ENS en 1876, non admissible.

Admis à l’ENS en 1877 (32e admissible, classé 28e, 15e entrant sur 15). Agrégé de mathématiques en 1880 (6e sur 17). Carrière

Aspirant répétiteur au lycée de Bourg du 5 janvier au 6 octobre 1874, au lycée de Moulins du 7 au 30 octobre 1874, au lycée de Besançon du 3 novembre 1874 au 4 octobre 1875.

Élève à l’ENS. Professeur de math élém à titre provisoire au lycée de Saint-Étienne.

1877 07-09-1880

Classe des mineurs (voir la notice Paul Giraud). IG (1881) : il saura relever cette classe, « qui après avoir été si prospère, était tellement tombée l’an dernier que les élèves du lycée la quittaient pour aller chez les Frères. ». Ces Frères sont les maristes (comme à Stanislas), qui « font recevoir beaucoup plus de candidats que nous » (proviseur, 1883).

Professeur de math élém au lycée de Caen. Professeur divisionnaire de maths au lycée Lakanal.

13-10-1884 11-08-1885

Classe de mathématiques préparatoires (avant la math élém) de 1 à 13 élèves, et 2 autres classes.

Professeur de math élém au lycée Louis-le-Grand.

30-08-1889

Classe de mathématiques préparatoires et classe de philosophie.

À titre de suppléant, professeur de maths (marine 1e année) au lycée Saint-Louis. 17-02-1891 (supplée Genouille) Professeur de maths (marine 1e année) au lycée Saint-Louis. 14-09-1891 succède à Genouille) De 12 à 28 élèves. En 1900-01, il n’enseigne qu’en classe de math élém ; Dessenon, prof de navale 2e année dont l’horaire est passé de 16 à 12, est chargé également de la 1e année (8 heures). En 1901-02, Baudot reprend la 1e année de navale, dont l’horaire est maintenant de 6 heures, tout en conservant la math élém (10 heures). Le programme de navale est peu élevé : en 1902-03, il a une math élém de 58 élèves (10 heures) et une classe regroupant 13 élèves de navale 1e année et 16 élèves de seconde (5 heures). Cette situation dure 4 ans. À partir de 1906 (ou 1907) il n’a plus que la classe de math élém.

Admis à la retraite à dater du 1er octobre 1919 (arrêté du 7 septembre 1919). Ancienneté : 43 ans, 3 mois et 12 jours. Il se retire à Saint-André en Terre-Pleine.

Membre de la Ligue de la Patrie française. Créée en décembre 1898, « elle a pour objet de maintenir et de fortifier l’amour de la Patrie et le respect de l’Armée nationale » (article 3 des statuts). C’est une organisation nationaliste, antidreyfusarde et républicaine. Baudot y adhère dès sa création. Voir la notice Bioche.

Membre de l’APMESP (auj. APMEP) dès sa création en 1910. Publications. Journal de mathématiques élémentaires. Trois solutions de « Baudot, à Dijon », signalées en 1879 , p.288, 350, 378. Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 octobre 2015

Articles dans le Dictionnaire des sciences. Bioche écrit : « Retiré dans son village natal où il repose maintenant, il partagea son temps entre la vie de campagne qu'il avait toujours aimée, et la rédaction d'articles, sur les mathématiques et l'astronomie, qu'il donna depuis 1900 à Edmond Perrier pour le Dictionnaire des Sciences que celuici dirigeait. » Nouveau dictionnaire des sciences et de leurs applications, par Paul Poiré, Edmond Perrier, Rémy Perrier, Alexandre Joannis, 2 vol., Delagrave, 1900-1903. Supplément, Delagrave, 1925. Nouvelle édition, par Rémy Perrier et Alexandre Joannis, 6 vol., Delagrave, 1924-1935. Paul Poiré, ENS 1854. Edmond Perrier, ENS 1864. Rémy Perrier, ENS 1882, frère d’Edmond. Joannis, ENS 1877.

Nécrologies normaliennes de ses camarades de promotion Salomon Bloch (1927) et Paul Guillaume (1891). Salomon Bloch, 1858-1926, ENS 1877. Professeur de maths (Centrale) au lycée Janson-de-Sailly. Paul Guillaume, 1856-1890, ENS 1877. Agrégé de physique (1880), il enseigne à Brest, au Prytanée et à Troyes. Divorcé en 1888, il semble s’être suicidé.

Sources Dossier de carrière F/17/22466/A aux Archives nationales. Nécrologie normalienne par Charles Bioche, 1901. Charles Bioche, 1859-1949, ENS 1879, professeur de math élém au lycée Louis-le-Grand.

Roland Brasseur – Dictionnaire des professeurs de mathématiques en classe de mathématiques spéciales – 7 octobre 2015